Chap 2.3 : Vendredi 21 février 2014

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*******HENRI *******

C'était elle, j'en suis sûr ! Elle avait minci...elle devait continuer à courir mais où ? J'étais souvent allé dans le parc de notre rencontre pour la revoir, je ne comprenais pas pourquoi je n'arrêtais pas de penser à elle. Son regard triste de ce jour là, m'obsédait, je voulais savoir ce qui l'avait provoqué. Elle était jeune, belle malgré son surpoids... un chagrin d'amour ?

Qui était-elle, d'où venait-elle ? Autant de questions dont je voulais avoir la réponse. Pétra me tire des mes pensées.

- Je te sers un verre ?

- Oui s'il te plait.

- Si tu veux te changer ou prendre une douche en attendant...

- C'est une bonne idée oui. C'est quoi cette boisson sur ma chemise ?

- Un Spritz. C'est de l'Apérol, du Prosecco et de l'eau gazeuse... très apprécié par les femmes

- Oh ! Je ne t'ai jamais vu en boire toi, pourtant.

- Je n'aime pas. Je préfère le champagne me dit-elle tout en me souriant

Je me dirige vers la salle de bain. J'ai du mal à me concentrer sur le moment présent avec Pétra, je suis toujours dans ce bar, avec elle... mon inconnue... Par ma faute elle avait - encore une fois - une lèvre fendue, j'espère que ça ne laissera pas trop de traces sur ses jolies lèvres... Quel goût pouvaient-elles avoir ? Mon sang s'échauffe à cette pensée et mon membre ne reste pas de marbre, j'ai envie de continuer à penser à elle.

Des mains se posent sur mon dos, glissent vers mes fesses avant de passer sur mon ventre. Un instant j'imagine que se sont peut être ses mains, les mains de mon inconnue... Je les imagine douces et chaudes. J'ai remarqué qu'elles étaient plutôt grandes.

Légèrement plus petite que Pétra, toute en rondeurs, ce n'est à priori, pas du tout mon style de femme. Et pourtant ! Voilà un mois que je n'arrête pas de penser à elle... mon inconnue du parc.

Me prenant le bras, Pétra me retourne pour que je me retrouve face à elle. Elle aperçoit mon érection

- Oh ! Je vois que tu es déjà prêt minaude-t-elle la bouche gourmande.

Si elle savait que ce n'est pas du tout elle qui provoque mon désir, je crois que je serais bon pour me finir tout seul. Mais elle est là et elle en profitera bien de toute façon alors pourquoi pas !?

- Viens par ici toi lui dis-je, l'attirant à moi.

A chaque fois que je lui fais l'amour en pensant à mon inconnue, j'ai envie que ça soit brutal, comme si je lui en voulais de ne pas être l'objet de mon désir.

Stupide ? Je sais. Injuste ? Sûrement.

Je la plaque contre le mur dos à moi, lui écarte les jambes, attrape rapidement un préservatif dans le tiroir de la vasque, le déroule sur mon sexe et la pénètre sans ménagement. Je la tiens fermement pour éviter qu'elle ne glisse. Je la pilonne rudement, elle crie mais pas de douleur. Je lui fais peut-être mal, quand même, mais je ne m'arrête pas et ne lui demande pas non plus. Je sais que Pétra n'a rien contre un peu de brutalité dans les rapports. A chaque coup de rein j'imagine m'enfoncer dans mon inconnue, les mains solidement arrimées à ses hanches, je sens sa moiteur et sa chaleur qui m'enserre le membre. Je l'entends gémir de plus en plus fort, elle va jouir, j'ai envie de la rejoindre dans cette jouissance. Elle crie mon nom et dans un grand râle de plaisir je me répands en elle, en criant son nom moi aussi... Mon inconnue !

Je pose le front sur le dos de Pétra afin de reprendre mon souffle. Je bande encore quand je me retire d'elle, mais je n'ai pas envie de lui refaire l'amour ou devrais-je dire la baiser. Ça n'avait pas été d'elle dont j'avais envie de toute façon... je sais que ce n'est pas juste pour Pétra. Je suis conscient de m'en servir... et je sais aussi que je ne peux pas continuer comme ça !

Et si je retrouve mon inconnue, que je la baise, peut-être que ça me passera, peut-être que je pourrais à nouveau me concentrer sur Pétra... Oui c'est ce que je dois faire pour ENFIN me la sortir de la tête.

Il est près d'1 heure du matin quand je quitte l'appartement de Pétra, prétextant un rendez-vous tôt le lendemain matin. Elle m'apprend qu'elle quitte Genève le surlendemain soir pour New-York où elle a des défilés. Ça me soulage... Je n'aurai plus à faire semblant et avec un peu de chance, je ne penserai plus à mon inconnue d'ici son retour.

Le lendemain midi, Edward débarque à mon appartement. Nous décidons d'aller déjeuner en ville. Il m'annonce qu'il part à Londres le mercredi suivant et me propose de profiter de son jet. Je trouve que c'est une bonne idée, ça ne fait pas trois mois que je suis rentré pour les fêtes, mais partir de Genève quelques jours me fera le plus grand bien.

Je préviens aussitôt ma mère qui se fait une joie de ma venue.

- Mère n'en faites pas trop, je ne rentre que quelques jours, je devrais être de retour très vite sur Genève.

- Oui oui j'ai bien compris. Je vais juste organiser un repas avec toute la famille. Je suis très heureuse que tu viennes Henri.

- Moi aussi mère, je me réjouis de vous revoir.

Je la sens sourire à l'autre bout.

- Je pourrais faire préparer un Haggis. Je suis certaine que tu n'as pas pu en manger le mois dernier.

- En effet. Et bien c'est une excellente idée. Merci d'y avoir pensé.

- Henri ?

- Oui mère ?

- Je sais pour ta conversation avec ton père le mois dernier. Mais sache que ce n'est pas méchant. Il veut le bonheur de ses enfants et pour lui on ne peut pas être heureux, sans une femme, des enfants... une famille quoi. Pour lui ça a marché, pour ton frère et ta sœur aussi, donc ça doit fonctionner pour toi aussi. Tu comprends ?

- Oui mère. Mais il doit aussi comprendre que c'est mon choix. Il peut respecter mon choix de vie non ?

- C'est compliqué pour lui... tu connais ton père et ses principes. Quoiqu'il en soit mon chéri, Il ne sera pas question de tout de cela pendant ton séjour, je vais m'en assurer.

- Merci maman, tu m'en vois ravi.

******* Voila la fin de la deuxième rencontre entre Emma et Henri.
Alors qu'est-ce que cela vous inspire ?
Avez-vous une idée de qui est Emma, qui est Henri ? Dans quel milieu professionnel et social les imaginez-vous appartenir ?
Dites-moi tout ce que ça vous inspire !

Et surtout... MERCI de me lire.


Destins croisés : It's always been us [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant