*Entretiens et plus si affinités*

Chapitre 15

CHAPITRE 15 :

Même maintenant je ne peux détachée mes yeux des siens. Il me fait signe de m'installer en face de lui. Timide et un peu maladroite je m'assois en admirant cet homme qui me fascine depuis un moment. Il ne dit pas un mot, préférant se concentrer sur sa conversation téléphonique. Le stresse s'empare de moi. Mes mains deviennent moites, mon ventre se contracte, mon cœur bat la chamade. Au bout d'un moment il me fixe de son regard persistant et troublant. Je me sens prise au dépourvu. Il me dévisage comme il l'a fait la première fois que l'on s'est vu. Mais cette fois-ci aucune émotion n'est perceptible. Il est froid et en même temps si charmant que s'en est déroutant. Il tapote ses doigts sur le clavier de son Imac, tout en soutenant son regard au mien. Il est tellement différent de l'homme que j'ai connue aux Antilles, si attentionné et plein d'entrain, il est totalement son opposé. C'est comme si j'ai devant moi une toute autre personne.

-Tenez-moi informé ! Grogne-t-il à son interlocuteur avant de raccrocher. Nous avons fini, me lâche-t-il posément en se levant.

Je reste outrée et déconcertée par ses mots. La froideur qu'il y met me glace le sang. Sa voix reste néanmoins ensorcelante et suave ce qui me fait fondre de nouveau littéralement. Mais ses propos ne le sont guère. Est-ce un défi ? Me teste-t-il ?

-Je vous demande pardon Monsieur ? Demandais-je consternée par son comportement.
-Vous m'avez bien entendu Mademoiselle Mathews ! Nous avons fini, répète-t-il froidement en me contournant.

Il a cette élégance et cette assurance qui le rend si inaccessible. Une démarche que bien des dirigeants adoptent. Le pas décidé et en me fixant, il se dirige vers la porte. Je reste choquée par cette situation qui est peu loquace et surtout inappropriée. Pourquoi réagit-il ainsi ? Est-ce parce que nous avons été intimes, qui le met mal à l'aise ? Deux entretiens qui n'ont abouti à rien, il est hors de question que ce troisième se passe de la même manière. Poussée par mon audace et mon arrogance j'ose lui dire le fond de ma pensée, comme je le fais toujours.

-Je ne crois pas que nous ayons fini Monsieur Reynolds, rétorquais-je en restant assise. Je soutiens mon regard au sien et reste impassible.

Mon intervention n'était pas au programme ce qui le déstabilise un moment. À travers sa chemise je me remémore la musculature impressionnante qu'il a...
C'est ce moment précis qu'à choisie ma libido pour faire surface. Elle n'aurai pas ou restée cacher quelque part le temps que je finisse cet entretien...
« Jamais tu plaisantes ! Rétorque-t-elle en se plantant devant moi pour admirer ce bel apollon.
« Ça devient trop intéressant », dit-elle en plissant les yeux.
« Qui aurait pu croire que tu le reverrai celui-là ! j'en rêvais mais je ne pensais pas que les rêves pouvaient se réaliser aussi vite » rigole-t-elle.
Elle me tape sur le système celle-là. Surtout lorsqu'elle a raison. Il faut l'avouer au fond moi j'avais envie de le revoir mais pas dans ces conditions. Pas pour décrocher un job. Ça dépasse toutes limites que j'avais fixée. Imaginez toute la journée travailler avec lui... tout en sachant ce qui se cache sous ses vêtements... sous cette chemise terriblement sexy qui lui colle à la peau. Se remémorer ses abdominaux qui me font fondre... penser à ses tendres et fiévreux baisers... sa facib bien à lui de m'emmener dans des contrées lointaines...
Je me prends à me mordre les lèvres en pensant à nos folles soirées. Ses mains qui parcourent mon corps, ses lèvres qui ensorcellent les miennes. J'en ai des bouffées de chaleur rien qu'en y pensant. Oh mon dieu libido sors de ce corps !
« Pas question, t'as vraiment besoin de Moi », fait-elle remarquée.
Lorsqu'il se passe la main dans ses cheveux, je comprends à ce moment précis que je lui complique lourdement la tâche.

-Je crains que vous n'ayez pas le choix Mademoiselle Mathews, j'ai un rendez vous très important, m'informe-t-il.
-Vous auriez dû annuler Monsieur, marmonnais-je en jouant avec mon bracelet.
-Lequel des rendez-vous ? Le vôtre ou le prochain ? Demande-t-il en s'approchant prés de moi.
-A vous de me le dire Monsieur ! Fais-je en relevant la tête.