épilogue

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6 ans plus tard...


-Cast ! Dépêche ! Je vais rater mon avion !

Je courais à travers l'appart, choppais mes clefs et les fourrais dans ma veste, attrapais mon téléphone et le fourrais dans une autre.

-J'arrive !

Je le voyais qui me rejoignait en courant, sa guitare dans le dos.

-Tu file direct à la salle de concert après ?

-Oui, allez magne-toi.

-T'es gonflé !

Lui dis-je en fermant à clé derrière nous. On descendait les escaliers 4 à 4 pour aller plus vite, l'ascenseur bougeant à la vitesse d'un escargot asthmatique.

-ça va aller avec juste ce sac à dos ?

-Oui, j'ai mes appareils et mes papiers, c'est tout ce dont j'ai vraiment besoin, je ferais comme d'hab, je me dégotterais des fringues et le reste sur place.

On claquait la porte du bas de l'immeuble puis piquaient un sprint en esquivant les passants jusqu'à la station la plus proche, riant aux éclats comme à chaque fois lorsque les portes du RER se refermaient sur nous après une course folle. Le trajet en RER était rapide, en moins de vingt minutes on se retrouvait à Roissy.

Je courrais jusqu'à l'affichage des derniers vols prévus, jetais un œil à mes billets puis poussait un soupir de soulagement.

-C'est bon, j'ai 10 minutes de rab, approche !

Dis-je sans lui laisser le temps de s'exécuter en pendant mes bras à son cou avant de l'embrasser passionnément. Après tout, on ne se révérait pas avant au minimum trois semaines, selon le temps que me prendrait mon prochain reportage.
Il s'écarta de moi en fouillant dans ses poches.

-Tu ne l'a pas oublié dis ?

Lui demandais-je la mine soucieuse.

-Pourquoi tu crois que j'ai mis du temps à me pointer ?

Me dit-il en sortant avec un air victorieux un lecteur MP3, tendant ensuite son autre main avec un sourire. Je sortais de ma poche intérieur une enveloppe ou se trouvait des clichés de nous qu'il n'avait pas encore vu. On faisait l'échange, chacun récupérant pour le temps de notre séparation des petites parts de l'autre. Pour lui des photos que j'ai prise dernièrement, mes préférées de nous, plus d'autres qui me plaisaient particulièrement. Pour moi un MP3 remplit de ses dernières mélodies, de ses groupes du moment préférés, et parfois de messages d'amour enregistrés.

Un rituel que l'on avait finis par mettre en place lorsque je partais en mission ou que lui partait en concert au loin.

Nous nous embrassions encore, nous serrant l'un l'autre à s'étouffer puis je me sauvais en courant en entendant sonner le dernier appel avant décollage de mon avion échangeant un « je t'aime » en levant la main pour lui dire au revoir.

Un objectif et des clichésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant