C'était le dernier jour... Je lançais un regard un peu perdu vers Castiel qui lui aussi me fixait intensément. Ce soir, mes parents passaient me prendre pour me ramener à la maison pour les vacances d'été. J'en aurais presque pleuré si je n'avais pas eu des choses à régler avec eux. Surtout concernant mon avenir.
Peggy m'avait montrée la brochure de l'établissement dans lequel elle irait l'année prochaine, et la formation de reporter de terrain m'intéressait grandement. J'avais également ciblé d'autres établissements accès sur les métiers de photographe professionnels, un dans le domaine de la pub, et l'autre dans le journalisme également. Au cas où je ne serais pas acceptée dans le premier.
Mais là, pour l'instant, la seule chose à laquelle je n'arrêtais pas de penser, c'est que je ne reverrais probablement pas Castiel pendant deux, presque trois longs mois. Et à voir la tête de déterré qu'il faisait, ça n'avait pas plus l'air de l'enchanter plus que moi.
Mes affaires étaient déjà prêtes dans ma chambre, mes valises bouclées, mes appareils photos dans leurs housses respectives fourrés dans mes vêtements pour pas être abimés par le voyage...
Autant tout le monde autour de moi semblait réjouis à la perspective de ce début de vacance, autant de mon côté, plus les minutes passaient, plus je me sentais démoralisée... Pourtant, paradoxalement, j'étais heureuse à l'idée de revoir ma famille... Je ne savais plus trop si je devais rire ou pleurer...
J'allais m'assoir sur le muret qui entourait le lycée pour attendre mes parents, ils m'aideraient à débarrasser ma chambre. Peu de temps après que je me sois installé là, Castiel me rejoignit, glissa sa clope entre ses lèvres avant de se hisser à côté de moi puis la reprit dans sa main gauche avant de passer l'autre autour de ma taille.
-Tu m'écriras ?
Lui demandais-je en faisant tout pour ne pas croiser son regard, sinon je pleurerais et je ne voulais pas qu'il me voit pleurer le jour du départ.
-Pourquoi faire ? Y'a le téléphone pour rester en contacte non ?
-J'ai pas un forfait illimité moi je te signale. Et puis ça me ferait plaisir. Au moins une carte postale.
-Si tu veux, mais je n'ai pas ton adresse.
Je sortais d'une de mes poches une photo au dos de laquelle j'avais écrit mon adresse plus un « je t'aime » un peu gnangnan mais néanmoins indispensable. Je n'avais pas envie qu'il l'oublie. Je lui jetais un coup d'œil, il sourit en voyant que c'était celle de notre premier baiser.... Je crois bien que je suis une fille romantique....
Le bruit retentissant de la poubelle de mes parents me sortit de ma contemplation. Je sautais au pied du mur alors que le vieil espace me dépassait pour se garer plus loin.
-C'est ça la voiture de tes vieux ?
Je hochais la tête, légèrement angoissée, je n'avais pas vue mes parents depuis presque dix mois. J'étais choquée en constatant à quel point mon père avait vieilli en si peu de temps. Son début de calvitie s'était transformé en un crane chauve et luisant couronné par une touffe de cheveux gris. Il se tenait néanmoins toujours droit, l'air vif et fort. Une force de la nature, mais qui avait pris un sacré coup de vieux.
Ma mère, petite à côté de lui, avait toujours sa bouille ronde et son air jovial, ses longs cheveux bruns parsemés de fils d'argents étaient redressés en chignon.
Une surprise de taille m'attendait néanmoins, un garçon d'une bonne vingtaine d'année descendit de voiture à leur suite. Je me précipitais à leur rencontre en me jetant dans ses bras à lui, le seul de ma famille qui avait soutenus mes projets en me défendant vis-à-vis de mes parents.
VOUS LISEZ
Un objectif et des clichés
FanfictionLui est le roi des racailles du lycée. Rockeur à ses heures perdues, icône bellâtre que les filles s'arrachent. Elle, c'est la grosse tête bucheuse au possible. Les lunettes vissées sur son nez sont le signe de sa détermination à réussir ses études...