Voici la suite tant attendue. J'espère qu'elle vous plaira. J'ai eu du mal à écrire cette partie...
Je me lève difficilement du banc. Mes jambes tremblent. Je sens les regards de tout le monde sur moi. Je ne vais jamais y arriver. J'ai du mal à respirer.
Je passe sur le côté du bureau où se trouve mon avocate. Je l'entend me dire un "ça va aller, courage". J'en ai bien besoin de courage pour affronter ce monstre qui n'est autre que mon père.
J'avance jusqu'à la place où je dois me positionner, soit face au juge et dos à mon bourreau. Je n'ai jeté aucun regards dans sa direction. J'ai bien trop peur qu'il arrive à me déstabiliser rien qu'en me regardant. Je suis là mais aucun son ne sort de ma bouche. Le juge doit sentir mon malaise car il intervient.- tout va bien mademoiselle Martin ? Vous voulez quelques instants avant de commencer ?
- excusez moi monsieur le juge, ça va aller. Je...en fait je n'ai rien préparé. Je ne savais pas si j'allais dire quelque chose ou pas. Mais en écoutant mon...mon père, je me dois d'intervenir. Car j'ai peur que son discours arrive à vous aider à prendre une décision en sa faveur. J'ai bien entendu ses excuses mais je n'y crois pas, je n'y crois plus. Elles arrivent trop tard en ce qui me concerne. Il s'excuse pourquoi ? Pour que cela le fasse sortir plus rapidement de prison à mon avis. Sans cette audience je pense que je pourrais encore attendre ses excuses. Rien ne l'empêchait de m'envoyer un courrier pour s'excuser dès son entrée en prison ou même le jour de son jugement. Mais non à ce moment là il ne pensait pas m'en faire. Tout est calculé chez lui. Tout comme il calculait à quel moment il devait venir dans ma chambre le soir. Il fallait bien attendre que ma mère aille travailler pour qu'il puisse se glisser dans ma chambre, pour venir s'asseoir sur mon lit, pour glisser ses sales mains sur mon corps. Au début j'étais jeune, innocente. Je me disais que ce n'était pas tout à fait normal que mon père me fasse ce genre de choses mais j'avais huit ans la première fois. Quelle gamine de cette âge là ose dire quoi que ce soit à son père ? Surtout quand celui-ci vous dit de ne rien dire à personne, que c'est notre secret. Au début c'était une fois dans la semaine, après plusieurs fois par semaine. Et c'est vite devenu tous les soirs. Au début c'était ...des caresses sur les cuisses, rien de bien méchant certains penseront. Mais c'est vite devenu des caresses plus...intimes. Cela à durer pendant huit ans, huit longues années d'attouchement, de calvaires, de cauchemars. J'espérais tous les soirs qu'il ne viendrait pas où que ma mère finirait par s'apercevoir de quelque chose où qu'elle rentrerait du travail plus tôt...Mais non ce jour n'est pas arrivé. Et puis le jour de mes 16 ans mon père m'a annoncé qu'il avait une surprise pour moi. Au fond de moi j'espérais qu'il allait me dire que tout allait prendre fin, que mon calvaire allait s'arrêter. Mais non, cet homme à tout simplement décidé que le jour de mon anniversaire, le jour de mes 16 ans, j'étais devenu une femme. Et que pour conséquence je devais faire des...choses de femmes. Le jour de mes 16 ans il m'a...il m'a...
- prenez votre temps Chloé. Me dit le juge.
J'essuie les larmes qui coulent depuis un moment. Je souffle un bon coup et me lance.
- il m'a...violé pour la première fois. J'étais anéantie. Je voulais mourir ce jour là mais je n'ai pas eu le courage de le faire. Cela a duré pendant un an. Jusqu'au jour où ma mère a enfin eu un soucis au travail et a dû rentrer plus tôt à la maison. Elle est arrivée au moment où mon père s'apprêtait de nouveau à me violer. Elle m'entendait crier dans la maison en se demandant ce qu'il se passait. Quand elle est arrivée dans la chambre le choc a été brutal pour elle. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il se passait dans sa maison. Elle ne savait pas ce que son mari faisait subir à sa propre fille.
Après, tout a été très vite, la police est arrivée, ils m'ont emmené à l'hôpital. Et la suite on la connais, il y a eu le jugement. Jugement qui a conclu à l'emprisonnement de celui qui se dit être mon père à dix ans de prison.
Et un jour on m'annonce que mon père avait fait appel de la décision et qu'il pourrait sortir au bout de quoi...maximum deux ans. Deux ans vous vous rendez compte ! Deux malheureuses années. Qu'est-ce que c'est que deux ans dans une vie ? C'est rien comparé au neuf ans de torture que j'ai subi. Mais les blessures ne sont pas seulement physiques. Elles sont émotionnelles aussi. J'ai perdu tous mes amis car je n'osais plus les regarder, plus leur parler. Ils ne comprenaient pas pourquoi je m'éloignais d'eux donc ils sont partis...
Après les viols je n'ai jamais approché un seul homme...jusqu'à aujourd'hui. J'ai enfin trouvé quelqu'un qui me comprend et que je laisse m'approcher.
Alors je vous le demande pourquoi mon père aurait le droit de sortir et profiter pleinement de la vie comme si de rien n'était ? Il ne mérite pas votre clémence. Cet homme mérite de rester en prison pour purger sa peine entièrement. Il m'a fait souffrir physiquement pendant neuf ans donc il mérite bien de rester enfermé pendant dix ans de sa vie. Lui au bout de dix ans il reprendra sa vie tranquillement tandis que moi je subirais ce qu'il m'a fait toute ma vie...
Je vous remercie de m'avoir écouter monsieur le juge.Je retourne toute tremblante à côté de Scott. Je suis assise et je tremble, je n'arrive pas à m'arrêter de trembler. Scott me sers fort dans ses bras. J'ai besoin de lui comme jamais. Ma mère est en pleurs et elle me caresse le dos pour me réconforter. Je me dessère de l'emprise de Scott et prend ma mère dans mes bras. Pour elle aussi l'épreuve a été très dure.
- bien maintenant que nous avons entendu tous les témoignages la séance est terminé. Monsieur Martin la décision sera connue d'ici deux mois. Pour l'instant vous retournez en prison en attendant la décision de la cour d'appel.
Mademoiselle Martin merci pour votre témoignage.Le juge se lève et les gens dans la salle en font de même. Nous attendons que le flux de personne s'éloigne pour nous lever à notre tour.
- tu es sûre que ça va aller Chloé ? Me demande Scott.
- oui ça va, merci. Rentrons je suis épuisée.
- tu a été merveilleuse et très courageuse. Je suis tellement fier de toi, de ce que tu as fait. Je t'aime.
- Scott, moi aussi je t'aime. Merci d'être venu pour moi. Tu ne sais pas ce que cela représente pour moi. Mais au fait tu n'as rien compris de ce que j'ai dit, vu que j'ai parlé en français.
- tu n'as pas vu mais ton avocate est venu à côté de moi pour me traduire tes paroles. Elle avait demandé au juge la permission avant. Et je te jure que j'avais qu'une envie...celle de casser la gueule à ton père. Enfin si on peut l'appeler ainsi. Il ne mérite pas ce titre à mes yeux.
- je suis d'accord avec toi.
- allez les enfants, sortons de cette endroit. Rentrons nous reposer.
- oui maman, rentrons...
VOUS LISEZ
LUI
RomanceChloé, étudiante française de 18 ans part faire ses études aux États -unis où sa vie va basculer en LE rencontrant. Va t-il être celui qui va lui faire comprendre ce que veux dire aimer ? Tous droits réservés !!! MERCI DE NE PAS COPIER MON OEUVRE. T...