Gu Hai - Bai Luo Yin -1- "Une vie."

49-Un dîner en bonne et due forme !

Gu Hai rentra le dimanche en fin de matinée. Il était rayonnant comme une voiture toute neuve.

-Bébé, je viens de passer les jours les plus beaux de toute ma vie... Merde, je voulais pas dire ça. Il avança vers la chambre. Il entendit les draps secoués.

Luo Yin faisait le lit comme à son habitude, très concentrer et avec force délicatesse. Surtout à la place de son chéri.

Gu Hai arriva quand il leva sa main de sa place. Il eut le cœur bouleversé par cette simple image. Ses yeux s'embuèrent.

-Putain, t'es un dieu venu pour ma rédemption, Bébé. Rien que ce geste ferait la paix dans le cœur de tous les hommes.

-Seulement dans le tien, mon chéri. Il s'avança vers Gu Hai et lui mit les mains autour du cou. Il le regarda dans les yeux et s'y baigna comme dans une eau salvatrice. Je t'aime. Il l'embrassa avec une infinie tendresse et douceur.

Gu Hai se laissa bercer et mit ses mains sur les bras de Luo Yin.

-T'es unique en ton genre, Bébé. Je donnerai ma vie, pour seulement un de tes baisers et de ces gestes.

-T'en serais bien capable, grand sot... Alors, avec ton père ?

-Dis-moi d'abord toi, ce que tu as fait.

Gu Hai alla dans le salon. Tout était rangé et sentait le frais. Une légère brise remuait les rideaux de la baie.

-J'ai vaqué à droite à gauche. J'ai été voir You Qi et Yang Meng, aussi. Luo Yin faisait comme si tout c'était bien passé.

-C'est tout. J'ai pas droit à plus. Il le regarda droit dans les yeux. Dis-moi tout, démon pervers. Combien de fois ? Gu Hai plissa les yeux.

-Je ne vois pas de quoi tu parles, mon chéri. Luo Yin évitait les yeux perçants de celui qui voulait tout savoir.

-Bon, puisque tu ne dis rien, je vais parler pour toi. Au moins 8 fois sous la douche, tu as du en reprendre exprès. Plus encore 8 fois sur ce canapé. Car après la douche tu t'assois toujours ici quelques minutes pour te prélasser et finir de te sécher. J'ai pas oublier la première fois où tu m'as allumé, démon. Au moins 8 fois dans le lit chaque jour. Plus deux ou trois par ici, par là sur mes affaires. J'en arrive à un total de... Aller avoues... Donc pas loin de quarante, ce qui est impossible... Alors, disons plutôt une grosse vingtaine. Gu Hai se perdait dans les détails.

-Tu ne le seras jamais. On a notre petit jardin secret, mais je peux te dire que je l'ai certainement fait là où toi tu n'est pas encore passé. Luo Yin resta assis au fond du divan.

-Toi et ta langue... Faut pas que je pense à ça... Bon passons. C'est décidé. Après le service je rentre dans l'agence de mon père. Il regarda la réaction de Luo Yin. J'ai rencontré ses anciens camarades... non, ses compagnons d'armes. Tu verrais, des types qui ont soufferts le martyre après leurs services. Des gueules cassées, comme tu les aimes. La plupart ont accomplit des exploits et fini dans le caniveau. C'était à la fois très émouvant et très beau. C'est Jing Wei et un peu mon père, qui un par un les a retrouvé. Ce type, une vraie mère poule. Comme Yang Meng, mais d'un autre genre. Bref, c'était comme un appel. Comme si ce moment était une clé de mon avenir. Il attendit la réaction de Luo Yin.

-C'est bien, mon chéri. Tu as pu régler le...

-Ah oui, ma mère. Eh bien, faut croire qu'il y a quelqu'un qui s'amuse avec mes sentiments. Il leva les yeux. Ma mère est morte pour les mêmes raisons que Shi Hui. Elle avait un sang trop pauvre en hémoglobine et d'autres trucs médicaux. Mon père avait gardé tout ce temps, une mèche de ses cheveux, à ma mère. T'imagines quand même. Il n'avait pas pu l'oublié et gardait dans son portefeuille, une mèche de ses cheveux. Bref, il la fit analyser et grâce aux nouvelles technologies, on a pu découvrir son anémie héréditaire. J'en ai voulu pendant plus de dix à mon père parce que ma mère a donné sa vie pour moi. J'en ai chialé pendant des heures (il exagère) de ce gâchis. Mais Jing Wei a trouvé une bonne formule. Il a dit quel'essentiel n'était pas les maux d'hier, mais les mots d'aujourd'hui. Ce type, il a un don pour les autres.