CHAPITRE 2

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CHAPITRE 2 :

-Vous allez bien ? Me demande-t-il posément.
-Oui, oui. Je suis désolée de vous... balbutié-je confuse en regardant sa chemise blanche entrouverte, mouillée par mon breuvage. Je suis vraiment désolée j'espère que votre femme ne va pas m'en vouloir, continué-je honteuse de la situation dans laquelle je me suis mise.
-Je n'ai pas de femme cela tombe bien, vous n'avez pas à vous sentir mal. Cela peut arriver à tout le monde.
-Merci, dis-je timidement.
-Venez je vous offre quelque chose à boire.
-Cela serait plutôt à moi de le faire, fais-je remarquée. J'insiste vraiment.

Il me tient fermement par la taille, et ce contact m'électrise complètement. C'est une drôle de sensation. Je n'avais jamais ressentie ça pour quelqu'un et j'en suis toute retournée. Il m'aide à me remettre debout et nous nous dirigeons vers le bar le plus proche pour rafraîchir nos gorges asséchées. Je ne me pardonnerai jamais de ne pas lui offrir un verre alors que j'ai malencontreusement abîmée sa belle chemise. Je me remémore ce qui vient de se passé il y a à peine quelques minutes. Notre étreinte, son regard, son corps à demi dévoilé... J'ai les  pensées qui virevoltent dans tous les sens, ce qui ne m'arrive jamais. J'ai l'impression que mes joues rosissent en me remémorant son torse parfait. Je reviens à la réalité lorsqu'il retire ses mains de mes hanches. C'est la douche froide. Intérieurement je désire qu'il les laissent là où elles étaient, bien au chaud sur mon corps. Mais bon sang que m'arrive-t-il ? Est-ce du au fait que je n'ai pas été touchée depuis plus de sept ans par un homme ou bien est-ce du à tout cet alcool ingurgité ? Mes pensées ne sont guère objectives, il faut l'avouer. Je secoue la tête en signe de protestation contre mes propres pensées. Il faut que je bois un bon verre d'eau avant de dire quelque chose de stupide et dieu seul sait que j'en serai capable après avoir bu autant d'alcool. Comme je connais tous le personnel, il m'est facile de nous procurer de quoi nous rafraîchir très rapidement.

-Une autre bouteille de Don Pérignon s'il te plaît Yvan, et un verre d'eau aussi, commandé-je aussitôt.
-Tout de suite mademoiselle.
-Tout le monde vous obéis toujours comme cela ?
-Je viens souvent ici, mentis-je. J'espère que vous aimez le champagne.
-Je l'aimerai encore plus en le dégustant en si bonne compagnie, réplique-t-il de sa voix suave.
-Si on allait s'asseoir à ma table près de la piscine.
-Je vous suis.

Nous nous installons  et sans que je le comprenne, je me sens rassurée en sa compagnie. C'est sûrement dû à l'alcool que j'ai consommée depuis quelques heures ! Mon regard se pose sur son pantalon noir qui met indéniablement ses atouts en avant, ce qui me fait sourire. J'imagine le potentiel qu'il peut contenir et ça me donne des bouffées de chaleur. Lorsqu'Ivan nous ramène la bouteille et mon verre d'eau que j'ai commandée ainsi que deux flûtes, c'est instinctivement que je lui demande de l'ouvrir. Sa gestuelle, son assurance ne fait que m'émouvoir. Mon corps imbibé d'alcool ne fait plus la différence entre le réel et l'irréel. Je ne peux refoulé le fait que je le désire intensément. Je dois me contrôler bon sang !

- Que fêtons-nous ? Questionne-t-il en me tendant une flûte de champagne.
-Pour ma part la fin de mes études, avec ma meilleure amie, qui m'a visiblement laissée en plan. Et vous que faites vous ici ?
-Je suis ici pour affaires, continue-t-il le regard ailleurs.
-J'ai comme l'impression que ce n'est pas la seule raison.

Il boit  son verre d'une traite, et reste silencieux un instant, il  me scrute puis se resserre de nouveau à boire. Il est soucieux, pensif, et extrêmement nerveux. Ses longs doigts s'insinuent dans sa chevelure nerveusement.  Les sourcils froncés, les lèvres qui remuent, sa bouche qui s'ouvre puis se referme, je ne sais quoi en penser. Le merveilleux sourire qui avait pris en otage ses lèvres s'est échappé. Il est devenu étrange et mystérieux...

-Vous avez raison... J'ai été fiancé à une femme, mais nous avons rompus il y quelques mois. Elle et ma mère ne l'admettent pas. J'essaie de l'éviter mais rien n'y fait ! Elle a réussi à me suivre dans ce paradis terrestre. Elle croit que je suis encore sa propriété. Je l'apprécie beaucoup mais...

*Entretiens et plus si affinités*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant