Chapitre 30

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Je reposais mon crayon à côté de ma feuille, la sonnerie venait d'annoncer la fin des épreuves. Je croisais mes doigts puis m'étirait en faisant craquer mes articulations. Je m'en étais bien sortis, les sujets d'histoire-géo et de français qui étaient sortis étaient parmi ceux que j'avais le plus travaillé.

Je poussais un soupir, observait le pion ramasser les feuilles puis rangeait mes affaires dans mon sac à dos, sortant ensuite de la salle avec les autres.

Je cherchais Castiel des yeux, nous étions dans des salles différentes pour l'épreuve, le trouvait fidèle à son habitude en train de fumer sa clope à côté des autres. Je le rejoignais, déposais un baiser sur ses lèvres.

-Alors ? Comment ça s'est passé ?

-Les doigts dans le nez qu'est-ce que tu crois ! Inutile que je te pose la question à toi...

Je ne savais pas s'il disait vrai ou pas, en même temps, il est loin d'être bête quand il veut et je le verrais bien faire des efforts justes pour éviter d'avoir à se taper une année supplémentaire... En tout cas, je faisais le signe de la victoire avec les doigts avant de l'entrainer près du banc où les autres étaient assis, c'était le dernier examen, le dernier devoir, et je me sentais d'un coup plus légère. Je passais mes bras autour du cou de Rosalya qui me regardait d'un air surpris, peu habituée à autant de familiarité de ma part, puis elle finit par me faire un de ses sourires resplendissants dont elle avait le secret.

Je me sentais euphorique, et j'avais envie de partager ça avec ces personnes que je considérais comme mes amis. Eux-mêmes avec l'arrivée des vacances étaient d'excellente humeur. Seuls Castiel et moi n'étions visiblement pas enchantés à la perspective de rentrer chez nous...

-Et si on se faisait un Karaoké ce soir pour fêter la fin des exams ?

Lança Iris, tout de suite approuvée par Rosalya qui tapait des mains joyeusement. Violette accepta en rougissant, surement surprise que Lysandre l'incite en douceur à accepter. Je jetais un œil à Castiel qui haussa les épaules l'air de dire qu'il s'en foutait.

-D'accord ! Mais vous ne viendrez pas vous plaindre si je vous casse les oreilles !

- Arrêtes Constance, avec la voie douce que tu as, tu ne vas pas me faire croire que tu chante comme une casserole !

Me balança Rosalya avec un air suspicieux.

Je haussais alors les épaules, les paumes en l'air.

-Je vous aurais prévenue ! En tout cas, je refuse que Castiel et Lysandre fasse équipe ! On n'aurait aucune chance !

-C'est vrai, Ils vont nous mettre la pâté ! C'est chacun pour soi alors !

Balança Iris, ravie de voir que tout le monde acceptait son idée.

Je faisais le tour du banc et m'asseyais entre Lysandre et Rosalya en les poussant un peu et en prenant un air déprimé.

-Je suis sure de perdre alors !

-Ecoutez, voilà ce qu'on va faire, on va mettre nos noms dans un sac et tirer au hasard des équipes de deux, ça vous vas ?

Proposa Rosalya.

-D'accord, mais si Castiel et Lysandre tombent ensemble, on refait un tirage !

Contre balança Iris, à priori aussi désireuse que moi de ne pas trop perdre la face vis-à-vis des deux garçons.

Rosalya commençais déjà à écrire les noms sur des bouts de papiers. Elle demanda ensuite à Violette de tirer au sort. Rosalya jouerais avec Iris, Castiel avec Violette et moi avec Lysandre...

Je passais un bras autour de ses épaules.

-Mon pauvre Lysandre, tu as beau chanter comme un dieu, rien ne pourra nous faire gagner ce soir...

-Nous verrons bien Constance.

- Allons-nous préparer les filles, dit Rosalya avant de nous entrainer Violette, Iris et moi vers le dortoir des filles.

Je tournais la tête vers Castiel et lui envoyait un baiser du bout des doigts. Il sourit avant de se tourner vers Lysandre, probablement pour lui proposer d'attendre dans sa chambre en jouant un peu en attendant que ces dames daignent finir de se préparer, ce qui pouvait durer des heures avec Rosa.

J'enfilais pour lui faire plaisir le jean moulant et le petit haut à bretelle qui étaient trop moulant et trop court à mon avis, de toute façon, avec ce que j'avais dût porter à la plage et mes câlins nocturnes avec Castiel, mes pudibonderies en avaient pris pleins les dents. Je n'étais pas exhibitionniste non plus, mais j'étais tout de même beaucoup moins prude qu'auparavant.

Je laissais Violette me maquiller pendant que Rosa et Iris discutaient. Nous nous étions toutes retrouvées dans la chambre de Rosa pour les derniers préparatifs après changement et ça piaillais sec. Enfin, surtout Rosa et Iris en fait. Dire qu'il n'y a pas si longtemps, enfermée dans ma chambre vide j'essayais d'ignorer ce genre d'attitude qui me faisait perdre ma concentration... Il fallait croire, en me voyant glousser avec elle, que j'avais bien changée.

Lorsqu'on rejoignait les garçons, c'était le début de soirée, nous étions tous passés au self avaler quelque chose en speed avant d'y aller. Iris connaissait un bar génial où on louait des box individuels pour s'amuser.

Violette n'osait pas chanter avec Castiel, à croire qu'il lui faisait peur, ou alors elle chantait si bas qu'on ne l'entendait pas. Rosa et Iris beuglaient littéralement dans le micro en prenant des poses farfelues sensées mimer leurs émotions ou les paroles de la chanson je suppose... En tout cas, déchainées comme elles l'étaient, elles mettaient l'ambiance.

Pour ma part, quand ce fut mon tour de chanter avec Lysandre, je fis de mon mieux, mais à voir la grimace des autres, y compris celle de mon partenaire qui me suggéra même malgré son tact habituel de parler au lieu de chanter, j'en conclu que je ne m'étais pas améliorée et que j'avais toujours en chantant l'harmonie et la douceur d'une craie crissant sur un tableau ou celle de la roulette du dentiste... à voir.

Finalement, on se décréta tous exéquo, ce qui hérissa le poil de Castiel qui prétendait avoir été le meilleur sur ce coup là avec Violette. Je le faisais taire d'un baiser alors que Rosa et Iris approuvaient mon initiative.

En bref, ce fut une soirée complètement folle. On rentrait tous dans nos dortoirs respectifs avec une bonne humeur quasi contagieuse, à l'exception de Lysandre bien sur qui habitait pas très loin du lycée.

Un objectif et des clichésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant