- Comment ça, c'est toi qu'ils veulent ? S'étrangle Derek.
- Ils sont là pour moi, qu'est-ce que tu comprends pas là-dedans ?
- On te protégera, Petite, dit Peter.
- Je peux me protéger moi-même.
- On croirait entendre Allison, soupire Isaac en levant les yeux au ciel.
Sa copine lui tape l'épaule en souriant.
- Explique-nous, intervient Scott.
- J'étais avec Peter, au loft. On venait de rentrer pour... quelque chose. Et les Alphas sont venus. Il y en a un qui m'a enfoncé les griffes dans le ventre parce que je lui ai craché dessus.
- Tu lui as craché dessus ? À un Alpha ? S'écrie Derek en me coupant.
- Tu me laisse finir ? Je disais donc. Il m'a blessée, et il y a le chef de la meute, Deucalion, qui est arrivé. Très modeste, d'ailleurs : il m'a dit que c'était "l'Alpha des Alphas, Prédateur des prédateurs !". Et avant de partir, il m'a dit que soit j'allais dans sa meute, soit je mourais.
Un long silence pesant s'ensuit. Lequel est brisé par Derek :
- Tu comptais nous le dire quand, Peter ?
- Mmh, ça dépend. Vu que Sarah l'a fait, j'ai économisé ma salive, c'est pas plus mal, réplique son oncle.
Petit regard insolent de Peter, grognement de Derek.
- Les gars, vous vous disputerez plus tard, ok ? Coupe Lydia avec son éternelle moue craquante. Ma meilleure amie est en danger de mort.
- On a qu'à la surveiller à tour de rôle, suggère Kira.
- Bonne idée, approuve son copain.
- J'ai pas besoin de baby-sitter, merci bien, raillé-je.
- On te demande pas ton avis, rétorque Derek. Et on te lâchera pas.
Je me tourne lentement vers lui et penche la tête sur le côté.
- Pourquoi tu t'en préoccupes ? Articulé-je en me rapprochant.
- Parce que tu es dans ma meute. Je n'ai pas envie qu'un de mes bêtas meure.
Je place mon visage à quelques millimètres du sien et plisse les yeux :
- Suis-je vraiment dans ta meute ?
Il met les mains dans les poches de sa veste en cuir et recule en avalant sa salive.
- Je prends le premier tour, déclare-t-il en me regardant dans les yeux.
Il sort sans m'attendre. J'ouvre la bouche et écarquille les yeux. Je lève les bras aux ciel avant de les laisser retomber, produisant un bruit de claquement contre mes cuisses.
- Petite, calme-toi, me conseille Peter. Tu vas te transformer.
Je le regarde et m'efforce de me calmer. Il s'approche et me sers dans ses bras de façon à cacher mon visage et mes yeux.
- Tu as tes yeux de lycanthrope, chuchote-t-il.
Je me fais violence et me botte mentalement le cul avant de lever doucement la tête. Peter s'écarte en souriant doucement. J'en déduis que mes yeux sont normaux. C'est là que j'avise tout le monde qui nous regarde, bouches ouvertes.
- Oh, hum. Petit détail, précisé-je. Je suis amie avec Peter.
Je sors et rejoins Derek. Instinctivement, je fais la gueule.
- Tu aurais pu me demander avec qui je voulais commencer les tours de garde. Tu aurais pu me demander mon avis, remarqué-je en regardant devant moi pendant qu'il démarre.
- Je me fous de ce que tu veux.
- Mais c'est ça le problème, Derek ! Personne ne me demande jamais mon avis, je ne compte pas ! M'écrié-je. Alors qu'il s'agit de moi.
Je m'écrase dans mon siège en croisant les bras sur ma poitrine.
Derek tapote sur le volant tout en réfléchissant.
- Arrête, s'il te plaît, dis-je en mettant ma main sur la sienne pour l'empêcher de tapoter.
- Arrêter quoi ? Demande-t-il en fixant nos mains.
- Tu tapotes le volant avec tes doigts. C'est très horripilant.
J'enlève ma main et me repositionne sur mon siège.
- Tu veux aller où ? Demande-t-il.
- Pardon ?
- Tu veux aller où, aujourd'hui ?
- Je sais pas. Pourquoi ?
- Parce que si je dois te garder toute la journée, autant faire quelque chose.
Je regarde l'heure : 9h.
- Je sais pas toi, mais moi j'ai bien besoin d'un café, déclaré-je.
- Ça me va, répond-il.
Un blanc vient s'installer. Je le vois esquisser un petit sourire et il recommence à tapoter sur le volant. Je pince les lèvres et serre les poings en me retenant de rire et de le frapper. Il s'arrête à un feu rouge et continue de tapoter. Je repose ma main sur la sienne et mon rythme cardiaque s'accélère.
- Je t'ai dit d'arrêter. C'est vraiment... énervant !
Il tourne sa tête vers moi et l'approche de la mienne. Alors qu'il s'apprête à m'embrasser, quelqu'un nous rentre dedans. Littéralement. La voiture de Derek fait un bond sous la violence de l'impact et ma tête heurte violemment le tableau de bord. Les airbags ne se déclenchent pas. Je pousse un cri de douleur et me redresse en tournant lentement la tête vers Derek. Ce dernier est déjà dehors et ouvre ma portière en me tirant de la voiture.
- ça va ? Me demande-t-il en prenant mon menton.
J'hoche la tête, tremblante. Il me soutient par la taille et la voiture qui nous a foncé dedans nous dépasse au pas. Dans le véhicule, la fille a un sourire aux lèvres et nous fait coucou du bout des doigts. Kali. Le conducteur, Ennis. Mon souffle se coupe et Derek me parle mais je ne l'entends pas. Il finit par me secouer et je cligne des yeux en le regardant.
- Tu disais ?
- Tu les connais ?
- Qui ?
- Les gens qui étaient dans la voiture, soupire-t-il en levant les yeux au ciel.
- Mmmh non.
- Tu ne sais pas mentir.
Il pointe mon coeur avec un air accusateur.
- Si il bat aussi vite, Derek, c'est parce que j'ai eu peur.
Ça, c'est pas un mensonge. Il fait une moue pas très convaincue, et c'est la goutte d'eau qui fait débordé le vase. Je crie :
- Mais pourquoi personne ne me croit jamais ? Hein ?!
Je donne un coup de poing dans la vitre et le verre s'enfonce dans ma peau. Sans un mot, Derek prend mon poing et enlève les éclats. Quand il relève ses yeux et qu'il croise mon regard, je lis de la surprise et du dégoût.
- Tes yeux ont changés, souffle-t-il.
- Mmh oui, l'hiver mes yeux deviennent plus foncés, marmonné-je.
- Je parlais de tes autres yeux.
Il lâche ma main et commence à s'éloigner à pied. J'ai beau lui crier de revenir, ou de m'attendre, il s'en va. Je ne le rattrape pas. Pas le courage.
De toute façon, je l'ai perdu le jour où il m'a larguée.
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"Je T'aime, Toi, mon Alpha." Sarah Stilinski {Teen Wolf Fanfiction}
FanfictionMes parents m'ont virée de chez eux le soir où je suis rentrée à 3h du matin, totalement bourrée. Faut dire que j'enchaînait les conneries depuis quelques temps... Je n'avais nulle part où aller, alors j'ai sonné chez mon oncle, le shérif Stilinski...