Chapitre 4 : Kaori.

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Eden ne revit ni Jungkook ni Taeyang de la journée et il faisait maintenant nuit dehors. Sa chambre avait été rangée durant sa courte absence et les ravages de sa colère avaient disparus. Accoudée au rebord en bois de sa fenêtre, Eden respirait l'air frais de la nuit. Ce soir-là, ses pensées l'avaient étouffé et elle avait eu besoin urgemment d'air. Le ciel était dégagé et la lune énorme et pleine s'exhibait devant elle. Eden la regardait d'un air presque suppliant, comme si elle allait répondre à toutes ses questions terrées dans son cœur. Quand elle expirait, un voile brumeux s'échappait de sa bouche tel un souffle glacé qui sortait de son âme désespérée. Elle était plus seule que jamais. Jungkook était une de ses rares compagnies depuis des années. Et ce soir, il ne venait pas. Penchée à l'encadrement, elle ne put s'empêcher de tourner la tête vers la fenêtre de la chambre de Jungkook. La lumière demeurait éteinte. Il dormait. Elle eut un pincement au cœur. Habituellement, son ami venait toujours lui souhaiter une bonne nuit avant d'aller se coucher.

Son ventre gargouilla, elle n'avait rien avalé de la journée et ça commençait à se faire ressentir. Non pas qu'elle ait l'envie de manger tellement elle était contrariée par les événements, mais elle ne souhaitait pas faire un malaise devant quiconque. Il était deux heures du matin. Aucun domestique n'était de service à cette heure-ci. Toute la maison dormait. Sauf elle.

Elle sortit de sa chambre, seulement munie de la lampe de son téléphone portable. Elle n'allait pas allumait les lumières au risque de réveiller tout le monde. La nuit, sa maison était vraiment flippante. Toutes les statues d'ange au teint fantomatique la fixaient de leurs yeux blancs et vides. Elle les ignorait. Dans la cuisine, elle fouillait les frigos à la recherche des restes du repas du soir. Elle avait précautionneusement posé la lampe sur une table vide en face des frigos. Son regard s'attarda sur un plat de yakisoba. Elle le réchauffa au micro-onde. En posant un plateau sur la table, son téléphone glissa et s'écrasa sur le sol. Il ne résista pas à l'impact.

-   Ah merde !, râla-t-elle. Où est ce foutu interrupteur déjà ?

À tâtons, elle avançait timidement au travers de l'immense cuisine. Elle grognait en touchant les murs et gazinières en se guidant seulement avec ses souvenirs. Eden se bénit d'avoir désobéi aux ordres de son père l'interdisant de venir des les cuisines. Elle trébucha sur ce qui semblait être un manche de poêle sortant d'un placard. Elle s'écrasa sur le carrelage. Avec le choc, elle s'était mordue à l'intérieur de sa lèvre et le sang au goût d'acier envahissait sa bouche. Un juron très inspiré retentit. Énervée, elle se releva. Un dieu malin devait lui en vouloir car elle se cogna la tête sur le bord d'un placard accroché au mur. Un gros bruit sourd résonna. Elle tenait sa tête de douleur, elle pressentait une belle bosse. Décidément ce n'était pas sa journée. La lumière revint miraculeusement. Ses yeux s'étant habitués à la pénombre furent éblouis. Une main en visière, elle scrutait la cuisine à la recherche de son sauveur. Personne.

Un amour chez les yakuzas.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant