Suite imaginaire du webdrama 'Shang Yin' ou 'Addicted' ou 'Heroin', tiré du roman de Zhu Wen Jiao alias Chai Ji Dan (1989- ), '你丫上瘾了?' (Nǐ yā shàngyǐnle ? - Are you addicted ? - Êtes-vous accro ? )
Nous retrouvons nos personnages, Gu Hai et Bai Luo...
Les semaines passèrent ainsi, entre leur vie de couple, leurs vies d'étudiants, les répétitions de Luo Yin et les activités sportives de Gu Hai.
Un couple.
La plupart du temps, Luo Yin marchait sans les béquilles. Dans les moments de souffrances intenses, de fatigues accumulées, il s'effondrait et Gu Hai devait l'aider. Il le réprimandait comme un petit garçon.
Le docteur Kian Luan qui suivait sa rééducation, n'en revenait pas. Le rétablissement était rapide et bon. Tous les os se solidifiaient, les lésions étaient pratiquement guéries. La seule chose qui le préoccupait étaient les périodes de douleurs. Aucun médicament n'était efficace. Il aurait fallu l'endormir.
Il communiqua les résultats à son confrère qui l'avait suivi à l'hôpital. Celui-ci ne fut pas surpris par la tournure des évènements.
Luo Yin, au sortir du Printemps, avait retrouvé l'usage plein et entier de ses facultés physiques.
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Avoir 17 ans et être homosexuel en Chine n'est pas de tout repos. Si les autorités admettent l'existence de l'homosexualité, dans une certaine limite, il en va différemment pour les homosexuels. Ils sont victimes d'une atmosphère de sévices, réprimandes, vexations et autres supplices, par l'État et une population, trop heureuse de se lâcher. Pas tous, mais, quand même. Comme dans tout bon régime dictatorial.
Luo Yin et Gu Hai ont eu la chance d'avoir un entourage compréhensif, car riche de leurs expériences et suffisamment intelligents pour en tirer deux, trois leçons.
Ils le savaient et leur seraient reconnaissant à vie.
Que ce soit en Chine ou partout ailleurs, le jeune homme qui veut s'avouer son homosexualité, dans un premier temps et ensuite à son entourage, dans un deuxième temps, est seul face à une montagne de questionnements. Il faut du courage et de l'intelligence pour porter seul pendant des années ces milliards de questions tournant en boucles.
Le pas de celui qui se fait face et regarde les autres, n'est pas : « Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité ! »
C'est dans l'infinie complexité de ses sentiments qu'il trouve les mots. Seront-ils les bons ? Sera t-il encore aimé, quand il l'est ? Perdra t-il ses amis, sa famille, le regard de son père, sa mère ? Oui, une infinie complexité de questions dans le maelström de ses sentiments.
Il le dit. Parfois, tout simplement, parce qu'il le peut. Tout en rougissant, car c'est pas facile. Avec tendresse, car il est amoureux. Certitude, car il sait les siens. Ou il ne dit rien. Non pas qu'il se cache, non, parfois, cela vaut mieux. Il existe encore des êtres humains, des frères de l'humanité, qui rejette l'autre, simplement parce qu'il est différent de lui, de ses convictions, de sa moralité. Il suffirait qu'il plonge dans son intelligence, car nous le sommes tous et trouve le courage d'admettre une évidence, celle que cet être restera humain quoiqu'il fasse.