Chapitre 18

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Le lendemain, C'est Élliot qui me réveille en entrant dans la cuisine pour se chercher des céréales. Le bruit qu'il fait est insoutenable. Je lui demande un peu bêtement de retourner se coucher, mais il résiste.

-Mais maman, j'ai faim!

-Oui, je...je vais te le préparer....

Je me lève en bougonnant, mais je me recouche aussitôt lorsque je remarque que je suis nue. Je ne me rappelle plus très bien ce qui c'est passé hier soir. Une chance que le lit est caché par le rideau, parce que mon fils aurait pu me voir sans vêtements!

-Éli...va dans ta chambre je...je vais y aller...

Mon fils fais la moue mais retourne dans la chambre et j'en profite pour me mettre des pantalons de joggings et un t-shirt blanc.

Je tire ensuite le rideau et remarque l'état du salon. Des bouteilles de bières jonchent le sol et les vêtements de Tristan et moi reposent sur le divan. Misère...

Pour couronner le tout, j'ai un affreux mal de tête. Mais quel heure il est?

Tristan lui, est profondément endormis. Il est tellement mignon quand il dort.

-Mamannnnn....j'ai faaaaaaaaaaaim...

Je soupire et je prépare un bol de céréales en vitesse et vais le porter à mon fils. Arlo est dans son lit, entrain de jouer avec son chien robot, qui fais un bruit d'enfer.

Je lui marmonne s'il veut quelque chose et il me répond qu'il veut aussi des céréales. Je retourna dans la cuisine préparer un autre bol et vais lui remettre, en bougonnant.

Je fais presque pitié à voir. Mes cheveux sont en batailles et je ne me sens vraiment pas bien. J'ai la tête qui tourne. En plus, je ne me souviens de rien à propos d'hier soir, quand nous sommes revenus.

Dans la salle de bain, je prend une pilule pour le mal de tête et je m'asperge le visage d'eau froide. Pendant ce temps, Tristan c'est réveillé.

Je lui donne une pilule et nous mangeons notre déjeuner. Les garçons nous rejoignent. Élliot vient s'asseoir sur mes genoux et me demande:

-Maman, pourquoi y'a plein de bouteille par terre?

-Hein? ho...heu...j'ai...j'ai...heu...il ne c'est rien passé.

-Pourquoi?

-Parce que...fini de manger, on va aller au parc après.

Ma réponse n'étais pas très claire, mais c'est tout ce que je peux lui dire pour l'instant. Je suis trop sonnée et visiblement, Tristan aussi...

Pour sortir, je permet aux garçons de mettre leurs habits de neige par-dessus leur pyjamas et nous sortons.

Honnêtement, je voudrais rester couchée, mais en même temps, j'ai besoin d'air. Tristan viens avec nous et nous marchons main dans la main, en surveillant les garçons qui trottinent devant nous.

Au parc, les garçons partent jouer et je retire la neige sur le banc pour m'asseoir. Tristan fais de même.

Je regarde mes fils s'amuser pendant quelques instants avant de me tourner vers mon chum.

-Qu'est-ce qui c'est passé hier?

-Ben on est allés chez tes parents, on à manger pis on est rentrés.

-Oui, mais après.

-Après? Ben...on s'est couchés, non? Ben j'veux dire...on c'est couché, très collé mettons.

J'hoche la tête et je me retourne vers mes garçons. Il faudra nettoyer l'appartement en rentrant...

***

Le printemps est commencer depuis peu et la neige commence à fondre doucement. La vie mène son cours doucement et en ce moment, je suis en route pour l'école d'Arlo, pour aller le chercher.

Mon patron m'a permis de partir plus tôt et je vais en profiter! À l'école, quelques mamans  attendent sagement que la cloche sonne, comme d'habitude. Seulement, elles semblent nerveuses.

L'une d'elle vient me rejoindre et me dis qu'elle soit contente que je sois arrivée pour récupérer Arlo. Lorsque je lui demande pourquoi, elle regarde aux alentours et me dis, tout bas:

-Depuis quelques jours, il y à un monsieur louche qui traîne autour de l'école...il nous regardent partir avec les enfants et ça commence à nous faire peurs.

Je fronce les sourcils. Un homme louche? Rapidement, je lui demande s'ils avaient appelées la police et elle me répond que non, mais qu'elles allaient le faire.

En attendant, je regarde autour de moi, nerveuse. Pourtant, je ne vois personne. La cloche retentit et les enfants sortent en courant. Arlo cours dans mes bras, les yeux tout illuminés.

Je le prend par la main et nous marchons jusqu'à l'arrêt d'autobus, quand soudain, je sens une présence. Je me retourne et un homme se tient à plusieurs mètres de nous. Je resserre la main d'Arlo dans la mienne et je continue mon chemin.

À l'arrêt, je l'ai perdu de vue. Après le chemin d'autobus, je le retrouve, en face de moi, de l'autre côté de la rue.

Son visage est caché par le capuchon de sa veste, mais je sais qu'il nous observe. Un frisson me parcours le dos et je me dépêche d'aller à la garderie d'Élliot. Une fois à l'intérieur, je récupère Élliot et je prend tout mon temps pour lire le carnet de jour de mon fils.

S'il est encore là quand je sortirais, j'appellerais la police. J'en profite pour demander à mon jeune fils comment c'est passé sa journée et Arlo s'impatiente.

Il se lamente en disant que c'est long et je lui demande encore 2 minutes. Avant de sortir, je regarde par la fenêtre du vestiaire pour m'assurer qu'il n'est plus là et ce que je vois me rassure.

Je ne le vois nulle part. Je sors avec mes enfants, le cœur un peu plus léger. Sur le chemin, Élliot me raconte sa journée avec enthousiaste tandis qu'Arlo ramasse des roches pour sa collection.

Soudainement, l'homme louche de tout à l'heure fais irruption devant nous. Je sursaute et je prend les mains de mes garçons en les faisant reculer derrière moi.

Je reste muette pendant quelques secondes avant de lui demander ce qu'il nous voulaient. Il fixe les garçons intensément avant de revenir à moi. Doucement, il retire sa capuche et je peux découvrir son visage.

Olivier....

Je le regarde et nous ne disons pas un mot. Je n'y crois pas. Je recule d'un pas et je le contourne, avec les garçons, qui ne comprennent pas ce qui se passe.

-Maëva!

Je ne me retourne pas. Je continue mon chemin, mais il me rattrape.

-Attend! Est-ce que...est-ce que c'est mon fils?

D'un coup, Élliot se retourne vers lui et dis:

-Maman, c'est qui?

-C'est personne. Viens, dépêche toi. Nous allons rater le bus.

Olivier continu de crier mon nom, mais je l'ignore. Je ne veux pas entendre parler de lui. Ce que je veux pour l'instant, c'est me sentir en sécurité, avec mes enfants, dans mon appartement.

14 ans et disparue, 15 ans et maman tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant