INAYA -"À deux"

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Quand j'ai fini, il est venu pour m'aider a mieux nettoyer mon nez.

- Pourquoi tu fais tout ça Brandon ? Je demande en plongeant mon regard dans le sien

- Quoi ? Il demande

- Ta copine est en bas et c'est moi que tu soignes, je ne comprend pas.

- Moi non plus je ne comprend pas. Et ce n'est pas ma copine. Il me répond

Je n'en demande pas plus, ça ne me regarde pas de toutes les manières, il ne me doit rien.

J'attrape sa main pour l'éloigner de mon visage.

- Je pense que c'est bon comme ça, j'ai un travail à finir. Je dit en descendant du comptoir.

Il accepte et me laisse sortir. J'allais passer devant lui mais je me rappel que mon tatouage est assez visible sur mon dos, je ne veux pas qu'il le voit. C'est un tatouage avec beaucoup trop de problème derrière, je n'ai pas envie de resasser le passé, surtout celui- si. Je lui explique alors que je le rejoins en bas, il comprend et descend, je décide de remettre ma blouse et de descendre par la suite.

Le truc que j'aime bien avec lui c'est qu'il force pas , il laisse faire le temps.

Quelques heures après, je venais de finir mon travail, en montant je reçois un message d'un numéro inconnu.

"- Salut toi, c'est Anna, depuis quelques semaines maintenant je rumine dans ma tête, il y a des choses que tu dois savoir et des choses que tu dois me dire aussi... J'ai été très mal depuis notre dernière entrevue, je pourrais avoir une autre chance pour m'expliquer ?"

Ou est- ce qu'elle a bien pu avoir mon numéro de téléphone ? Je réussissais tout juste à oublier le fait que ma meilleure amie se tapait ma sœur.

"- Salut. Je te poserais bien la question de comment tu as eu mon numéro mais tu ne saurais me répondre j'imagine, si tu veux savoir les choses, parle avec celui que tu dors tout les soirs, je n'ai plus rien à voir avec cette famille, je ne veux plus raconter cette histoire. Si tu ne connais pas la vérité, c'est qu'ils cachent peut- être quelque chose ? Demande lui quel drogue il avait pris se jour la et tu m'en diras des nouvelles."

Je lui envoie alors ma réponse. Elle n'a pas à venir me demander ça maintenant, après tant d'année...

"- Je veux l'entendre de ta bouche, c'est toi qui est ma source fiable et ma meilleure amie, ils ne veulent rien me dire de plus.. Demain je fini mon travail a quatorze heures, je t'attendrais alors devant l'immeuble."

Je souffle, je veux qu'elle arrête de forcer de la sorte ! Quelque temps après je reçois un second message avec l'adresse de son travail. Je verrouille mon téléphone sans répondre et attrape toutes mes affaires pour rentrer enfin chez moi, j'ai un rendez- vous rapide avec la propriétaire, elle ne doit encore me montrer certaines choses dans l'appartement et le soir je reviendrais pour préparer le dîner ! Whaouuu... cela me fait encore tout bizarre de me dire que j'ai un chez moi, il y a quelques mois, je ne pensais pas vivre ça, je ne l'imaginais même pas un peu, pour moi, ma vie était vouée à l'échec.

Le soir...

Après avoir fini de préparer leur dîner, je décide de monter voir ma patronne. On est bientôt en début du mois et j'aurais bien besoin de ma paye. Quand j'entre dans le bureau, son regard se pose sur moi et rapidement elle se lève pour venir me faire face.

- Mon Dieu ton visage ! Qu'est- ce qui a bien pu t'arriver ? Elle demande en me tapotant le visage, je grimace et elle arrête.

- Je... C'est rien, je me suis ramasser la porte ce matin, je ment pour éviter tout problèmes.

- Un sacré coup ! Elle dit avant d'aller s'assoir à nouveau. Bon ! J'imagine que tu es ici pour ton dû ! Elle dit en ouvrant un tiroir.

J'hoche simplement la tête.

- Pense à ouvrir un compte bancaire, c'est dangereux de se balader avec une telle somme dans la rue, tu le sais ça. Elle me dit en me tendant l'enveloppe.

Je répond que oui et que j'irais ouvrir un compte quand j'aurais reçu tout mes papiers parce que oui, en me mettant dehors, ils ne se sont même pas donné la peine de me balancer ma pièce d'identité ou encore mon passeport au visage.

- Comment tu vas faire pour rentrer ? Patrick n'est pourtant pas la ! Elle s'exclame surprise.

- Je vais prendre les transports y'a aucun soucis pour moi ! Je répond pour la rassurer.

- Laisse moi ça ! Avec le froid qu'il y a dehors tu ne vas pas aller attendre un satané bus qui arrive toujours après l'heure ! Elle se lève et se met sur l'encadrement de la porte et crie le prénom de son fils, mon cœur rate un battement.

- Il n'y a pas un garde du corps de disponible ? Je ne voudrais pas déranger votre fils dans ses révisions ou quoi que ce soit d'autres ! Je dis en me retournant vers elle.

- Il peut quand même avoir la gentillesse de te raccompagner ! Elle dit

Le jeune homme se pointe devant sa mère, en survêtement totalement noir, une paire de basket et une casquette sur le crane. Il était d'une nonchalance avec ses mains dans ses poches.

- C'est quelle genre d'accoutrement jeune homme ? Je t'ai déjà dit qu'après minuit tu t'habilles comme tu veux mais pas avant ! Elle dit en lui donnant une petite tape sur le ventre.

- Maman... Tes clients ne vont pas se pointer chez toi après vingt heures ! Il faudrait être fou !

- Ramène Inaya chez elle s'il te plait, il se fait tard et je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose. Elle finit par dire sans prendre en compte la remarque de son fils.

- Tu n'es pas autant protectrice avec moi en tout cas ! On y va ? Il se tourne vers moi et me regarde.

Sa mère rigole puis nous finissons par sortir.

- Elle t'a posé des questions ? Il me demande après être entré dans la voiture.

- Oui mais elle ne se doute de rien. Je finis par dire en attachant ma ceinture.

Il me regarde, je soupire doucement.

- Tu prie toujours ? Il me demande subitement.

Mon cœur rate un battement, sa question me désarme parce que la réponse ne peut être que négative. Non, je ne prie plus, ça me tue de le dire mais oui, je m'éloigne petit à petit de mon seul sauveur.

- Non.. je dis en baissant la tête.

- Ce n'est pas grave, tu peux reprendre à tout moment, il te voit, tu n'as pas le temps et je pense et j'espère pour lui en tout cas qu'il le comprenne. Il me dit

Je rigole timidement et il finit par démarrer. Je ne lui ai jamais demandé si il croyais en Dieu ou non, c'est quand même important pour moi que la personne avec qui je parle sache que tout est écrit e qu'il y a quelqu'un la haut qui sait ce qu'il fait. Tout le trajet, il n'a fait que poser son regard sur moi sans jamais se décider à parler.

I N A Y A