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Mercredi 15 juin.

Les tensions se font de plus en plus ressentir, Léna a le cul entre deux chaises. Elle ne veut pas prendre prendre parti mais elle ne comprend pas la réaction de mon frère. Qu'il fasse son deuil je veux bien, je fais le mien aussi mais qu'il me parle aussi froidement et me regarde comme une inconnue je vois pas en quoi ça l'aide. Il passe beaucoup de temps avec Quentin qui vient à l'appartement dés qu'il a des moments de libre. J'ai trouvé un emploi en tant que vendeuse à la fnac, je voulais pas vivre éternellement sur l'héritage de mes parents. Je rentre enfin de ma journée, que les clients peuvent être insupportable. Léna me récupère devant le magasin vu qu'elle termine un peu avant moi. On se raconte nos journées et elle me parle inlassablement de Deen, à l'entendre c'est l'homme de sa vie. Je suis contente qu'elle soit enfin posé. Quant à moi j'ai pas trop de nouvelles de Ken, il passe son temps en interview ou en promo vu que Feu est sortit il y a quelques temps et c'est d'ailleurs un carton. Puis il n'aime pas parlé par message donc j'ai de ses nouvelles par l'intermédiaire des gars. Il me manque.

- Sasha j'te parle !

- Pardon... Tu disais quoi ?

- Toi tu pensais à Ken ?

- Quo.. Quoi ? Mais non.

- Tu mens très mal et je sais que tu l'aime plus que tu ne veux l'avouer mais je vais faire genre je te crois.

- Oh trop de gentillesse.

- T'as vu.

- Oui. Tu me disais quoi ?

- Vu qu'on est vendredi on fait une soirée à la maison.

- Oh non j'ai la flemme Léna.

- Trop tard, dit-elle en faisant un sourire qui se veut innocent.

- T'abuse...

- Tu vas revoir ton Ken !

Je lui lance un regard noir avant de me concentrée sur la route qui défile sous mes yeux. On arrive sur les coups de 20 heures et je meurs de faim. Je jette mon sac dans l'entrée, dit bonjour à Félix et Quentin avant de filer à la cuisine dans l'espoir de trouvé le repas que mon frère aurait eu l'amabilité de préparé. L'espoir fait vivre puisque rien n'est prêt. Depuis qu'il est arrivé il fait rien que se soit le ménage, la bouffe ou même sortir ce qui me saoule.

- Putain Fé t'a rien fait ! Je râle en retournant au salon.

- Et alors ? Rétorque t-il sans même me regarder.

- Bah t'aurais au moins pu faire à manger, on arrive et y'a rien de prêt !

- Je suis pas cuisinier tranquille.

- On l'est nous peut être ? Non et on fait quand même à bouffé, on est pas femme de ménage et pourtant on le fait ! Alors tes excuses tu te les gardes ! Surtout qu'avant tu faisais à manger !

- Les choses changent, répond mon frère à présent en me fixant.

- Ta pas de vraie raison valable.

- Le décès de mon frère c'est pas une raison ? Que je l'ai vu mourir ça en est pas une ?

- Non, répondis-je du tac au tac.

- Pardon ?

Sa voix est calme mais à la fois pleine de colère, je sens que je peux me recevoir un vase dans la tête en moins de deux.

- C'est pas une raison.

- Pardon d'être touché par sa mort.

- Je me suis pas laissé aller après la mort de papa et maman.

- C'est pas pareil.

- Et pourquoi ?

- Parce'que.

- Le putain d'argument, j'ai vu nos deux parents mourir et contrairement à toi je suis pas tombé dans le coma donc j'ai tout vu.

- On dirait que c'est de ma faute si je suis tombé dedans.

- J'ai pas dis ça, je lance en haussant le ton. Mais j'ai tout vu, du début à la fin !

- C'est de ta faute tout ça de toute façon.

- Ah ouais ?

- Tu t'es embrouillé avec eux ce soir là, tu t'es barré de la maison, ils sont partit à ta recherche et sont morts en venant te chercher. C'est ta faute si ils sont plus là.

J'ouvre la bouche pour répondre mais aucun bruit n'en sort. Il pense vraiment ça alors ?

- Tu sais pas ce qu'il c'est passé avec qu'ils me retrouvent tu sais pas tout ce qu'il m'est arrivé ce soir là, tu sais rien alors commence pas à m'accuser !

- Vas-y dit moi, je t'écoute, s'exaspère t-il en s'asseyant et en me montrant une place pour le rejoindre.

- T'es pas psy et j'ai pas besoin de l'aide d'un gars qui pense que tout ses malheurs sont arrivés par ma faute alors redescend. Quand je vois ta réaction je me dis que j'ai bien fais de rien te dire, de pas t'avoir confié les choses que j'aurais du...

Je me retourne prête à sortir mais tombe nez à nez avec tout les gars. Ils viennent vraiment d'assister à toute cette scène ? Je leur lance un sourire qui se veut rassurant et sort de l'appartement le plus rapidement possible. La pression est à son comble, j'ai la haine contre Félix, pour la première fois de ma vie je lui en veux. Réellement.

- Sasha attend moi !

- Non laisse moi...

- Sasha, dit-il plus fermement en attrapant mon poignet.

- Ken laisse moi.

- Ta besoin de moi alors je suis là, tu discute pas et on avance.

Je ne réplique pas et il met sa main dans la mienne. Mon cœur se met à battre à la chamade lors de ce contact. On marche sans but précis pour enfin arriver sur les quais. La nuit commence à tombée, ce qui rend Paris magnifique. La nuit c'est surement mon moment préféré de la journée. On se pose sur un banc et un silence qui nous permet de cogité chacun de notre côté s'installe.

- Tu peux me parler Sasha.

- Il me hait, il pense que je suis fautive. Il a peut-être raison d'ailleurs.

- Dit pas ça.

- C'est vrai pourtant j'aurais pas été là rien de tout ça ne serait arrivé.

- C'est faux.

- Non et tu le sais.

- Si t'avais pas existé je serais pas là avec toi. Si t'avais pas existé j'aurais pas connu la joie d'être avec une meuf sans arrières pensées. Si t'avais pas existé j'aurais pas su ce que c'était que d'avoir une personne qui embellit ma journée grâce à sa présence.

Je reste bouche bée face à ses révélations, mon rythme cardiaque accélère. J'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine tellement il tambourine fort dans celle-ci. Alors que je pensais ses aveux terminé il continu.

- T'es la fille dont je te parle tout le temps, celle qui me donne envie de tout faire pour qu'elle soit heureuse. T'es la meuf qui me met hors de moi dés qu'un gars s'approche, t'es celle qui me fait découvrir les joies et les malheurs de l'amour.

Arrêt cardiaque. Il m'a vraiment dit ça ? Les sentiments que j'ai pour lui sont vraiment réciproque ? Je tourne mon visage vers lui et détail son profil. Après quelques secondes il me regarde à son tour. Nos regards sont ancrés l'un dans l'autre. Tout s'arrête autour de nous, je n'entend plus l'eau coulé, ni les peu de piétons passés, comme si nous étions figés dans le temps. Je balade mes yeux entre le siens et ses lèvres, tout comme lui. C'est le feu vert qui permet à nos visages de se rapprochés doucement afin de se faire rencontré nos lèvres.

FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant