Chapitre 27

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Chapitre 27 :

A quoi dois-je m'attendre ? Une sœur illégitime ? Une autre ex ? Ce dîner était sûrement planifié à l'avance, que je me sois confié ou pas, il avait déjà prévu que je rencontre cette mystérieuse personne.

-Je suppose que tu avais déjà planifié cette rencontre..., soupirée-je.
-Je dois te décevoir mais hélas non, ce n'était en aucun cas prévu. Je voulais t'emmener manger au Foucquet's mais je pense que tu préféra l'endroit où je t'emmène, assure-t-il.

Sans plus attendre il passe un coup de fil rapide. La conversation est bref et circoncise. Je préfère ne pas écouter pour me laisser la surprise. Nous longeons les champs Elysée et j'aperçois l'hôtel de mon père, puis plus loin le club qui m'a été offert est bondé. Je réfléchis encore et encore sur toute cette histoire et je me prends à avoir des crampes d'estomac en pensant à cette fameuse semaine... Je redoute ce 3 juin... Un souvenir amer et effrayant. Adam ne sera pas là, il est mon pilier, ma bouée lorsque je vais sombrer. Je ne peux pas l'empêcher de faire sa vie, et je ne veux pas qu'il sacrifie ses rêves pour moi. Il en a déjà tellement fait... Je survivrai à cette épreuve comme toutes les années précédentes. De toute façon je n'ai pas le choix. Il ne me reste plus qu'à trouver une excuse pour m'échapper du Penthouse durant 48h...
Nathan me scrute perplexe cherchant une réponse, une expression, qui puisse l'informer de mon état. Mais tout se chamboule dans ma tête. Il se gare devant un magnifique restaurant, cosy et charmant. Je devine que les spécialités qui y sont proposées sont italiennes. Le « Letizia » orne la devanture du restaurant. Stressée et perdue face à tant de mystère je me laisse guider par Nathan. Ses long doigts serrent les miens lorsqu'il prend ma main. L'air est glacial et je regrette de ne pas avoir emmener une veste. Comme s'il avait compris ce que je pensais, il m'attrape par la taille en me plaquant contre lui. La chaleur de son corps réchauffe instantanément le mien. Son odeur fruité s'imprègne sur mes vêtements. Je sens son cœur qui bat à l'unisson avec le mien, sa respiration qui s'accélère lorsque je pose mes mains sur son torse... Je m'agrippe à lui comme jamais, comme si j'allais tombé.

-Tu es prête ? Me murmure-t-il.
-Je n'ai pas le choix..., chuchotée-je.
-Si, au contraire je te donne ce choix... Veux-tu me connaître ? Me questionne-t-il.
-Oui, répondis-je assurée.

Il pousse la porte du restaurant, la chaleur qui y règne envahi tout mon corps, faisant disparaître toute sensation de froid. Nous sommes immédiatement diriger vers une table isolée. De magnifiques fleurs entourent notre position. Le parfum qui s'y dégage est agréable et familier. J'aperçois au milieu de certains bouquets de magnifiques orchidées blanches. Obnubilée par mes fleurs préférées je ne vois pas arriver notre invité tant convoité.

-Bonsoir comment vas-tu ? Demande Nathan en serrant dans ses bras un homme aux cheveux grisonnant, semble-t-il d'une cinquantaine d'années.

Grand et mince, la mâchoire carrée, la même couleur des yeux, il ressemble énormément à Nathan, avec quelques années de plus. Vêtu d'un costume noir, il n'est pas dédaigneux et autoritaire comme Nathan. Son sourire est sincère et son étreinte chaleureuse. Il dégage une forte sympathie. C'est la première fois que je vois Nathan aussi proche de quelqu'un. Je suis tout à coup intéressée de savoir à qui j'ai à faire.

-Mila, je suis fier de te présenter Rowan Reynolds, mon père, lâche-t-il heureux.
-Très heureuse monsieur, poursuivis-je timidement en lui donnant ma main.

Il ne l'a prend pas, au contraire, il me prend dans ses bras. Je suis surprise de son geste et de sa proximité lors de notre première rencontre. Je ne suis pas habituée à être apprécié dès la première rencontre, par la famille Reynolds.

-Très heureux Mila, continue-t-il en desserrant son étreinte.
-Moi de même, fais-je confuse.
-Tout va bien ? Demande-t-il.
-Oui vous..euh... Enfin, je ne suis pas habituée à tant de...,marmonnée-je.
-Tant d'amabilité ? Poursuit-il.
-C'est cela... Veuillez m'excuser..., m'excusée-je.
-Tu n'as pas à t'excuser de quoique ce soit. Je ne suis pas comme ma femme, me prévient-il.
-Vous m'en voyez ravi, lui souris-je.

*Entretiens et plus si affinités*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant