Chapitre 6

443 24 0
                                    


Des rires et des discutions animés nous parviennent avant que la porte s'ouvre pour nous découvrir tout les trois debout dans le salon.

-Bah ça alors ! On a une nouvelle invitée ?

Tiens ? Je suis passée de « ça » à « nouvelle invitée »

-Mais non ! C'est la copine à Castiel, celle qu'il a été chercher tout à l'heure...

Bon, y'en a au moins un qui m'a reconnu, ça fait plaisir, merci Mr le bassiste dont je n'ai pas retenue le nom.

-Tu es ravissante comme ça Constance.

Merci Lysandre, grâce à toi, je suis maintenant écarlate en plus d'être dans l'incapacité de bouger.

-Tu cache bien ton jeu mon cochon !

Dit max en tapant dans les côtes de Castiel qui débug d'un coup en répliquant un « qu'est-ce que tu crois » plus marmonné qu'autre chose. On dirait qu'il n'arrive pas à me regarder. Il détourne sans cesse le regard quand celui-ci se pose par mégarde sur moi... Vraiment, ils sont tous barjes ici !

-Bon, puisque le numéro est fini, je vais me changer !

J'enlève les chaussures et commence à monter les marches pour aller chercher mes affaires.

-Attends Constance ! Tu peux garder la robe, Leight l'a retravaillée pour toi, elle ne m'ira plus !

-Merci, mais si je dois repartir à moto, il me faut mon pantalon !

Dis-je en montant quatre à quatre les marches avant qu'elle n'ai d'autres idées brillantes qui me forceraient à rester comme ça.

J'attrape mes affaires éparpillées dans la pièce passe devant le miroir et y jette un coup d'œil, faut dire qu'ils ne m'avaient pas vraiment laissés le temps de le faire avant. J'ai pendant un instant du mal à me reconnaitre dans le miroir.

Depuis quand j'ai l'allure d'une jeune femme ? Y'a pas si longtemps encore, j'étais plutôt rondelette, sans poitrine et courte sur patte non ?

Ça devait faire une éternité que je ne m'étais pas vraiment regardée dans un miroir. Je voulais juste réussir mes études, c'est tout ce qui comptait. Et depuis que je vivais à l'internat, j'avais définitivement laissée tomber la part de féminité qu'il pouvait y avoir en moi, me contentant juste de m'habiller pour être à l'aise et me concentrer plus facilement sur les cours. Les cheveux toujours attachés, ramenés en arrière par un bandeau pour qu'ils ne me gênent pas. Là, je n'avais pas mes lunettes puisque je n'en avais besoin que pour lire. Mais au lycée, je les portais en permanence parce que je trouvais ça trop chiant de les enlever et de les remettre à chaque fois.

Bof, c'est sans importance. Je haussais des épaules fatalistes, attrapais mes vêtements et me changeait en speed, fourrant mon bandeau, mes chouchous et la robe dans mon sac à dos. Je retrouvais avec délice mes Vans aux pieds, oh combien plus confortable que ces talons hauts qui vous cisaillaient la chair, puis je descendais les marches qui menaient au salon.

Un Oooohhhh de déception collectif m'accueillit alors que je mettais les pieds dans le salon, mais je m'en foutais, au moins j'étais peinarde.

-On y va ?

Je hochais la tête à l'intention de Castiel puis le suivi dans le couloir qui menait dehors. J'entendais un :

-Tu pourrais au moins la laisser nous faire la bise !

Avant de refermer la porte derrière moi. Castiel me tendit le deuxième casque que j'enfilais avant de m'assoir derrière lui. Je passais les bras autour de sa taille lors d'un virage un peu trop serré à mon goût.

Un objectif et des clichésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant