Chapitre 2

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- Cette fiction.comporte des scènes choquantes, du sexe, de la drogue et de la violence. Merci d'en prendre conscience avant de commencer votre lecture.

Étouffée par cette masse énorme elle se dégagea en le faisant rouler sur le côté. Le pauvre avait très certainement trop bu vu les ronflements qui émanèrent de sa gorge quelques secondes plus tard. Luna saisit son peignoir qui avait été abandonné sur le sol pour l'enfiler. En silence elle sortie de la pièce et suivie le dédale de couloir pour sortir. La nuit était si calme et silencieuse, comme si la vie s'était arrêtée. Il lui arrivait de penser à la vie qu'elle aurait eu si tout ceci n'aurait pas existé, à toute l'innocence qu'elle avait perdu.

- Déjà ?, s'exclama une voix derrière qu'elle reconnut immédiatement.

Elle ne répondit pas, se contentant de fixer le ciel.

- Vous m'ignorez.

- Votre ami est complétement saoule.

- Eh bien, vu le prix que demandé pour cette soirée il est dommage que Danny n'en ait pas profité.

Luna se contenta de lever les yeux au ciel. Les deux seules fois où elle avait croisé cet homme il se contentait de critiquer son emploi.

- Callen !, s'exclama une voix derrière eux. Ça fait deux heures que je te cherche. Ah ! Je vois que tu as croisé notre invitée.

- Comme tu le vois Manu, et quelle douce compagnie. Luna voici Emmanuel, Emmanuel, Luna.

- Nous nous connaissant déjà ... très bien, murmura-t-il en saisissant la jeune femme par les hanches.

Cette dernière demeura immobile. En effet, Emmanuel, dit Manu, était un client régulier. Comme beaucoup de ses clients il était riche mais seul. Et dans sa trentaine doucement entâmée il ne souhaitait la compagnie des femmes que dans le plaisir. Presque violemment il comprima ses lèvres sur celles de Luna qui refermait déjà ses bras autour de lui. Emporté par son désir Emmanuel commença à laisser ses mains parcourir ce corps si doux avec fébrilité mais lorsqu'un râclement de gorge retentit il s'arrêta immédiatement.

- Oh, excuse-moi Callen, je me suis peut être un peu laisser emporter. Tu devrais vraiment accepter de rencontrer cette jeune fille.

- Pour le moment j'aimerai surtout lui proposer de nous suivre ce soir, si Danny en a finis avec elle, autant profiter de sa présence non ?

Ils la fixèrent un moment, comme pour statuer sur le bien fondé de cette idée. Emmanuel finit par accepter et ils rejoignèrent la limousine stationnée devant la maison. A l'intérieur attendaient trois autres hommes sur le trente et un. Ils échangèrent des regards surpris avec les deux accompagnateurs lorsqu'ils apperçurent Luna. L'un d'eux ordonna à leur jeune compagne de s'installer à ses côtés. Il la dévisagea un instant avant de faire glisser sa main vers l'intérieur des cuisses de Luna pour remonter puis en retirer son sous-vêtement.

- 1 000, laisse moi immaginer ce que tu peux faire pour ce prix là, sussura-t-il.

Luna lui renvoya un sourire aguicheur dont elle avait le secret, un de ses sourires auxquels aucun homme ne pouvait résister.

- Tu ne peux même pas imaginer, sussura-t-elle.

Etonnament ce fut Emmanuel qui arrêta le jeune homme en quelques mots :

- Arrêtes, d'abord parce que j'ai terriblement envie de vous rejoindre et parce que Laurence serait capable de compter chaque divertissement comme une passe, lança-t-il sur le ton de la rigolade.

Ce qu'il cachait c'est qu'il détestait qu'un autre homme profite des charmes de Luna devant lui. Oh il n'en était pas amoureux loin de là, il était simplement possessif et elle était sa chose. Le véhicule s'immobilisa devant une boîte de nuit vivement animée. A l'intérieur l'ambiance était électrique et la fête battait son plein. Une foule compacte se mouvait au rythme de la musique. Le petit groupe s'installa à l'étage, dans un petit espace privatisé entouré de haut paravent. L'un des jeunes hommes déposa un sachet sur la table : ce soir ils allaient vraiment faire la fête. Luna quand à elle ne put détacher ces yeux du sachet blanc. Elle ne savait que trop bien ce qu'il contenait. C'était à cause de ce contenu qu'elle s'était retrouvée dans cette situation. Sans ça elle n'aurait était qu'une jeune fille normale avec une vie toute aussi normale. Lorsqu'Emmanuel commença à débaler la poudre blanche puis à la disposer en différentes lignes elle sentit sa bouche s'assécher terriblement. Luna savait pertinament qu'elle ne devait pas replonger, elle se l'était interdit. Ne serait-ce que pour son père. Elle les regarda faire disparaître une à une chaque ligne tout en repensant à son passé désastreux. Un à un, chacun de ses compagnons se leva pour rejoindre la piste de danse hormis Callen en pleine discution avec Emmanuel. Ce dernier préparait minutieusement une nouvelle ligne. Incapable de se retenir plus longtemps, Luna se dirigea vers les toilettes juste à temps pour y laisser le contenu de son estomac. Lorsqu'elle en sortit, toujours aussi mal, elle rejoignit le bar pour s'éloigner de toute tentation. Mais là-bas elle dut refuser maintes avances de jeunes hommes intéressés. Lorsques deux bras ceintrèrent sa taille elle faillit hurler mais se tut quand elle reconnut Emmanuel. Ses pupilles dilatées trahissait son état, la drogue faisait effet.

- Je vois que j'ai fais le bon choix en faisant appel à toi.

- Et je t'en remercie chaleuresement,répondit langoureusement la jeune femme.

Heureux de retrouver Luna il déposa de nombreux baisers dans son cou avant de l'attraper par le bras pour lui indiquer de la suivre. Ils retournèrent à leur table. Emmanuel ne pouvait plus résister, il la voulait, là, tout de suite. Et elle ne pouvait pas le lui refuser, il le savait et ne s'en sentit que plus grisé. Il s'assit et la fit asseoir à califourchon sur lui. Il l'embrassa fougeusement jusqu'à saisir sa langue entre ses dents.  Luna se laissait faire, caressant doucement l'homme sous elle. Elle avait l'habitude de ce genre de situation et sentait le désir de l'homme devant elle grandir. C'était peut être la seule chose qu'elle appréciait dans son métier, pouvoir contrôler n'importe quel homme. Contrôler le désir était contrôler l'homme. Elle entreprit de déboutonner la chemise d'Emmanuel qui, déjà passait ses mains sous sa robe de soirée. Il ne fut que plus électrifié quand il se souvint qu'une part ses sous-vêtements étaient dans la limousine. Il indiqua à la jeune femme de défaire sa ceinture, ce à quoi Luna s'affaira dans la seconde. Leurs deux corps savaient se qui allait suivre et semblait presque prier de mettre fin à cette distance.

- Je vois qu'on s'amuse sans nous, déclara une voix derrière eux.

Luna se redressa sans quitter Emmanuel des yeux. Elle avait se regard malicieux et coquin qui la caractérisait.

- Que veux-tu, Manu méritait bien un petit cadeau pour m'avoir choisi, lança-t-elle tout en se levant en réajustant sa robe.

- Et pour moi pas de cadeau ?, aboya-t-il.

Pour toute réponse elle se pencha vers Emmanuel et l'embrassa avant de se redresser et d'envoyer un sourire triomphant à son interlocuteur.

- Bon, je suis fatiguée, annonça-t-elle, je vous attends dans la voiture.

Le petit groupe la regarda s'éloigner avant que le même jeune homme gratifit Emmanuel d'une accolade fraternelle.

- Ah ces sirènes, tu ne peux pas leur résister.

- Pas à celle là Jules, pas à celle-là, répondit Manu en reboutonnant sa chemise.

Les vices du plaisirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant