Chapitre 4. Vendredi 1 octobre.

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PDV EVA.

Alors que je ferme le restaurant en disant au revoir au dernier clients, les filles montent à l'appartement. Je pourrais dire que nous sommes en forme, que tout va bien, qu'on tient le coup, mais sincèrement, le travail est beaucoup plus dur qu'on ne le pensait. Notre seules jour de repos est le dimanche et nous ne faisons que dormir, et même quand nous reprenons le travail le lundi, nous sommes encore fatiguées. Ouvrir ce restaurant n'était pas une si bonne idée au final. Peut-être qu'on aurait dû vraiment peser le pour et le contre avant de se lancer dans ce projet.

- Bon. Vous voulez manger quoi ? Je demande aux filles quand je remonte.

Elles sont toutes affalées sur le canapé à moitié endormies.

- N'importe. Répond Ö.

Je suis tellement fatigué que sincèrement aller au lit sans manger m'irais pour une fois. Je n'ai même pas faim à vrai dire. Je m'assois sur une chaise autour de la table et je laisse ma tête tomber entre mes bras. Je ne fais pas attention à qui se lève pour aller fouiller les placards, mais je reconnais la voix entre mille.

- Heu... Les filles faudraient aller faire des courses. Dit Vivi.

- Trouve le temps... Je te signal qu'on est prise tous les jours et que le dimanche on dort genre... toute la journée. Je lui répond en me levant.

Elle referme le placard avant d'ouvrir le frigo.

- Je sais bien, mais ça devient urgent. Continue-t-elle en montrant l'intérieur de celui-ci à moitié vide.

Je pousse un soupir. Je veux bien être optimiste, essayer de booster tout le monde, mais là, tout part en couille. Je ne peux pas être celle qui prend tout en main, celle qui va encourager tout le monde à faire du mieux qu'ils peuvent, celle qui va garder la tête sur les épaules... Je ne suis pas une leader, je ne suis pas une tête de groupe, je suis loin d'être tout ça.

- Peut être qu'on devrait embaucher d'autres personnes. Propose Treize.

- Ce restaurant on l'a ouvert ensemble, il nous représente nous et personnes d'autres. Observe Line.

- On l'a ouvert avec nos économies et la paie à la fin du mois est déjà assez peu pour chacune de nous. Ajoute Eva.

C'est vraie. En 1 mois, malgré le nombre de clients, il a fallut acheter tous les ingrédients en quantité pour le restaurant, et autant le dire, c'est assez cher. En tout par filles, nous avons cinq cent euros à chaque fin de mois. Et il faut aussi payer le loyer de l'appartement. Puis y a les études aussi, celle de Vivi, Ö et Treize.

Je soupire. 

- Vous voulez faire comment ? A ce rythme là nous ne tiendrons pas ! Dit Vivi en haussant la voix.

- Hé commence pas monter sur tes grands chevaux là. Lui dit Lili.

Vu le regard que lui a jeté Viveha, je sens que la soirée va être ambiancé. Je sens que ça va très vite partir en couilles d'ailleurs.

PDV Treize.

Elles sont obligées d'en parler maintenant ? Il est 21h00, nous sommes fatiguées et nous n'avons pas vraiment les idées en place. Nous avons toutes faims, et une envie, aller dormir. En plus de ça nous allons toutes rester sur nos positions car nous sommes toutes têtus. Il faut l'admettre, lorsque nous avons une opinion sur quelque chose, rares sont les fois où nous nous rangeons du côté d'une autre. 

- Que je ne monte pas sur mes grands chevaux ?! Mais voyons la vérité en face bordel ! À ce rythme là, sans personne pour nous aider, nous allons droit au suicide ! Crie Vivi.

The Thirteen-UnicornsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant