PDV Megan
Je me réveille quelques heures plus tard par un gémissant. Je relève la tête et regarde le blessé. Il a reprit des couleur et la fièvre semble avoir beaucoup diminuée. Un énorme soulagement s'empare de moi alors que Tristan est à présent hors de danger.
- Megan...
Pensant qu'il m'appelle je le regarde avec joie mais me rends vite compte qu'il dort toujours.
"Il rêve !"
A la pensée qu'il puisse rêver de moi, la béatitude emplie mon cœur et s'attelle à le réparer.
***
Un léger toucher me fait ouvrir les yeux. Je me rends compte que je m'étais encore endormie sur Tristan. Décidément l'utilisation de ma magie m'a énormément affaibli.
Une délicate caresse sur la joue me fait frissonner. Je lève les yeux et rencontre ceux noirs de Tristan.
Je me redresse précipitamment de mon confortable coussin le rouge aux joues. Un sourire narquois se dessine sur son visage paisible.- Bien dormis ? Sourit-il.
Ma gêne s'accentue encore et son sourire s'élargit.
- Je vois que tu es pleinement rétablis, dis-je confuse.
Il fronce soudain les sourcils l'air de se demander ce qu'il s'est passé.
- Tu m'as guéris ? Demande-il.
Je hoche la tête avant d'ajouter :
- Amarok t'a sauvé et je t'ai guérie.
Ses yeux brillent de surprise à l'entente du nom du loup-garou. Je lui souris et lui caresse machinalement les cheveux. Il ferme les yeux un moment avant de les rouvrir et de les poser sur moi.
- Pourquoi avoir fais cela ? Dit-il d'une voix plaintive.
- J'ai cru que tu ne te réveillerais jamais, avoué-je en fermant les yeux pour ne pas avoir à soutenir son regard.
Une grande main se pose sur ma joue et un pouce fait des petits ronds dessus.
- Regarde moi Megan.
Je rouvre péniblement les yeux pour croiser son regard de fer.
Son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien et je peux aisément sentir son souffle chaud sur ma figure. Ma respiration s'accélère en même temps que mon cœur s'emballe. Sa main glisse dans mes cheveux et vient s'accrocher à ma nuque. Le regard plongé dans le sien, je suis comme hypnotisée par ce que je vois dans ses yeux noirs. Un désir s'y est installé et il me dévore du regard. Me laissant aller à mon envie je me rapproche de lui. Ses lèvres effleurent les miennes en une douce caresse. Mes sens s'attisent tandis qu'une forte chaleur m'envahit. Son odeur boisée me fait perdre la tête. Puis n'y tenant plus, Tristan s'empare de mes lèvres. Le bonheur embrase mon corps et vient réparer le reste de cœur brisé.
PDV Tristan
Fermant les yeux je profite pleinement de ce baiser dont j'ai tant rêvé. Je déplace une de mes mains de ses doux cheveux à sa gorge que je caresse lentement. Je sens ses doigts jouer avec ma tignasse et l'exaltation s'empare de mon être. Je n'avais pas ressentis un tel sentiment depuis bien longtemps. J'avais en fait eu l'impression de mourir un peu plus chaque jour loin d'elle. Son toucher me rend vivant, ses caresses me font monter au paradis. Elle est tout ce dont je désir, elle est tout ce dont j'ai besoin.
Notre baiser se fait plus passionné et ni elle ni moi ne faisons mine de reculer. On se contente de se redécouvrir sans se lâcher. C'est comme si on s'embrassait pour la première fois. Sans mensonges, sans secrets. Ce n'est plus l'Ensorceleuse et le Traquer. C'est juste elle et moi, une femme et un homme qui s'embrasse comme si c'était la dernière chose qui pouvait les sauver d'une mort lente et douloureuse.À bout de souffle Megan s'éloigne un peu de moi. Je pose mon front sur le sien en savourant notre proximité.
- Megan, soufflé-je.
Elle frissonne dans mes bras quand je prononce son nom. J'adore l'effet que je lui fais.
- Megan, écoutes moi. Je... Je suis désolé. J'ai agis comme un lâche et un connard avec toi. Je me sens tellement misérable Megan, je... J'ai tellement honte si tu savais.
- Chut ! Répond-elle en posant un doigt sur ma bouche. Je sais et je comprends. Tu avais une mission à remplir et c'était ton devoir envers ceux qui t'ont élevé. Je t'ai détesté pour m'avoir utilisé de la sorte. Enfin disons plutôt que j'ai essayé très fort de te haïr mais j'en suis tout simplement incapable. Après tout tu es le Traqueur, tu fais parti de la race que je déteste le plus au monde mais tu m'a fais porter un regard différent sur mes valeurs. Par ailleurs je ne suis pas innocente non plus. Je suis désolée de t'avoir fait du mal en tuant ces Chasseurs.
- Alors tu me pardonnes ? Demandé-je le cœur remplit d'espoir.
- Je te pardonne si tu me pardonnes, sourit-elle avec un clin d'œil.
Ne pouvant plus retenir ma joie, je l'embrasse de nouveau. Je ne pensais pas qu'une seconde chance au bonheur me serait accordée. Mais voilà, j'y ai droit et plus jamais je ne le laisserai m'échapper.
La porte de la chambre s'ouvre brusquement, nous faisant sursauter. Comme pris en faute, nous nous éloignons précipitamment l'un de l'autre. Amarok se tient dans l'embrasure de la porte et regarde Megan avec tristesse.
- Je vois que tu vas mieux, me dit Amarok avec humeur.
Je hausse le sourcil savant pertinemment ce qui le met en rogne.
Megan se lève et sans me regarder me demande de me reposer car je dois être "encore faible". Puis elle prend son loup-garou par le bras et l'entraîne hors de ma chambre.
Un sentiment de frustration monte en moi. Amarok sera toujours une menace, un rival de haute catégorie. Mais je ne suis pas prêt à lui laisser la belle sorcière.
Après cette pensée, je m'endors en repensant au souvenir des douces lèvres de ma sorcière contre les miennes.PDV Megan
- Amarok attend ! Crié-je alors que le loup-garou sortait du manoir.
Il s'arrête dans le hall sans se retourner vers moi. Je vois à ses poings serrés qu'il est en colère. Et c'est de ma faute.
Je cours jusqu'à lui et l'oblige à se déplacer pour me faire face. Ses yeux sont baissés vers le sol, ne me permettant pas de lire en eux. Les jointures de ses mains sont devenues blanches à force d'être serrées. Délicatement je prends ses mains et les desserre.- Amarok je suis désolée...
- Tu n'as pas à l'être.
- Tu trouveras bientôt la personne qui fera battre ton cœur.
- Je l'ai trouvé depuis longtemps déjà, sourit-il tristement en s'écartant doucement de mon emprise.
Il m'embrasse sur la joue, laissant ses lèvres effleurer ma peau plus longtemps que nécessaire. Puis il recule et sort de chez moi sans rajouter un mot.
VOUS LISEZ
L'Ensorceleuse
FantasyDeux ennemis de la nature. Un Chasseur et une sorcière. Entre la haine et l'amour, il n'y a qu'un pas. Plagiât interdit. Livre terminé, en réécriture.