Chapitre 50

5.1K 497 26
                                        

PDV Megan

Qu'est-ce que j'ai faim ! Ça fait je ne sais combien de temps que je suis enfermée dans une putain de petite cellule. Cette dernière est toute noire et sale en plus d'être petite. A croire que c'est la mode d'avoir des cellules où on enferme nos ennemis. Les Chasseurs m'ont passé des sortes de menottes qui m'empêchent de créer le moindre sort. Il n'y a pas de fenêtre, aucune échappatoire. La grosse porte blindée qui résisterait à la force d'un puissant vampire ne filtre aucune lumière.
Je crois que je me suis rarement sentie aussi seule de toute ma vie et bien que généralement j'apprécie, voir recherche la solitude, je hais celle qui m'accable aujourd'hui.
Combien de temps vont-ils encore me laisser seule dans le noir ici ?
Je commence à avoir froid en plus de la faim et de la soif qui me tenaillent.
Est-ce qu'ils vont me laisser pourrir et mourir ici ?

"Non sinon quel intérêt ont-ils de m'avoir ramené ici ?"

Après quelques heures ou quelques jours, je ne sais pas j'ai perdu la notion du temps, j'entends enfin la lourde porte qui me sépare du reste du monde s'ouvrir.
Instinctivement, je me recule au fond de ma cellule et replis mes jambes sur ma poitrine. Je fixe la porte et le rai de lumière qui s'agrandit de plus en plus.

"Qui vient me chercher ? Pourquoi ?"

Ma leur s'accentue quand un jeune Chasseur qui n'appartenait pas au commando spécial envoyé pour nous massacrer s'avance dans la lumière. Il est blond et plutôt baraque, le genre de gars qui n'hésite pas à utiliser la force pour obtenir ce qu'il veut.

- Lève toi le cloporte, ordonne-t-il.

"Cloporte ?"

Je décide de l'ignorer. Même si je ne peux rien faire contre lui ou pour me défendre, au moins je garde toute ma dignité et mon honneur.

- T'as pas entendu ce que je viens de te dire ? Lève toi la moche !

- Ta gueule.

Sans déconner je crois qu'il va avoir une attaque. Il devient tout rouge et son visage se transforme en un masque de haine.

- Comment oses-tu t'adresser à moi ainsi ? Sale sorcière tu mérite d'être brûlée vive !

- Non mais dans quelle époque vis-tu ? Raillais-je.

Un sourire sadique étire son visage tandis que ces yeux marrons me fixent.

- Ne t'inquiètes pas démon, nous aimons bien les anciennes pratiques ici, susurre-t-il.

Sa voix malsaine me fait frissonner.
Il se rapproche de moi et je dois m'obliger à ne pas reculer pour ne pas lui montrer ma peur. Arrivé devant moi, Il m'attrape par les épaules et me met méchamment debout avant de me pousser pour m'obliger à avancer. Je manque de tomber mais heureusement je garde l'équilibre et me résigne à marcher avant qu'il ne passe à la manière brusque.

Sans rien dire, nous sortons de la cellule et parcourrons un très grand couloir éclairer seulement par des nylons. Ce couloir est bien plus grand que celui du manoir d'Ella et comporte bien plus de cellule. En même temps le château des Chasseurs est infiniment plus grand que celui d'Ella. De quelques cellules j'entends des plaintes sortir. Bien sûr, je ne dois pas être la seule pauvre surnaturelle prise par ces connards.
Nous remontons plusieurs escaliers et enfin sortons à l'air libre.
Le soleil m'éblouit tout d'abord et je lève mes bras entravés de mes menottes pour me protéger les yeux. Il doit être aux alentours de 16h. Je remarque ensuite que nous sommes dans une petite cour pavée. Devant nous se dresse l'immense château médiéval des Chasseurs. L'homme me pousse devant lui m'incitant à ne pas m'arrêter. Nous nous dirigeons vers une petite porte qu'il ouvre avec un trousseau de clés et nous montons encore un escaliers. J'imagine que nous passons par les couloirs où on est sur de ne rencontrer personne. Après de longues minutes de monter, je suis déjà essoufflée, nous arrivons enfin à un palier. Monsieur désagréable ouvre une porte et nous nous retrouvons dans un magnifique couloir. Des grandes fenêtres serties de rideaux rouges illuminent ce majestueux couloir où trônent des statues et des tableaux. Presque tous représentent un Chasseur terrassant un surnaturel transformé en démon par le peintre ou le sculpteur.

L'EnsorceleuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant