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J'ai les mains moites et mon cœur bat beaucoup plus vite qu'à la normale. C'est mes potes, mes frères, pourquoi je stresse comme ça ? J'abats mon poing contre la porte à deux reprises et attend. C'estIdriss qui m'ouvre et les larmes me montent en voyant son visage aussi étonné. Il me prend dans ses bras comme si il avait comprit que je faisais mon retour.

- J'suis désolé, si tu savais...

- C'est rien Sasha, je te comprends.

- Pardon, je pleurs encore.

- Calme toi ça va, souffle t-il en resserrant sa prise autour de moi. Rentre, y'a les gars.

Je m'exécute et le suis jusqu'au salon. Ils sont tous là dans une ambiance assez spéciale. Silencieuse. C'est pas à cause de moi tout ça quand même ? 

- Wesh, je lance doucement.

Ils tournent tous la tête vers moi et à ce moment précis je me sens minable. Pitoyable. Ridicule. Malheureuse. C'est mes frères et je leur ai fait du mal sans m'en rendre compte, ils ne méritaient pas que je me comporte comme ça avec eux et pourtant je l'ai fais. J'suis vraiment pétée comme pote.

- J'suis désolé.

- TA VOIX ! PUTAIN TA VOIX ! Viens là boubou ! 

Mo s'approche de ses grandes jambes et me prends dans ses bras en me serrant comme si sa vie en dépendait.

- Putain je pensais pas dire ça un jour mais j'suis content de t'entendre parlé.

Je tire la langue à Hakim qui vient à son tour vers moi. Du groupe c'est certainement le moins démonstratif alors dés qu'il a un élan d'affection on a plutôt intérêt à en profiter. Je prends chacun des gars dans mes bras et bien sûr j'ai le droit à quelques réflexions quant à mon silence pendant un mois.

- Ça a été quoi le déclic ? 

- Ken.

- Étonnant, sourit Théo. Il t'a dit quoi ? 

- Des trucs qui font mal pour me faire réagir.

- Y'a que lui qu'a osé.

- Vous y aviez pensé ? 

- Ouais, avoue Louis. Mais on savait pas comme s'y prendre.

- Perso j'avais surtout peur de me recevoir un truc dans la gueule, marmonne Deen en fronçant les sourcils. C'te bonhomme que t'es là.

- On sait tous que t'es une victime t'inquiète, se moque Mo en se protégeant avec un oreiller. 

- Fragile que t'es toi elle t'a volé tes couilles porte plainte frère. 

Mo lui fait un doigt d'honneur avec son fameux regard noir qui ne fait peur qu'à lui. Je passe une longue partie de ma soirée avec eux avant de rentrer après avoir ramené Mo.

- Tu m'as manqué boubou.

- Toi aussi Mo, je souris sincèrement.

- Tu fais quoi demain ? 

- Je capte Ken.

- OULOULOU, rit-il en faisant des grands gestes. Ça va niquer !

- Ta gueule même pas en rêve, ça va pas être si simple.

- Pourquoi ? 

- Bah wesh ! Deux fois il me quitte pour son ex, il est pas foutu d'avoir confiance en moi au bout d'un moment faut arrêter aussi !

FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant