Dans les yeux d'Emilie( en réecriture)

Emilie: beating heart

- Pimprenelle, regarde-moi.

-Emilie...

Lui, mon impossible amour.

Lui, mes questions et mes réponses à la fois.

Il est là.

J'ouvre mes yeux, le jardin est toujours au même endroit. Mon arbre m'envoie ses ondes apaisantes dans le dos.

Il y a quelques mois, dans un autre jardin, Neil était venu s'excuser pour ses propos malhabiles. Un moment doux dans le jardin de Mary-Lee.

Mais c'est dans mon jardin, celui où le tendre lit d'herbes a cueilli mes premier pas ou encore mes confidences à l'abri du vieux saule, c'est dans mon jardin qu'il il m'avoue ses sentiments.

Suis-je perdue? On dirait bien.

Pourquoi moi et pas elle? Elle est... parfaite. Et moi, je ne le suis pas.

Je me relève et m'adosse contre mon saule. Ma respiration devient laborieuse.

- Emilie... arrête. Quoi qu'il se passe dans ta jolie tête, arrête d'y penser.

Il vient se poster devant moi. Il pose sa main à côté de mon visage et de l'autre, glisse une mèche derrière mon oreille.

Mon coeur fait des bonds dans ma gorge ! J'ai chaud et puis j'ai froid aussi. Mes poumons ne fonctionnent plus. A peine un léger filet d'air qui subsiste pour pouvoir ventiler mon corps en souffrance.

Neil sourit et ses yeux si sombres se plissent. Il passe un doigt sur ma mâchoire et dessine les contours de mon visage. De violents frissons provoquent des vagues de chaleur sous ma peau.

- Tu te souviens, Pimprenelle, le jour où tu m'as bousculé?

Je souris aussi. Oui, ce fameux jour-là.

- Tu as chanté et dans la seconde, j'étais fasciné. Avoue-t-il pensif. Son regard est légèrement voilé.

- Je ne suis pas quelqu'un qui aime parler ou s'étaler. Mais là, j'ai l'impression que si j'arrête de parler, tu disparaitras.

- Je ne vais nulle part, chuchoté-je

Ses yeux s'assombrissent à nouveau et il se penche vers moi.

- Pimprenelle...

-Pourquoi?Je lui demande toujours sur le même ton.

Il pose son front contre le mien, nos yeux sont fermés.

J'entends la vie qui continue en dehors de notre bulle. Je sens l'odeur de l'herbe fraîche mélangé à celle de Neil. Une odeur épicé et mystérieuse comme lui.

- Pourquoi suis-je venu? Tu as été inconsciente de partir comme ça sans nous prévenir ! Il aurait pu t'arriver n'importe quoi ! Je devenais fou jusqu'à ce que Gabe se souvienne de ton voyage.

-Et quoi ? Tu t'es subitement rendu compte que tu tenais à moi ! dis-je amère.

Il détache son front du mien, sourcils froncés.

- Tu t'es rendu compte que Luna n'était pas si belle que ça finalement ? Je ne comprends pas , Neil!

Je pose mes mains à plat sur son torse pour le repousser mais il intercepte mes poignets et les fait passer derrière son dos de sorte à ce que ma poitrine se retrouve écrasée contre lui, mon visage penché vers l'arrière.

- Je te dois des explications, Pimprenelle mais...

Il embrasse mon cou. J'en ai la chair de poule. Sa bouche est posée sur l'endroit exact où la chair est si tendre.