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- Ken qu'est ce que tu fous là ? 

Il se lève du canapé pour me faire face et son visage blêmit quand il découvre les garçons avec moi.

- Je dérange ? 

- Bah déjà qu'est ce que tu fais chez moi alors que y'a personne ? 

- Léna m'a proposé de t'attendre pour qu'on puisse parlé.

- Mais quelle salope, je marmonne en refermant la porte. J'suis occupé là.

- Bah nous on va aller au grec, m'annonce Amine.

- Non mais vous êtes pas obligés. 

- A tout à l'heure !

Ils partent tous avec le sourire ces cons, ils vont passer un sale quart d'heure à leur retour. Je me retourne vers Ken qui me fixe intensément. Je lève les yeux au ciel et file à la cuisine me prendre à mangé.

- On a besoin de parler.

- Tu as besoin de parler moi j'ai besoin de t'en mettre une.

- On va se contenté de parler. Tu peux me servir un verre de coca.

- Tu sais où sont les verres et où est le frigo t'es un grand garçon.

- T'as pas envie que je sois là hein ? 

- Bravo Sherlock. 

- T'as pas perdu ton humour toi.

- A défaut d'avoir perdu beaucoup de chose à cause de toi ces derniers temps mon humour a été épargné. 

Son visage se crispe encore plus quand il comprend que je ne suis vraiment pas d'humeur à faire la discussion avec lui.

- Léna m'a dit que t'étais mal.

- C'est pas nouveau mais t'inquiètes on s'adapte et j'ai pas besoin de t'en parler. 

- Sasha te braque pas.

- Je fais encore ce que je veux Ken putain ! Après tout ce que tu m'as fait j'estime avoir le droit d'être énervé contre toi. Faudrait mieux que tu partes ta meuf va pas être contente.

- J'suis plus avec.

- Oh votre relation pourtant si fusionnelle et passionnelle, répondis-je ironiquement. 

- Ça pouvait pas continué elle a remarqué que je te regardais tout le temps fin que je faisais plus amoureux de toi que d'elle.

Mon cœur accélère quand j'entends ça j'aimerais tellement céder mais je suis pas ce genre de fille qui après deux trois mots doux retombe dans les bras du gars comme si il n'avait rien fait.

- J'croyais que je comptais plus ? Que je t'aurais pas suffit ? Alors si c'est ça pour toi aimé quelqu'un bah putain bon courage à la meuf avec qui tu finiras ta vie ! 

- Souhaites toi du courage à toi même alors. 

Il pense à finir sa vie avec moi alors ? C'est pas un truc de passage ? Non Sasha te laisse pas amadouer. 

- Qui a dit que je voulais finir ma vie avec toi ? 

Un sourire s'étire sur son visage, celui provocateur, qui veut dire qu'il veut joué.

- T'aurais pas pleuré après le resto, ni à la boîte, si t'étais pas amoureuse et que tu voulais pas être avec moi t'aurais pas pris la chose autant à cœur et tes yeux brilleraient pas en me regardant. 

- T'es content de m'avoir fait chialé on dirait ? 

- Ça prouve juste que tu tiens à moi.

- Et t'avais besoin de me faire du mal pour capter ça ? Je cri, hors de moi. Tu t'es pas dis que y'avait d'autres moyens pour savoir t'aimais mais t'es CON OU TU LE FAIS EXPRÈS PUTAIN ?

- C'est pas ce que je voulais dire Sasha.

- Bah apprend à parler Ken. Maintenant vas t-en.

- Je veux qu'on parle.

- Bah pas moi, accepte ça.

- Dit pas ça ! J'ai fais le con d'accord je le reconnais y'a pas de soucis, mais j'suis désolé la vie de ma mère je regrette comme pas possible !

- Encore heureux que tu regrettes Ken, encore heureux si t'avais eu la conscience tranquille il aurait fallut se poser des questions ! Mais tu comprends pas que tu m'as blessé ? Que tout les gars m'ont lâché à cause de toi ? Et tu sais pas le pire dans tout ça ? C'est que tes frères pour te faire plaisir et bah ils ont acceptés de souffrir, Deen à perdu la meuf qu'il aimait et qui maintenant l'a remplacer à cause de toi ! T'es juste un putain d'égoïste Ken.

Il me regarde les yeux écarquillés, la bouche entre-ouverte et sa petite veine du front ressort ce qui prouve qu'il est énervé. Il réfléchit certainement à ce qu'il va dire alors qu'il sait que j'ai raison mais il a une aussi grosse fierté que moi alors il n'admettra jamais que j'ai raison.

- Tu sais plus quoi dire ? Je le nargue fière de lui avoir cloué le bec.

- Tu peux pas dire que je suis égoïste parce'que c'est pas vrai.

- Si juste tu veux pas l'admettre Ken, mais tes meilleurs potes on fait des sacrifices pour toi pour quoi au final ? Que la meuf se barre encore et vous laisse.

- Parle pas en mal d'elle, elle est partit pour que je puisse être heureux et elle sait très bien que se sera pas avec elle.

- Quelle gentille fille.

- Pourquoi tu lui en veux ? 

- Elle a foutue le bordel dans ma vie.

- Elle connaissait pas ton existence, quand elle m'a envoyé le message je lui ai dis que j'étais célibataire. 

- T'es pire que débile comme gars putain, je souffle en faisant les cents pas dans la cuisine sous le regard attentif de Ken toujours assis sur son tabouret sans verre de coca. Tu veux me récupérer et tu me dis ça ? 

- J'suis honnête avec toi Sasha.

- Y'a des trucs qu'il vaut mieux gardé pour soi. J'étais pas assez importante pour toi au final pour que tu lui caches mon existence et notre relation.

- J'avais peur de la perdre et j'ai pas réfléchis quand je lui ai répondu.

- Au bout du compte tu l'as perdu elle et moi.

- J'ai accepté de la voir partir mais toi j'accepterais pas.

- Même si c'est pour mon bien ? 

- Si là oui, mais dans ce cas dit le moi dans les yeux et je sors de ta vie je te le promets.

Il s'approche dangereusement de moi et je me retrouve coincé entre le plan de travail et lui, ma vie est une succession de cliché putain.

- Bouge Ken.

- Dit le moi.

- Sors de chez moi.

- Demande moi de sortir de ta vie.

- Sors de ma vie.

- Dans les yeux Sasha.

Je lève mes yeux vers les siens et à ce moment précis je comprends que je serais incapable de lui dire quoi que se soit de ce genre et il le sait aussi. Il le sait, son sourire en dit long. Je sais très bien que sans lui tout sera différent, je sais très bien que je veux finir ma vie avec lui. Ça fait peut-être cliché de dire ça parce'que après tout on se connaît que depuis cinq mois mais ma vie est une succession de cliché alors un de plus ou un de moins ne va rien changer. A ce moment j'ai envie d'enrouler mes bras autour de son cou et de ne plus jamais le lâcher mais se serait beaucoup trop simple, il s'en sortirait sans difficulté. 

- Je te le dirais pas.

- Je sais très bien.

- Mais ça veut pas dire que tout est simple.

- Je sais.

- Tu vas ramer Ken.

- J'suis prêt si c'est pour qu'au final on se retrouve.

Il m'embrasse le front et quitte l'appartement sans un mot de plus. A ce moment je suis partagé entre les regrets de lui avoir montrer qu'il était ma faiblesse et la joie d'enfin voir une possible issue heureuse à notre histoire.

FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant