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Je vois la voiture de Doums arrivé et le soulagement s'empare de moi. Je me dirige vers le côté passager du véhicule mais j'aperçois le gros nez de Mo ce qui me pousse à aller à l'arrière.

- We...

- Je me casse de chez moi pour que vous soyez tranquille et vous êtes pas foutu de niquez sans vous prendre la tête wesh.

- Bonsoir à toi aussi Mohamed.

- Ouais bonsoir.

- L'agression directe, rigole Doums qui conduit à l'aide de ses genoux pour rouler un joint.

- J'avoue j'ai rien capté à ma vie.

- Bon sinon c'est quoi la raison pour que vous vous soyez embrouillez ?

- On était au resto et genre il a regardé son portable et là il a changé d'humeur direct, dans la voiture il parlait pas et quand je lui ai dis que j'avais mes règles ça a été le ponpon. Je lui ai demandé pourquoi t'étais pas là et il me fait " il nous a laissé l'appart mais ça sert à rien du coup " et après il me dit " ouais tu te prends trop la tête " je l'aurais claqué.

- Il a pas géré... Tu lui as pas demandé qui c'était le message ?

- Non il m'aurait pas répondu de toute manière, je chuchote au bord des larmes. Sinon t'avais pas d'autre solution que chez Doums pour dormir ? Je demande, moqueuse.

- La bâtarde, s'exclame t-il mort de rire.

- J'vais te claquer boubou si tu continue !

- Tu le ferais pas.

- Mais sinon bah j'sais pas je voulais aller là bas quoi.

Tout à coup leurs téléphones vibrent et quand ils lisent le message eux aussi change d'expression. Doums deviendrait presque blanc je pensais pas que le voir dans cet état un jour était possible.

- Il se passe quoi ?

Aucune réponse, comme tout à l'heure avec Ken. Mo fixe son portable tandis que Doums à laissé son joint dans le cendrier et regarde à peine la route.

- J'vous parle putain ! C'est qui ?

- Euh... Personne, marmonne Mo en rangeant son téléphone.

- Vous avez fait la même tronche que Ken les gars dîtes moi ce qu'il se passe, s'il vous plaît.

- T'inquiète pas boubou, continu celui-ci.

- Doums arrête toi là je vais terminé en métro.

- Non tu dors chez oim.

- Non je dors pas avec des mecs qui savent pourquoi mon copain est comme ça et ne veulent pas me dire.

- On peut pas te le dire, j'te jure si je pouvais je t'expliquerais tout mais on peut pas.

- Doums arrête toi s'il te plaît, le suppliais-je les sanglots prêt à éclatés. S'il te plaît.

Ils me regardent tout les deux à travers le rétroviseur, leurs yeux sont submergés par la tristesse et la pitié. Je retiens mes larmes ne voulant pas pleuré une nouvelle fois devant eux.

- Laisse moi au mois te déposé chez toi.

- Si tu veux.

Une dizaine de minutes plus tard on arrive devant chez moi, Doums coupe carrément le moteur et on reste cinq bonnes minutes dans le silence. J'espère qu'ils lâchent le morceau mais quand je comprends qu'ils ne diront rien j'ouvre ma portière.

FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant