-Je suis désolé, tu avais raison.
Je rangeais mes appareils photos ainsi que ma clef USB qui me servait à garder un double de tout mes clichés dans son armoire où il avait fait une place pour qu'ils soient en sécurité, ma chambre n'était plus assez sure. Assis sur le lit, il m'observait les sourcils froncés, les épaules crispées et les mains serrées sur ses genoux. J'avais attendu la fin des cours pour lui en parler.
-Ce n'est rien, je m'y attendais, j'ai pris ma décision en le sachant. Je ne regrette pas.
-Quand même, elle va trop loin ! Pourquoi tu ne veux pas que j'intervienne ?
-Parce que je dois régler ça toute seule !
-Constance ! Elle a déchirée tous tes albums ! Les photos de nous, mais aussi celle de ta famille, tout !
-Tu crois que je ne le sais pas ?!
Je me retournais vers lui, les larmes coulaient sur mon visage sans que je n'arrive à les retenir. J'étais en colère, pas contre lui, mais contre elle et son harcèlement constant depuis deux semaines. Hier en rentrant dans ma chambre, je l'avais retrouvée dévastée. Mes photos gisaient sur le sol déchirées en deux, mes affaires avaient été arrosée d'une bouteille de lait qu'ils avaient explosée sur le sol.
Tagué en gros sur le mur au dessus de mon lit, le mot « salope » me narguait avec les accents de la jalousie. Ambre n'avait pas pût faire ça toute seule. Depuis que je sortais officiellement avec lui, plusieurs filles qui l'aimaient en secret s'étaient mises elles aussi à me persécuter. Les croche-pieds, les affaires déchirées, brulées, arrosée d'encre ou d'autres choses... Les bousculades et les insultes à demi-mots étaient devenues un quotidien oppressant.
Rosalya me soutenait du mieux qu'elle le pouvait, mais elle n'était pas toujours là et sa chambre était située à un autre étage. Et jamais je ne demanderais de l'aide à la timide Violette qui serait bien incapable de se défendre...
Ce matin, certaines d'entre elles m'avaient attrapées à la sortie de la douche et avaient coupées mes cheveux aux ciseaux. J'avais dût retourner chez le coiffeur pour qu'il m'arrange ça. Les cheveux aussi courts ne m'allaient pas du tout, j'avais le visage trop creusé. Je continuais de perdre du poids avec tout ce stress.
Jusqu'ici, j'avais fait vaillamment front, mais là, obligée de mettre à l'abri ce qu'il me restait de plus précieux me faisait mal.
Je passais mes mains sur ma tête dont le peu de cheveux restant me chatouillait les paumes. Je me revoyais encore assise sur le sol de ma chambre, à essayer de rassembler le puzzle de mon passé disloqué en bouts de papiers qui n'avaient plus la moindre âme. La photo que je préférais, celle où mon grand père me faisait tournoyer dans les airs, n'était pas réparables, et sans la pellicule originale, impossible d'en faire une copie.
Hier soir, j'étais restée amorphe, incapable d'une quelconque réaction, mais là, en rangeant mes appareils, je réalisais ce que j'avais perdue, les cheveux, je m'en moquais, mais ça...
Je tombais à genoux et éclatais en sanglots convulsif. Castiel quitta le lit pour me serrer dans ses bras, offrant tout ce qu'il pouvait pour me réconforter, de l'amour...
Lorsqu'enfin j'arrivais à retrouver mon calme, la colère était plus forte que le chagrin. Moi aussi je la ferais souffrir. Moi aussi je m'attaquerais à ce qu'elle avait de plus précieux.... J'avais la haine comme jamais auparavant.
-Qu'est-ce que tu vas faire ?
-Je vais commencer par me plaindre aux pions en leur montrant l'état de ma chambre.
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Un objectif et des clichés
FanfictionLui est le roi des racailles du lycée. Rockeur à ses heures perdues, icône bellâtre que les filles s'arrachent. Elle, c'est la grosse tête bucheuse au possible. Les lunettes vissées sur son nez sont le signe de sa détermination à réussir ses études...