Feu

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On marche depuis une durée indéfinie, j'ai même pas prit mon portable avec moi. Paris la nuit c'est comme Angers : totalement différent. Je préfère tellement quand il fait sombre, c'est beaucoup plus agréable.

- On va marcher longtemps? Je grogne en baissant ma robe pour la énième fois.

- T'aimes pas marcher ?

- Si j'adore surtout la nuit, mais j'ai pas la tenue adéquate.

- Fallait pas t'habiller comme ça.

- J'avais pas prévu de faire une randonnée, je râle encore. C'est quoi ton problème avec ma tenue déjà ?

- Tout.

- J'te comprends pas hein.

- Qu'est ce que j'ai fais encore ? J'aime pas parce'que tout les gars te regardent

- J'te comprends encore moins, occupe toi de ta copine au lieu de me surveiller.

-J'fais ce que je veux, rétorque t-il avec un petit sourire en coin.

Je soupire et on arrive enfin à destination, on se pose sur un banc face à la Seine.

- C'est beau, je souffle en admirant ce qui s'offre à moi.

- C'est Paris

- T'as déjà pensé à partir d'ici ?

- Toi t'es bourré, se moque t-il.

- Pourquoi tu dis ça ?

- On est en embrouille et tu parles d'autre chose comme si tout allait bien.

- Bah t'sais quoi j'vais faire la gueule et je vais pas essayer d'arranger les choses.

- Oui j'ai déjà pensé à partir.

- Pourquoi ? Je demande en oubliant notre dispute dans la seconde.

- La tranquillité, j'aime bien marcher mais je suis de plus en plus reconnu donc c'est galère.

- Et pourquoi tu pars pas ?

-J'aime trop Paris, c'est ici que tout à commencé que j'ai rencontré les gars.

Je le regarde en écoutant attentivement ce qu'il dit, j'aime tellement quand il parle, je pourrais l'écouté durant des heures c'est impressionnant.

- Pourquoi t'as dis à Mo que tu te sentais concerné par " Dieu merci" ?

-Je vais te répondre comme à lui, je peux pas tout te dire maintenant sinon tu vas me connaître trop rapidement.

- Tu peux pas me répondre comme à lui.

- Pourquoi ?

- Parce'que je suis pas lui.

- Mais au moins lui je pense pouvoir lui faire confiance, pas à toi.

- Tu as plus confiance ?

- Comment tu veux que j'ai confiance ? Tu balances un truc personnel que je te confie, tu me parles comme à un chien sauf quand t'a décidé que tu serais gentil, tu me dis même pas que t'as une copine donc je suppose que tu as pas une grande confiance en moi non plus.

-J'ai pas l'intention de rester avec et je pensais pas que tu reviendrais si tôt donc je me disais que c'était pas important.

- Bien sûr que c'était important Ken, si on veut être amis c'est le genre de truc que tu dois me dire.

-J'en prends note.

- Bien.

- Viens là, dit-il en plaçant son bras autour de mes épaules ce qui me causa un frisson. T'as froid ?