Chapitre 47

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Chapitre 47 :

Je me suis délestée d'un poids énorme. J'avais les épaules meurtris par ce secret si dur à porter. Je le porterai toute ma vie. Mais je me sens plus légère depuis que j'ai avoué mon secret a Nathan. Ce qui me fait énormément de bien c'est de savoir qu'il est là auprès de moi. Il ne me juge pas. Il est là et il est tellement bienveillant. Nous restons des heures allongés l'un à côté de l'autre, les doigts entrelacés, blottis dans les bras l'un de l'autre. J'aime sentir sa peau contre la mienne, sa respiration qui me rassure. Je n'ai pas envie de bouger et visiblement lui aussi. Mais la fraîcheur de la nuit aura eu raison de nous. Nathan m'aide à me relever. J'ai froid. Mais ce n'est pas le même froid que je ressentais auparavant. Ce froid ignoble qui m'envahissait. J'avais souvent froid. Ils m'ont enlevé toute chaleur. Mais depuis que Nathan est entré dans ma vie il a ravivé tout ce qui était en moi. Il me réchauffe à son contact et j'adore cette sensation. Je m'accroche à lui. J'ai peur de ne pas tenir s'il me lâche. Je suis pantelante. Je suis encore fragile. Je veux me relevé mais j'ai besoin d'aide. J'ai besoin de son aide.

-Viens, souffle-t-il en me soulevant.

Je m'agrippe à lui. Il s'habitue à mes demandes. A ce dont j'ai besoin dans ces moments. Je ne veux pas être seule. Je ne veux pas me laisser mourir de froid. J'ai trop longtemps penser que je ne valais rien. Que je méritais ce qu'il m'était arrivé. Il a fallu qu'il arrive. Lui, Nathan pour remettre tout en question. J'ai encore du chemin à faire mais je sais que ce que j'ai ressentis n'était pas normal. Je n'ai pas à me sentir mal alors que je n'ai rien fait. C'est eux qui ont commis l'irréparable. Je suis juste le dommage collatérale.
Nathan, est doux et attentionné. Il me porte comme si je suis l'objet le plus précieux qu'il possède. Pour moi c'est le cas. Il est précieux à mes yeux. Et je ne veux pas qu'il me fuit même si je comprendrais s'il le faisait.
Quand il me dépose dans son lit, je retrouve mes repères. Son odeur qui imprègne la literie. Son parfum me met en confiance et je ne cesserai jamais de le dire. Savoir que toute la pièce enivre son odeur me protège. Et plus quand il est là. J'ai ce besoin immense de le toucher. Je ne me prive pas. Je ne lui demande pas la permission. J'ai besoin de ses bras. De la chaleur de son corps contre le mien. Je trouve refuge dans ses bras. Nathan me serre contre lui. Sans parler il sait exactement ce que je désire. J'aime sentir son doux parfum. Son odeur si particulière. Je pourrai la humer toute la journée. Je ne saurai décrire ce qu'elle déclenche chez moi mais c'est un effet apaisant, rassurant et excitant à la fois. Il réveille en moi ce quelque chose que j'avais oublié. Cette sensation d'être regarder et admirer par quelqu'un. J'avais réfuter toute attirance avant de le rencontrer, lui. Avant qu'il n'apprenne à m'apprivoiser. Je me suis laisser envoûter par cet homme. Et puis tout le monde s'en est mêlé. Mon passé reste un obstacle. Il est ce pourquoi je me réfugie dans le travail. Le pourquoi qui fait que je ne serai plus jamais la même. Le pourquoi de mon caractère et de cette carapace que je me suis forgée. Il est le pourquoi je ne veux personne dans ma vie...enfin c'était avant lui...

Je me berce peut-être d'illusions mais je profite de chaque moment avec lui. Je ne sais pas quand cela pourrait s'arrêter... je redoute le jour où Elisabeth l'appellera. Où il devra se rendre auprès d'elle. J'aimerai qu'il reste encore un peu à moi. C'est égoïste mais j'aimais nos moments à Paris. Il n'y avait que nous. Il n'y avait pas l'ombre d'Elisabeth qui planait sur nous.

-Tu es sûre que ça va ? Demande Nathan.
-Oui ça va, soufflée-je.
-Tu me le dirais si ça ne va pas ? Questionne-t-il.

J'acquiesce au lieu de répondre. Je ne veux pas discuter. J'ai trop parler tout à l'heure ça m'a épuisé. Je me colle un peu plus à lui. Je passe automatiquement ma main sous son tee-shirt. Sentir sa peau sous ma main me rappel que je suis en sécurité. Sa respiration sous mes doigts m'apaise. C'est la sienne pas celle de Tim. J'ai envie de pleurer... c'est lourd de porter ce fardeau. De se dire que j'aurai pu être comme toutes ces autres filles qui n'ont qu'à penser à leur première fois chaotique parce qu'ils ou elles n'avaient aucunes expériences. J'aurai préféré ça au lieu de ce que j'ai vécue. J'aurais aimé qu'il soit le premier. Que Nathan soit celui à qui j'aurai donné ma virginité. En quelque sorte c'est ça. C'est à lui que je me suis donné. Je me suis donné avec confiance. Et il m'a traité avec respect et dignité. Je ne peux pas dire la même chose de Tim...
Nathan m'embrasse les cheveux et me caresse l'épaule. Je dépose un baiser sur son torse et trouve ma place pour pouvoir dormir un peu. Je ne me déshabille pas. Je n'en ai pas la force. Peu importe je n'ai pas envie de bouger. Je trouve les bras de Morphée assez rapidement mais mon sommeil est saccadé. Je me réveille plusieurs fois. J'en profite pour me déshabiller et enfiler une nuisette beaucoup plus adéquat pour dormir. Quant à Nathan il est tout aussi agité que moi. D'ordinaire il dort paisiblement, ce soir je suis inquiète. Je me recouche près de lui. Il redevient plus calme et m'enlace aussitôt. Retrouver la chaleur de ses bras me fait oublier cette période difficile que je traverse. Je reste de longues minutes à contempler le plafond, en ne pensant a rien. Sans me morfondre. Je me demande ce que fais Adam. Si tout se passe bien pour lui. Même loin l'un de l'autre je ne cesserai jamais de pensé à lui. C'Est un peu grâce à lui et à mon père si je ne suis pas seule... je sais qu'il est bien entouré. Malya est celle qui saura l'épauler et lui redonner confiance. Je promets de l'appeler dans la semaine. Je dois le remercier.
Je laisse la lumière de la lampe posée sur ma table de chevet allumée, et me rendors malgré moi. Mais je suis de nouveau réveillé par les cris et l'agitation de Nathan. Il crie mon prénom. Je sursaute en le voyant ainsi. Je l'entoure de mes bras et lui murmure « c'est Milla, je suis là tout va bien ».
Il se réveille immédiatement. Il est en sueur. Je peux sentir son cœur qui bat la chamade. Pas parce que le moment est opportun, non c'est parce qu'il est effrayé. C'est une peur que je reconnais. Je l'ai vue...je l'ai connue. C'est la même peur que ressens Adam...
J'essaie de le rassurer du mieux que je peux. Je le caresse le vers, la joue.... Son regard est pénétrant. Il me visage. Il cherche à savoir ce que je ressens. Si je vais bien. Je le serre aussitôt contre moi.

*Entretiens et plus si affinités*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant