66-« Rien ne sera plus comme avant. »

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Inconsciemment Luo Yin commença à égrener le temps, avant le départ de Gu Hai.

Il dormait depuis quelques heures.

Avant de se coucher, Luo Yin avait appliqué la pommade et excité Gu Hai sachant son 'impuissance' passagère.

Il avait rugit... comme un chat. Gu Hai aussi sentait le jour de son enrôlement s'approcher.

Luo Yin le regardait depuis quelques minutes, allongé, le bout du sexe tout blanc.

A son habitude, il avait un bras sous l'oreiller, une jambe replier sous l'autre tendue. Une position d'enfant que l'on garde, comme un lien avec celui qu'on était, aux jours de l'innocence. Des moments si courts pour son amour...

Luo Yin replongea dans son carnet et rédigea son premier courrier pour Gu Hai. Il le glisserait discrètement dans son sac.

Le bougre, le connaissant tout sera si bien rangé qu'il faudra faire attention

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Le bougre, le connaissant tout sera si bien rangé qu'il faudra faire attention. Tu me manques déjà. Chéri...

Leur weekend ne c'était pas passé comme prévu, pourtant il était comptant.

Ils avaient quand même fait l'amour à trois hommes, à trois avec Hui Yin et à deux, une fois avec Hui Yin peut-être la dernière, maintenant qu'elle avait Sian Li en son cœur. Il était si heureux pour elle. Hui Yin pourra partir tranquille, pour son voyage spatiale.

Il fit un petit chapitre sur Sian Li. Ce garçon, groom, Luo Yin préférait maître du cœur, en pensant à ses poèmes et à sa gentillesse dans son métier. Il frissonnait en pensant à son sexe. Il se demandait, s'il accepterait une relation sexuelle avec lui, quand Gu Hai sera parti. Il faudrait qu'il vienne jusqu'ici...

En faite, ce weekend était plutôt réussi. Chacun y avait trouvé quelque chose de bon pour lui. Luo Yin et Gu Hai partageant le même plaisir.

Hui Yin se disait enceinte. Allez savoir comment ? Elle tempérait toutefois son affirmation, en précisant qu'un résultat fiable adviendra dans quelques jours, deux semaines au plus. Soit juste avant le départ de Gu Hai.

Il avait aimé le récital de la veille. Partager ces moments privilégiés avec ceux qu'ils aiment, emplissaient son cœur en lieue t place de son... sa duperie. Il est difficile pour quiconque de reconnaître une erreur, tellement elle est vous, vous touche si profondément que la révéler vous rendrait si... humain, fragile et vous même. Il faut du temps pour grandir et l'admettre.

L'aurait-il fait sans Gu Hai ? Pas sûr...

Il finit par noter ses pensées pour les siens, le chien A Lang, le p'tit démon, Tante Zhou, ses amis. Son père avec qui il voudrait passer plus de temps, le voir entre homme, lui dire combien il l'aime, comme il ne l'a pas fait.

Les mots sont comme des sculptures. Si tu ne les dis pas, ta sculpture ne sera qu'un bloc, dur, froid, sans vie. Ils ne parlaient pas parce qu'ils ne pouvaient pas, ne voulaient pas, l'acceptant comme si cela allait de soi.

Gu Hai - Bai Luo Yin -1- "Une vie."Où les histoires vivent. Découvrez maintenant