Suite imaginaire du webdrama 'Shang Yin' ou 'Addicted' ou 'Heroin', tiré du roman de Zhu Wen Jiao alias Chai Ji Dan (1989- ), '你丫上瘾了?' (Nǐ yā shàngyǐnle ? - Are you addicted ? - Êtes-vous accro ? )
Nous retrouvons nos personnages, Gu Hai et Bai Luo...
La folie s'empara du Premier Ministre de la plus grande puissance du monde. Il voulait éradiquer cette fille, sa famille et tout son entourage jusqu'aux ancêtres, pour l'avoir humilié.
La clé ne recelait qu'une partie des chiffres manquants. Il y avait tous les plans, le programme de constructions, les financements, les laboratoires à faire, à contacter, à unir, les usines à construire, les matériaux, tout. Sauf ces p... de chiffres.
-Monsieur le Premier Ministre devons-nous la convoquer ? Son secrétaire attendait avec une tablette en main, près de son poste de travail.
Le bureau du Premier Ministre était divisé en trois parties. Une pour le travail, avec de grands plans chargés de documents, de téléphones, de dossiers. Un ordinateur pour le secrétaire. En bois précieux, ciselés, rouges avec des motifs traditionnels du pays, en ce lieu symbolique. Le tout reposait, bureaux, tables de travail, armoires, sur de la moquette épaisse beige, neutre. Le décor était constitué par une grande fenêtre sur le côté, seule point de vue, avec un rideau blanc et d'autres ouverts plus lourds, foncés. Les murs cernaient cet espace avec des fresques aux décors naturels de la Chine, que les occupants de ce lieu et leurs visiteurs, s'acharnaient à détruire. Du bois dans les tons rouges et marrons, des tissus tendus aux reflets or et argent achevaient d'habiller les parois.
Une autre partie attenante sur un sol dallé de marbre crème, nervuré noir, recevait une grande table pour une vingtaine de collaborateurs. [Ce mot mit à toutes les sauces, empreint d'effluves vichyste, que l'on donne aux salariés, comme un signe de rapprochement avec le diable, « Je ne suis pas votre collaborateur, je suis un salarié, un employé qui exerce une tâche contre un salaire, dans un rapport de subordination. » C'est sûr, c'est plus long et plus fastidieux. Comme le travail pour s'émanciper de ces esclavagistes de notre temps.]
En arrière plan de la table, un grand mur couvert d'écrans vidéos géants. Y apparaissaient toutes sortes d'images, allant des cours de la bourse, aux nombres de vos compatriotes passés par la peine de mort. Comme si cela réglait les problèmes.
En vis à vis de ces trompes l'oeil, quelques fauteuils et un grand paravent en bois sculpté avec un décor sur tissus, devant des étagères remplies de toutes sortes d'écrits et classeurs.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
La dernière partie, par laquelle tout le monde entrait, sauf le Premier Ministre qui passait par des portes dérobées, accueillait les visiteurs de marque. Un salon à la chinoise. Deux grands fauteuils de cuirs ou en tissus, selon les désirs des uns et autres, je mets tous au masculin, mais des femmes entrent aussi en ces lieux, y travaillent, y vivent, y... Oui, faut pas blesser les petites fesses de tous les dictateurs du monde, c'est pas eux les coupables mon chéri, dit-il avec un doigt dans le c... Une petite table entre les deux sièges, avec un bouquet composé de fleurs fraîches et deux tasses de thé prêtes. Je serais vous, je me méfierais, surtout si vous venez de faire la leçon à cet homme, sur les droits de l'homme. On sait jamais. D'ailleurs, c'est peut-être pour ça que très peu de dirigeants en parle, une fois en Chine... Hum... A voir... D'autres fauteuils et canapés étaient ajoutés ou enlevés selon la délégation invitée. Le décorum était fourni sur un pan de mur, avec des tableaux, des peintures de la nature, une grande fenêtre sur la Mer du Sud, avec son voilage, une moitié du sol couvert par de grands tapis avec des motifs de fleurs vertes, rouges, jaunes et bleues. Dessous, un grand cercle de faïence d'une quarantaine de centimètres d'épaisseur, formé par une série de tableaux de l'histoire de la Chine moderne, dans des tons allant du clair, blanc cassé au violet, occupait toute cette partie marbrée et symbolisait l'entrée dans un autre royaume.