Je vois bientôt une fillette aux alentours de dix ans, seule dans la rue. Je souris et bondis sur elle.
Elle hurle de peur tandis que je la plaque par terre.
- Salut, fillette. Tu es perdue ? Demandé-je.
- Laisse-moi partir, implore-t-elle.
- Pas encore. On va s'amuser un peu, veux-tu ?
Je laisse glisser une griffe de sa tempe à sa joue.
- J'ai peur, gémit la petite.
- Pourquoi ? Tu n'as pas à avoir peur, susurré-je.
- Tu as des dents et des griffes de bête. Et puis tes yeux sont bizarres...
- Tu n'aimes pas mes yeux ? Pourtant ils sont très beaux. Violets.
J'appuie un peu et ma griffe s'enfonce dans sa joue. La fille hurle.
- J'ai mal ! Laisse-moi partir, madame ! S'il te plaît !
- C'est quoi ton petit nom ?
Elle renifle sans répondre.
- Tu ne veux pas répondre ? Dommage pour toi.
Je souris cruellement et lui griffe les bras, les jambes et puis profondément le torse.
- Sarah ! Crie une voix.
Je relève la tête et vois Peter se rapprocher.
- Laisse-la. Pourquoi tu te comportes comme ça ? Tu vas la tuer, si tu continues.
- Cher Peter. Tu vois pas que c'est ce que je veux ?
Il me relève et me plaque contre un mur.
- Tu ne veux pas la tuer. Ce n'est pas toi. C'est l'animal qui parle.
- On croirait entendre mon ex-copain.
- Alors c'est pour ça ? Il t'a larguée alors tu assassines pour te venger ? Bon sang, Sarah, reprends-toi !
Il me secoue et ses paroles pénètrent dans mon cerveau. Mes crocs et mes griffes se rétractent, mes yeux reprennent leur couleur naturelle. Je jette un coup d'oeil à la fillette : il y a une mare de sang autour d'elle, elle pleure et gémit de douleur. Je me précipite vers elle et mets sa tête sur mes genoux.
- Je suis désolée, soufflé-je. Tellement désolée...
Je lui prends la main et absorbe autant de peine que je le peux.
- C'est pas grave, madame, chuchote-t-elle. Mes parents sont déjà morts, je vais les rejoindre.
- Quel est ton nom ?
- Marie...
J'observe avec horreur la vie quitter ses yeux bleus.
- Pardon, Marie. Je te demande pardon...
Son torse ne se soulève plus, son coeur ne bat plus, et la mare de sang s'élargit. Je sanglote de plus en plus fort. Des bras m'entourent et me tire loin de la fillette.
- Sarah, regarde-moi.
- J'ai tué quelqu'un... J'ai... J'ai tué une fillette...
- Regarde-moi, Sarah.
Peter prend mon menton et me force à le regarder.
- J'ai tué une fillette ! Hurlé-je en sanglotant de plus belle. Une innocente !
- J'ai tué aussi, Sarah.
- Mais je m'en fous, Peter ! J'ai tué une fillette, bon sang ! Et j'ai aimé ça !
Je me débats mais il reserre ses bras autour de moi. Il me berce jusqu'à ce que j'arrête de me battre.
- Je suis un monstre, soufflé-je.
- Pas un monstre. Un prédateur.
- C'est pareil...
- Non, ce n'est pas pareil. Tu es un prédateur. Je suis un monstre.
Je relève la tête et murmure :
- Les monstres essaient-ils d'empêcher quelqu'un de tuer ? Les monstres essaient-ils de consoler les gens ? Je ne pense pas que vous soyez réellement un monstre, Peter. Vous l'avez été, mais à présent vous êtes redevenu un simple prédateur.
Il rit doucement avant de déclarer :
- Tu es la première à dire ça et à le croire. Je t'aime bien, Petite. Viens, on rentre.
J'hoche la tête et il me prends par les épaules et ajoute :
- Pourquoi ne pas me tutoyer ?
- D'accord.
- Je crois bien que tu es ma seule amie, Petite. Raconte-moi ce qui t'a mis dans cet état.
Qui aurait cru que je lui raconterais ? C'est pourtant ce que je fais. Quand j'ai fini, Peter ne dit rien pendant un long moment. Il s'arrête, se met face à moi et essuie mes joues avant de gronder :
- Je vais lui casser la gueule.
C'est la première fois que je vois ses yeux de lycanthrope. Bleu glacial.
- Non. Tu ne le toucheras pas.
- Et pourquoi pas ?
- Parce que je ne veux pas. Ça n'en vaut pas la peine.
- Comme tu veux, soupire Peter. Il faut que tu prennes une douche, Petite.
J'ai plein de sang sur mes vêtements. Le sang de la petite Marie.
- Ne repleure pas, Sarah.
J'hoche la tête et il ouvre la porte du loft. Qui est vide. Je soupire de soulagement, prends des vêtements propres et, juste avant de rentrer dans la salle de bain, je demande :
- Combien ?
- Pardon ?
- Combien de personnes tu as.. tué ?
- Tu ne veux pas le savoir, Petite.
- Si. Je ne jugerai pas.
- ...Beaucoup.
J'hoche la tête et souris légèrement avant de fermer la porte de la salle de bain. Sans pouvoir m'en empêcher, je fais briller mes yeux de lycanthrope. Ils sont d'un bleu glacial, comme Peter. Mais ils redeviennent violets vers la pupille, pour souligner que je suis un loup-garou spécial. Je secoue la tête et mes yeux redeviennent normaux. Je me glisse sous la douche et l'eau chaude me détends peu à peu. Un tourbillon rouge se forme à mes pieds. Le sang sur mes mains, mes bras, mon visage et mon cou disparaît. Pourtant, je me sens toujours sale. J'ai tué une fillette. Je suis une meurtrière. Mes larmes se mêlent à l'eau et quand je rouvre les yeux, je suis accroupie dans la douche, les bras autour des genoux. J'éteins l'eau, enroule mon corps dans une serviette, m'appuie contre le lavabo et fais briller mes yeux de lycanthrope encore une fois. J'entends soudain des éclats de voix. C'est Peter, et... Derek.
- Pourquoi tu l'as ramenée ici, Peter ? Je veux pas la voir !
- Parce que tu crois qu'elle veut te voir ?
- Pourquoi tu l'as ramenée ici ?
Mon Dieu, j'espère qu'il ne va pas lui dire ce que j'ai fait.
- Parce qu'il faut qu'elle récupère ses affaires.
- Elle est où ?
- Dans la salle de bain.
J'entends des bruits de pas.
- Tu n'iras pas la voir, Derek.
- Pourquoi pas ?
- Bon sang, mais tu connais le respect ? Explose Peter. Elle ne veut pas te voir, elle récupère ses affaires et ensuite elle s'en va, fous-lui la paix !
Derek grogne et je l'entends s'éloigner puis le bruit de la porte qu'on claque. J'inspire en tremblant et enfile mon jean skinny noir troué ainsi que mon pull long blanc, et je sors.
- Merci, dis-je en regardant Peter.
- Pourquoi ?
- Pour ne pas avoir dit à Derek ce que j'ai fait.
- ...Il finira par l'apprendre, tu sais.
- Je sais. Je lui dirai moi-même. Mais pour l'instant, il ne le sait pas et c'est mieux comme ça.
- C'est toi qui vois, Petite.
- J'ai une question : pourquoi tu m'as défendue ?
- Parce que tu es ma seule amie, Petite. Ou en tout cas la seule qui me supporte.
- Je vois...
- Montre-moi tes yeux, Petite, me demande Peter.
J'hésite, puis finis par le faire avant de baisser la tête. L'ancien Alpha me prends le menton et le redresse en enlevant les mèches de cheveux qui traînent devant mon visage.
- Je trouve qu'ils sont très beaux, commence-t-il.
- Ce n'est pas le problème.
Il roule des yeux.
- Je sais. Le problème c'est le bleu. Tu vois mes yeux ? J'ai tué beaucoup de gens, Petite. Au moins cent fois plus que toi. Donc, au moins cent personnes.
- Et tu regrettes ?
- Je vais te dire un truc, Petite. Avant je tuais pour le plaisir. Maintenant je tue uniquement si ma survie en dépend. Alors, oui, je regrette. Avant je ne regrettais pas, j'étais fier de tuer. Maintenant je dois vivre avec cette honte tous les jours, c'est ma punition.
- Je t'avais dit que tu n'étais plus un monstre.
Il sourit et j'ajoute en soupirant :
- Maintenant, il faut régler le problème Alphas. Comment on les trouve ?
- Petite, enfin, ricane-t-il. On ne les trouvent pas. Ils nous trouvent nous.
Il y a soudain des coups sur la porte et je déglutis difficilement en me transformant :
- Je crois qu'ils nous ont déjà trouvés.
La porte s'arrache.○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○
Coucou mes crèmes chantilly !
Alooors, ce chapitre ?
Bon, j'avoue, y'a pas tellement d'action dedans... Mais dans le prochain y'en aura, promis ! 😝✋
Sinon, que pensez-vous de la relation Sarah-Peter ? Ça va aller plus loin ou non selon vous ??
Lâchez des commentaires, j'en ai jamaiiis... Faites un effort sivoupléééé 😢😢😉
Bisous mes crèmes préférées 😘😘💟
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"Je T'aime, Toi, mon Alpha." Sarah Stilinski {Teen Wolf Fanfiction}
FanfictionMes parents m'ont virée de chez eux le soir où je suis rentrée à 3h du matin, totalement bourrée. Faut dire que j'enchaînait les conneries depuis quelques temps... Je n'avais nulle part où aller, alors j'ai sonné chez mon oncle, le shérif Stilinski...