Un objectif et des clichés

Chapitre 12

-Lysandre ?

Il passe une main dans ses cheveux, alors que je reste silencieusement assise à l'observer à côté.

-...

-Ouais, je suis occupé là.

Petit coup d'œil vers moi, je lui souris en réponse.

-....

-Ce soir ?

-....

-Attends deux secondes.

Il pose la main sur son combiné pour étouffer les sons.

-Lysandre me propose une soirée horreur et pizza. Ça te dit ?

-Pourquoi pas.

-Lys ? Je peux ramener quelqu'un ou pas ?

-...

-Ok, on vient alors. Quelle heure ?

-....

-D'ac ! à toute !

Il raccroche et se tourne vers moi.

-Je te préviens, on aime bien les films un peu trash, ça sera pas du Blair Witch ou des trucs pseudo flippant....

-Je verrais bien. J'ai jamais vue de film d'horreur à part le vieux Frankenstein.

-Tu plaisante là ?!

-Non, pas du tout...

Il me regarde d'une façon peu flatteuse, comme si j'étais une sorte de monstre de foire...

-Ok.

-C'est à quelle heure ?

-à partir de 20 h.

Je jetais un œil à ma montre, il est à peine dix-huit heure, ça nous laisse encore deux heures devant nous...

-Tu me joue autre chose ?

-Si tu veux, mais tu ne t'endors pas cette fois ?

-Non promis !

Il m'embrasse sur la joue avant de retourner s'assoir sur la chaise, guitare en main.

Je fouillais dans mon sac et en sortais la pile de clichés que j'avais fait développer le matin, m'installant de nouveaux sur le lit de Castiel alors qu'il commençait à jouer. Je faisais défiler les photos devant mes yeux, choisissant celles qui me plaisaient le plus et que j'entassais d'un côté, mettant les ratés et les floues dans une autre pile.

Je reprenais celle des réussie en main puis faisait une nouvelle sélection, ne gardant plus que celles qui se détachaient du lot. Une en particulier me plaisait beaucoup. Celle du regard de Castiel reflétant les lumières de la nuit.

Je trouvais ça agréable d'avoir un peu de musique en fond sonore pendant que je me concentrais sur tel ou tel cliché. D'autant plus qu'il jouait vraiment bien.

-Qu'est-ce que tu fais ?

-Je trie les photos que j'ai faites la dernière fois. Tu as une poubelle ?

-Oui, sous le bureau.

Je lui tendais la pile des mauvaises.

-Tu peux jeter celles-là s'il te plait ?

Il les attrapa, commença à les regarder.

-J'aime bien celle-là, pourquoi tu la jette ?

Il m'en tendait une où on ne voyait qu'une main avec un médiator qui frottait les cordes d'une guitare.