-Je préfère me tuer moi-même. Criais-je.
-Que dis-tu ?
-Je vais mourir je le sais.
-Jamais ! Tu m'entends ? Jamais ! Pas ici, ni maintenant. Tu as tant de chose à vivre Ysia. Tu n'as que seize ans, et sache que je ne laisserais personne te tuer, pas même toi. Mais ma dernière chance de te maintenir envie et de nous renvoyer suivre le groupe. Je t'en supplie Ysia. Laisse moi t'aider à te sauver de toute cette merde !
Je me jette instantanément dans ses bras. Il ne me repousse pas, au contraire il me sert davantage.Lorsque nous nous détachons légèrement l'un de l'autre, nos yeux ne se quitte plus. Je sens un nœud se former dans mon ventre et une envie folle de l'embrasser me brûle alors les lèvres. Son regards se baisse alors pour contempler ma bouche entrouverte. Soudain, les siennes viennent alors se coller contre les miennes à mon plus grands bonheur.
Son doux baisé dure quelque secondes puis nous nous détachons l'un de l'autre.
-Voilà longtemps que j'avais envie de faire ça. Me dit-il dans un murmure.
Je lui sourie et l'embrasse à mon tour.
**
Après ce petit moment doux et romantique, j'ai finalement réalisé que je voulais essayé de me sauver, et donc de faire confiance à Antek. Je suis aussi dangereuse pour moi-même qu'ils le sont aussi alors bon...
Nous avons repris la route afin de retrouver le groupe. Antek dit qu'on ne les retrouveras pas avant plusieurs heures. Nous marchons tout les deux dans un silence pour une fois agréable, ce n'est pas pesant. Antek a toujours sur son visage des traits tirés mais adoucit par un tendre et discret sourire. Je repense encore à ce baisé dont je rêvais depuis longtemps sans même m'en rendre compte. Mais alors que j'étais détendu, ma tête se remet à bouillir. J'ai à peine le temps de prévenir Antek :
-Ça recommence. Dis-je en m'effondrant au sol.
Et si je fermais les yeux ? Peut-être que je ne serais pas forcée de voir tout ça !
Je ferme donc mes yeux mais les images sont toujours là!Je me vois me battre et massacrer des pauvres gens. Il faut que je fasse quelque chose.
Je m'avance vers la silhouette qui semble être un double de moi et essaie de communiquer :
-Eh toi ! Dis-je.
Pas de réponse. Elle ne me voit pas et ne m'entends pas non plus. Mais bordel c'est pas qu'un rêve ça !
J'ouvre peu à peu mes yeux sur le monde réel et me sens balancé un peu dans tout les sens. Après quelque secondes d'incompréhension je comprends que je suis dans les bras d'Antek.
-Tu peux me déposer maintenant.
-Pas question Ysia. Merde ça fait une heure que tu es inconsciente. Il nous faut rejoindre les autres et le plus rapidement possible. Ton état m'inquiète.
Je me tais. De toute façon je ne peux pas marcher. C'est à peine si je sens mes jambes et ma tête me fait atrocement mal, comme une migraine. Sans comprendre, je me met à fredonner une berceuse d'enfant que j'avais l'habitude d'entendre quand j'avais cinq ou six ans. C'est avec regret que je me rend compte que je n'ai plus souvenir des paroles.
-J'ai l'impression que tout va mal finir.
Antek baisse son regards face à moi et me répond :
-Non ! Tout va bien se finir je te le promet.
**
Malheureusement ce n'est pas aujourd'hui que nous retrouverons les autres, car la nuit tombe déjà ce qui nous empêche d'avancer davantage. Nous posons nos affaires et décidons de manger la dernière ration de nourriture qu'il nous reste.
Alors qu'il allait nous en donner une chacune je l'arrête.
-Attends ! On devrait plutôt en garder une au cas ou. Partageons en une.
Il repose donc la sienne et s'approche de moi.
Nous partageons en silence notre repas.
-Ysia ?
-Oui ? Répondais-je la bouche pleine.
-Tu n'as peut-être pas envie d'en parler mais... Qu'est ce que tu vois dans...
-Du sang, des corps, des massacres et moi. Pas moi tel que je suis, une autre Ysia. Plus noire, plus mystérieuse. Personne ne me voit et même les paupières fermées je suis obligée de faire face à ce paysage horrifiant.
Il ne rajoute rien et me regarde juste avec tristesse.
**
Je n'ai pas dormi de la nuit. Et heureusement car même si la fatigue se fait ressentir, je n'ai pas eu à faire face à mes cauchemars. Il est donc l'heure pour nous de reprendre la route, alors nous rangeons nos affaires en espérant qu'aujourd'hui nous retrouverons les autres.
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The Outside TOME 1
Science FictionNous sommes en 2240. Il y a un siècle déjà, une guerre d'une grande atrocité a détruit la planète Terre. Un seul endroit a était épargné. On l'appelle le « Dôme ». Il protège cinq cent mille habitants des radiations grâce à un champ magnétique. ...