Chapitre 2

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J'éteins mon réveil et sa sonnerie stridente. Encore une fois, je me dis que je dois être la seule tarée à mettre son réveil tout les jours, même en vacance. Mais j'ai mon programme de révision et je ne veux pas le lâcher.

J'attrape mes affaires et vais dans les vestiaires aux douches collectives. Au moins ce n'est pas la course ce matin pour réussir à avoir une cabine de vide. Je me lave, m'habille puis retourne dans ma chambre attaquer ce que j'ai baptisé « le programme de l'enfer en vue du bac blanc ». Parce que les profs ont prévus un bac blanc, pour qu'on voie notre niveau en vue du vrai examen l'année prochaine...

Je passe donc ma matinée cloitrée dans ma chambre à réviser. Lorsque j'ai enfin bouclé mon programme de révision, je sors les devoirs que je n'avais pas finis la veille et les termine. Ça au moins, ce sera fait.

Je retire mes lunettes et me frotte les yeux, étire mon dos endoloris en faisant craquer mes épaules. Décidément, ces chaises ne sont vraiment pas confortables.
Je jette un œil à mon réveil, il est 13h27. Et merde ! J'ai à peine le temps d'aller me chercher quelque chose à manger ! Pendant les vacances, le self ne fonctionne pas, faut se débrouiller tout seul. C'est déjà beau qu'ils nous laissent l'accès à nos chambres.

Je remets mes lunettes, attrape mon sac à dos, fourre dedans mon cahier d'histoire avec le sujet et des feuilles de brouillon ainsi que ma trousse. Je prends en speed mon pass (l'entrée des dortoirs se fait avec un badge) et mon portefeuille puis ouvre la fenêtre que j'enjambe pour rejoindre le parc attenant au dortoir. Pas de panique, je fais toujours ça, le chemin est plus court et je suis au rez de chaussé. Je tire la fenêtre vers moi pour faire croire que c'est fermé et me dirige vers la boulangerie juste à côté du lycée ou je m'achète un truc à manger.
Assise sur le banc près de l'entrée, j'engloutis mon sandwich, attendant sans grand espoir de voir apparaitre la tignasse rouge du bad boy.

14h, toujours personne... 14h15, toujours personne.

C'est bien ce qu'il me semblait, il s'est foutu de ma tronche.

Je me lève et dirige mes pas vers la bibliothèque, quitte à avoir embarqué mes affaires pour le cours d'histoire, autant s'y mettre.

J'ouvrais la porte et pénétrait dans l'imposant bâtiment, dirigeant mes pas vers la section histoire. A chaque fois, j'ai une impression de lourdeur, d'oppression quand je rentre ici. Je me secoue pour chasser cette sensation désagréable puis pose mes affaires. Je vais ensuite dans les rayons, attrape un ou deux volumes traitant de la seconde guerre mondiale et commence à prendre des notes. Enjeux politiques et financier... Vraiment, je déteste ce prof !

Je pousse un soupir et frotte mes yeux fatigués. Trop peu de lumière pour des lignes trop petites.

Je reprends mon stylo et attaque le plan de mon compte rendu.

-Désolé, la répèt s'est finie plus tard que prévu et j'avais pas ton tèl pour prévenir.

Je sursaute, Gueule d'amour vient de s'assoir à côté de moi... Je dois m'être endormie sur les bouquins dans la bibliothèque, c'est pas possible autrement. Je me pince fortement le bras pour m'assurer que je ne rêve pas.

-Aille !

La douleur est bien réelle... Ok.

-Sympa... La confiance règne à ce que je vois...

-En même temps, il est 16h...

Dis-je d'un air bougon en regardant la grosse horloge plaquée sur le mur.

-Une chance que tu sois là ! J'ai cru que tu te serais juste cassée en voyant que je me pointais pas, je me suis dit qu'avec toi, je te retrouverais forcément dans la bibliothèque !

Un objectif et des clichésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant