Un objectif et des clichés

Chapitre 16

Nous étions vendredi soir, ce serait bientôt le week-end. Je regardais le prof d'histoire ramasser les copies. Castiel et moi avions fait du super travail, j'étais confiante. Nous saurions la semaine prochaine si nos efforts en avaient valus la peine mais donner cette feuille mettait un point final à nos possibilités de rencontre.

Dorénavant, nous n'aurions plus d'excuse pour nous voir et je poussais un soupir déçu.

La sonnerie retentit dans le couloir. Les élèves se précipitèrent vers la sortie. Ceux qui habitaient assez près rentreraient chez eux pour le week-end, les autres resteraient au pensionnat. Comme d'habitude, je ferais partie de la deuxième catégorie.

J'envoyais un SMS à ma mère pour lui dire que j'avais besoin de nouveaux vêtements, les autres étant désormais trop petits. Elle me répondait qu'elle ferait un virement sur mon compte. Je grimpais sur le muret qui faisait le tour du lycée pour observer le départ des élèves. Regrettais un instant de ne pas avoir pris mon appareil photo pour prendre ces visages réjouis, me dit que finalement, ça ne m'intéressait pas de voir le bonheur des autres puis descendait du muret pour rejoindre ma chambre.

J'entendais dans le couloir les filles qui se préparaient pour la soirée. La voie haut perchée de Ambre et de ses deux amis qui papotaient maquillage, bar et rencontres. Je m'endormais sur le lit sans m'en rendre compte, cette semaine avait été épuisante...

La répétition de la vibration de mon téléphone sur mon bureau finit par avoir raison du sommeil de plomb dans lequel j'étais tombée. Je me frottais les yeux puis allais le chercher. Je n'avais dormis qu'une heure, mais j'avais l'impression d'avoir passée une nuit complète de sommeil.

« Tu te rappelle le bar où nous avons bus ensemble avec Lysandre nos premières bières ? »

Je répondais affirmativement à la question.

« Il y a une petite scène au fond, on joue avec Lysandre ce soir, tu viens nous voir ? »

« Je n'arriverais pas à le retrouver »

Je maudissais mon sens de l'orientation qui me gâchait la promesse d'une soirée agréable, je retournais sur mon lit, m'écrasant sur le ventre dessus, enfouissant mon visage dans mon oreiller. Quelques minutes plus tard, je recevais un nouveau message.

« Rosalya est d'accord pour t'accompagner, Leight la retrouve là-bas. »

J'en aurais sauté de joie !

« D'accord ! »

« Elle passe te prendre dans 15 min. A toute ! »

Je fonçais chercher mes vêtements neufs, me changeait en speed, prenais mon sac à dos dans lequel je fourrais mes trois appareils préférés, prenais mon portefeuille et mes affaires. J'étais prête en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf. Je sursautais quand Rosalya frappa à la porte, je n'avais pas l'habitude que quelqu'un cogne ainsi chez moi.

-Salut Constance, t'es prête ?

-Oui c'est bon.

-Euh, tu vas vraiment y aller comme ça ? Sans maquillage, sans rien ?

-J'ai pas besoin de maquillage pour écouter de la musique.

-Comme tu veux...

Je fermais la porte à clef derrière moi. Rosalya marchait à mes côtés, silencieuse, en me jetant de temps en temps des coups d'œil... sceptiques.... Oui, c'est ça, elle avait l'air sceptique.