Chapitre 23

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Nina se répétait qu'il ne restait plus que deux jours avant son grand départ, c'est ce qui lui permettait de rester calme et vaincre sa peur de le perdre.

Seule avec cette dernière, après le départ d'Adzar pour une affaire urgente, Nina avait rejoint cette fameuse Eve, qui installée dans la grande salle de réception, donnait des ordres comme si elle pouvait se le permettre.

- Oh Nina ! Venez enfin !

Sa voix était fausse, dénouée de simplicité, elle se forçait. Mais Nina la rejoignit quand même dans l'unique but de faire diversion et laisser le personnels du palais reprendre son souffle.

- vous désirez un peu d'aide ? Proposa-t-elle poliment.

- très volontiers !

Nina l'avait suivit et exécuta ses ordres, elle prit les plats en cuivre pour le disposer sur les tables.

- alors votre mariage ce passe-t-il bien ?

Nina posa les assiettes sur la table et haussa les épaules.

- oui très bien.

Elle se rapprocha d'elle, les bras croisés.

- je suis curieuse, pourquoi vous ? Vous n'avez pas l'étoffe d'une reine.

Nina fût piquée en plein cœur, mais se redressa.

- et bien j'ignorais qu'il y avait un critère de sélection pour être reine.

Elle se mit à rire.

- je suis désolé c'est juste que j'essaye de comprendre pourquoi il m'a planté en plein milieu de la cérémonie pour vous.

Nina vérifia les assiettes une bonne dizaine de fois pour contenir sa colère.

- vous êtes jalouse ? Je sens que vous êtes jalouse. Lança Nina en posant sa main sur sa hanche.

Elle vrilla son regard dans le siens et la vit rougir de colère.

- pas du tout enfin...

- alors pourquoi vouloir savoir ce qui ne vous regarde pas ?

Elle réajusta sa robe et tapota son chignon.

- vous avez raison ! Tout ceci ne me regarde pas, au boulot !

Nina l'observa partir et regrettait pendant un instant d'être blonde, puis elle inspira en continuant de dresser les tables comme une âme en peine.

Elle aurait dû ce douter que cette femme ne ferait pas de cadeau, après tout elle lui avait piqué sa place. Ses remarques l'avaient blessée plus qu'elle ne l'aurait voulu.

- ce n'est pas à vous de faire ceci. S'exclama une voix chaleureuse.

Elle se força à étirer un sourire à Raoul.

- oh ne vous en faîtes pas j'aime bien au contraire.

Il lui retira les assiettes des mains.

- laissez donc l'organisatrice s'en occuper. Dit-il d'un sourire complice.

Nina en comprit le sens et leva les mains en l'air.

- venez donc dans les jardins il fait beau aujourd'hui.

Elle le suivit la mains joints et remarqua le cœur gonflé de bonheur, Lily dans une poussette avec un chapeau sur la tête.

Raoul lui tapota l'épaule amicalement et l'invita à rejoindre Lily.

- il fait beau hein ? Dit-elle en haussant un sourcil à l'adresse de Raoul.

L'homme fit mine de ne pas comprendre.

- il fait toujours beau ici. Lança-t-il en s'en allant.

Elle rigola en s'en allant vers le jardin, et au fur et à mesure qu'elle avançait entre les plantes, elle avait l'impression de le redécouvrir, elle sortit Lily de sa poussette pour qu'elle touche les tiges. Elle lui embrassa la joue et trouva en ce petit être tous le réconfort nécessaire pour se remettre de cette confrontation tendue avec sa rivale. En pleine réflexion, Nina s'extirpa de ses pensées en entendant une jeep arrivait en trombe dans l'allée.

Adzar en était sortit furieux, et n'avait pas fait attention à elle, il avait foncé dans le palais.

Nina baissa les yeux tristement, elle avait l'impression d'être un fantôme. Elle serra Lily un peu plus fort et se retint de pleurer, en colère contre elle-même, Nina se précipita vers les marches en mettant un terme à cette balade, et quand elle revint au palais elle entendit des hurlements stridents. Elle sursauta et le vit sortir violemment de nulle part, quand il se retrouva nez à nez avec elle, son visage déformé s'apaisa.

- Nina, souffla ce dernier en arrivant à sa hauteur.

- je te pensais dans la chambre. Reprit-il en déposant un baiser sur son front.

- non j'étais dehors mais tu ne m'as pas vu, nous faisions une balade.

Il semblait réellement désolé.

- excuse moi j'ai quelques petits problèmes à régler.

- petit ? Tu viens d'hurler. Lui fit-elle constater.

Il leva les yeux aux ciels.

- combien de fois tu m'as entendu crier hum ?

Il n'avait pas tord, au fil des années elle l'avait entendu de nombreuse fois hurler. 

Elle lui accorda un sourire et il lui avait rendu.

- oui c'est vrai, mais si quelque chose ne va pas tu peux m'en parler.

Il l'embrasse sur le champ en inspirant par le nez, comme s'il avait eu besoin d'entendre cela.

- je sais ma chérie... viens avec moi allons continuez cette balade tout les trois. 

L'amour secret du roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant