Chapitre 57

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Chapitre 57 :

Je rejoins d'un pas décidé Benjamin et son père. Nous prenons l'ascenseur et avant que celui-ci ne se ferme Nathan fait son apparition. Le sourire aux lèvres il s'engouffre également dans l'ascenseur. J'ai déjà chaud. Je me positionne près des portes alors que Nathan se place juste derrière moi. À mes côtés se trouve Benjamin qui me contemple avec insistance. Je ne sais pas qui regarder. Je ne sais pas quoi dire. Restons neutre... c'est Benjamin qui entame la discussion lorsque les portes de l'ascenseur se ferment.

-Nous n'avons jamais pris le temps de nous féliciter pour nos diplômes, commence-t-il par dire.
-Chacun avait pris des chemins différents mais j'ai été très heureuse de ta réussite, dis-je sincèrement.
-Pas autant que moi pour toi. Ton discours a été sensationnel. Major de promotion avec les félicitations du jury ce n'est pas donné à tout le monde, fait-il remarquer.

Je me mets à sourire. J'ai travaillé tellement dur pour en arriver là où je suis maintenant. Des heures d'acharnement. Des heures à la bibliothèque. Des heures à réviser. Des heures à refaire ma thèse. Je suis perfectionniste. J'ai toujours voulu l'excellence. Pour moi c'était le but ultime d'être major de promotion avec la reconnaissance de mon travail par des professionnels que j'admire. Je n'oublierai jamais ces années. Elles étaient dures. Elles étaient intenses. Mais elles étaient tellement belles. Je me suis reconstruite là-bas. J'ai évoluée. J'ai découvert un autre monde. Je me suis forgée. J'ai créer cette Mila que je voulais être. Aujourd'hui je ne regrette rien. Je ne regrette pas ces années où j'ai travailler pour payer mes études. Je voulais vivre ma vie d'étudiante pleinement. Je ne voulais pas jouir du pouvoir que mon père possédait. Je voulais qu'on sache qui je suis sans m'associer au nom Moore. J'ai réussis. Tous mes stages se sont soldées par des signatures de contrats. D'autres plus importants qui ont fait la différence. Quelle fierté ! Je ne pouvais pas espérer mieux.

-Je te remercie. Ce travail acharné a payé, dis-je fièrement.
-Les paris aussi ont bien marché ! S'exclame-t-il.
-Chut ! Ce sont nos secrets d'université, murmurée-je en rigolant.
-Tu as été la bookmaker la plus populaire de tous les temps, fait-il remarquer.
-Tu m'as vue ? C'est normal, plaisantée-je en tournoyant sur moi-même.

Nous rigolons à tout va sous le regard insistant de Nathan. Les portes s'ouvrent enfin. J'avais l'impression que ce moment durait une éternité. Je peux enfin remplir mes poumons d'air frais. J'avais tellement chaud là-dedans. J'avais tellement de mal à respirer. Entre Benjamin et Nathan il y a de quoi. La voiture des Ardford est déjà stationnée devant le hall. Benjamin me propose de m'installer à l'arrière. Quand à lui il prend le volant et son père prend place côté passager. Je regarde furtivement Nathan qui est d'une humeur massacrante. J'aperçois Miguel qui accoure vers lui avant de s'engouffrer dans la berline de Nathan.
Le restaurant est à trente minutes des bureaux. J'en profite pour contempler le paysage. Je suis épuisée. J'ai très peu dormi. Je ne rêve que de m'allonger sur mon lit et dormir durant des heures.
J'observe Benjamin. Il est concentré. J'adore admirer la façon dont il tient son volant, dévoilant sa montre hors de prix au poignet. Monsieur Ardford est resté au téléphone pendant tout le trajet. Les bribes que j'ai entendues ne sont que félicitations. Je souris a ce déferlements de compliments.
Nous arrivons au restaurant très rapidement. Un endroit très huppé. La devanture est phénoménale. Luxueuse à souhait, l'ornement est uniquement fait de fleurs fraîches. Nous sommes accueillis avec beaucoup d'intérêt. Benjamin m'ouvre la portière et me tend sa main. Je l'accepte volontiers. Tout le monde est enchanté. Moi la première. Notre table surplombe le restaurant. Une vue à couper le souffle. Tout New-York à nos pieds. Les jardins en contre bas sont splendides. Les orchidées sont les pièces maîtresses de leur décoration. Je fonds littéralement. Je suis subjuguée. Nous sommes rejoins par Miguel et Nathan. Je ne sais pas à quelle allure ils roulaient mais ils ont été très rapides. Nous serons donc à douze pour le déjeuner. Monsieur Ardford se place en bout de table. Je me place à sa droite, quant à Benjamin il se place à sa gauche. Nathan n'en manque pas une et s'installe juste à mes côtés. Quant à Miguel il trouve refuge en face de Nathan.
Le déjeuner va être amusant... Nous attendons que tous nos collaborateurs arrivent pour commander de quoi nous restaurer. J'ai déjà commandé le champagne. Il va de soit que nous fêtions cet événement de la plus belle des manières. Tout le monde a prit place. Le champagne est servit avec un amuse bouche au foie gras. Nous avons déjà commandé le menu du jour. Je ne suis jamais déçue quand je déjeune ici. Au détour d'une conversation Benjamin m'interpelle.

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