PDV Megan
Brûlée. Ils veulent me brûler vive. Alors que je bloque sur cette nouvelle, le blondinet désagréable revient et m'escorte au dehors de la salle du conseil. Au moment de franchir le seuil de la porte, je reviens à moi et me rebelle. Je me débats en essayant de me dégager mais le Chasseur est bien plus fort que moi. Je hurle alors ma haine et ma rage contre eux, ou plutôt contre celui à cause de qui je me retrouve dans cette merde.
- Misérable ! Je te hais, tu ne perds rien pour attendre enfoiré ! Tu le paieras !
Ni une ni deux, Blondinet me donne une gifle mémorable tellement fort qu'elle me propulse par terre. Un petit cris de surprise me trahit et je plaque ma main sur ma joue brûlante.
- Ne t'adresses pas de la sorte à un membre du Conseil sorcière !
Monsieur désagréable me postillonne dessus alors qu'il m'affuble d'insultes. Puis il me relève en me tirant les cheveux ce qui réveille une sourde douleur dans mon crâne. L'envie de pleurer devant mon humiliation me surprend mais je ne leur donnerai pas cette satisfaction. De toute façon j'ai tellement larmoyé ces derniers jours que mes yeux sont secs, comme si j'avais déjà pleuré toutes les larmes de mon corps et que je n'en avais plus aucune à verser. J'ai assez pleurniché pour un bon siècle il me semble. Mais je ne vais pas laisser passer ça. On ne peut pas se permettre de m'humilier sans recevoir la monnaie de la pièce. Je vais lui montrer à ce tas de muscle que ma puissance ne vient pas seulement de ma magie. Alors que ces sales mains quittent mes cheveux, je me redresse d'un coup et lève mon genou qui vient trouver ses parties sensibles. Le Chasseur pousse un cris de fille et s'écroule par terre en se tordant de douleur. En même temps les membres du Conseil se lèvent et deux viennent me plaquer contre le mur. Ma tête heurte violemment le mur et je suis étourdie pendant une seconde.
''Ils devraient tous me remercier, je viens de sauver le monde d'une lignée de tas de muscles sans cervelle''
- Sortez cette furie et enfermez-là comme le démon qu'elle est ! S'emporte le vieillard rouge de colère.
Je n'ai pas le temps de jeter un dernier coup d'œil à Tristan que les portes de la salle du Conseil des Chasseurs sont déjà refermées. De toute manière il ne m'a pas adressé le moindre regard, ni n'a essayé de me défendre durant tout mon "procès". Mais peut-on réellement appeler cela un procès ? C'est juste un nom qu'ils utilisent afin de se donner bonne conscience après leur massacre de créatures souvent innocentes.
Perdue dans mes sombres pensées je remarque que nous sommes retournés aux cachots qu'une fois que je suis violemment poussée dans ma cellule. Le noir revient m'entourer et mes yeux secs me piquent. Ma tête me fait atrocement mal, de même que mes poignets toujours emprisonnés de leur horrible menottes. J'ai envie de pleurer mais je n'y arrive plus. Mais après tout, pleurer sur mon sort n'arrangera rien. Et pleurer pour mon pauvre cœur brisé n'est pas mieux.
Une force et une pensée nouvelle me viennent brusquement, brisant le mur de tristesse qui s'était construit autour de mon âme. L'Ensorceleuse n'est pas une pleurnicharde. C'est une battante. Elle se bat depuis que sa mère l'a laissée seule et ce n'est pas un simple Chasseur qui va lui enlever toute envie de continuer de se battre."Chasseurs, vous vous êtes attaqués à une pauvre fille brisée, mais maintenant l'Ensorceleuse l'a remplacée. Tenez vous prêt à recevoir sa vengeance."
PDV Tristan
J'ai besoin de prendre l'air, je suffoque dans cette salle remplie de Chasseurs qui n'ont qu'un désir : voir l'Ensorceleuse morte.
Je sors précipitamment de la salle du conseil même si ce n'est pas réglementaire. Au point où j'en suis les courbettes et les tenues de convenance sont le moindre de mes soucis. Au passage je donne malencontreusement un coup de pied dans le ventre à l'homme étalé par terre les larmes aux yeux. Il geint de douleur se qui me procure une petite joie.
Je descends quatre à quatre le majestueux escaliers qui me permet de enfin sortir.
Je vais directement vers la forêt qui entour la propriété des Chasseurs. Je ne m'arrête qu'une fois sous le couvert chaleureux de la forêt.
VOUS LISEZ
L'Ensorceleuse
FantasyDeux ennemis de la nature. Un Chasseur et une sorcière. Entre la haine et l'amour, il n'y a qu'un pas. Plagiât interdit. Livre terminé, en réécriture.