Chapitre 30

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Les enfants sont endormis et je me prépare à me coucher aussi. Je vérifie pour la troisième fois que la porte est bien barrée, que les fenêtres sont fermés et qu'il n'y aie aucun moyen d'entrer de l'extérieur dans l'appartement.

-Pourquoi tu vérifie tout comme ça depuis trois jours? Me demande Tristan.

-Pour...ne pas que nous ne prenons froid la nuit. Si un des petits aurait la grippe, il contaminerais tout le monde et je serais obligé de rester à l'appart pour les soigner. En plus, Marius est encore un bébé et ça peut lui être fatal!

D'accord, j'en ai rajouté, mais au fond, c'est vrai qu'ils peuvent avoir la grippe! Depuis que j'ai reçu le message, je veux m'assurer que tout le monde (en particulier les enfants) soient en sécurité.

-T'a raison, mais je te rappelle que nous somme en septembre, pas en plein mois de janvier! Qu'est-ce qui t'arrive? Hier, tu ne voulais même pas que les garçons aillent à l'école!

Pour m'en sortir, je lui dis que j'ai peur qu'Olivier sorte de prison et s'attaque à nous. Il me prend alors dans ses bras et m'affirme avec certitude que nous sommes en sécurités.

Quelques minutes plus tard, Tristan s'endort, mais moi, j'en suis incapable. Vers minuit, Marius se réveille en pleurs et je vais le prendre dans mes bras. J'en profite pour vérifier si mes grands sont bien.

Olivier serait t-il vraiment capable de leur faire du mal? Juste à y penser en les regardant me fais arracher une larme de mes yeux.

Une fois mon fils endormis, je retourne me coucher.

Le lendemain matin, Tristan dépose les garçons à l'école et je vais à la garderie avec Marius. En entrant dans le vestiaire, je remarque qu'une maman est déjà là avec sa petite fille.

Je pose Marius sur un banc et lui retire son manteau avant de l'accrocher à un crochet.

-C'est votre premier? Me demande la dame.

Je réfléchis un instant. Je regarde Marius et il me donne le courage de ne pas mentir. J'aurais bien envie, sachant qu'elle va sûrement me juger, mais bon.

-Non, c'est mon troisième.

Qu'est-ce que j'avais dit: elle me scrute alors de la tête aux pieds et essaie de calculer mon âge selon l'âge probable de mes enfants. J'en ai assez de me faire passer au "scanner"! Je lui lance la phrase qui la rendra mal à l'aise.

-Mon plus vieux à 7 ans!

À ce miment, elle grimace et pars avec sa fille. Enfin! Je me tourne alors vers Marius.

-J'avais raison hein? Mais ne t'inquiète pas: maman est habituée. Elle se fais toujours regarder de travers quand elle est avec vous. Mais ne t'inquiète pas mon amour, je t'aime de tout mon cœur!

Je prend mon fils dans mes bras quand une autre maman fait son apparition avec un petit garçon qui me dis bonjour. Je lui répond et la maman me sourit en me demandant l'âge de Marius.

-3 semaines! Mais il faut que j'aille travailler...

-Je comprend! Le mien à trois ans et j'ai encore de la difficulté à le laisser! Vous allez voir, ça peux être difficile au début, mais avoir un enfant c'est le plus beau cadeau!

Je lui sourit et nous partons reconduire nos fils dans leurs locaux respectifs. Pour la première fois, quelqu'un que je ne connait pas ne m'a pas juger!

Bien sûr, elle ne sait pas qu'il y en à deux avant Marius, mais tout de même! Ça veut donc dire que j'ai enfin atteint "l'âge acceptable" pour avoir un enfant?

Je remet mon fils aux soins de la nounou et je pars. Dans le bus, j'écris dans un carnet ce qui viens de se passer. Depuis que je suis restée seule avec Marius durant mon congé, j'écris tout ce qui se passe avec les enfants.

Leur bêtises que je trouve quand même drôle, leur questions parfois bizarre, le jugement des gens, bref, tout. En premier, c'était pour tuer le temps, mais j'ai continuer à le faire.

***

C'est le rush du midi au restaurant et comme tout les jours à partir de 11h30, je cours partout. Alors que je débarrasse une table, je remarque qu'un autre papier y est posé.

Il y à un message dessus. Je frissonne et le prend dans mes mains et que je regarde autour pour essayer de voir qui aurait pu le mettre là. Pourtant, rien.

Comme l'autre fois, il y à trop de monde pour que je vois quelqu'un en particulier. Je fonce alors aux toilettes pour lire le message.

Nous aurons les enfants, que tu le veuille ou non.

À ce moment, la panique s'empare de moi. Mes enfants...

Sans rien dire à personne, je quitte le restaurant en courant, pour essayer d'attraper celui ou celle qui me fait ça. Évidement, je ne coince personne.

Avec mes habits de serveuse, je fonce à la garderie, puis à l'école pour chercher mes fils. Mon excuse "d'urgence familiale" à laissé les enseignantes de mes enfants septique, mais j'ai pu les prendre quand même.

Tandis que nous marchons vers l'appartement, j'ai l'impression d'être suivie. Je regarde derrière moi et remarque un homme habillé tout en noir qui marche à quelques mètres de nous.

Je décide de changer de rue et il change aussi.

-Les garçons, si on faisait la course jusqu'à l'appartement?

Mes fils répondent "oui" d'un ton enthousiaste et commencent à courir. Pour ma part, j'avais oubliée qu'avec un bébé dans les bras, ce n'est pas une chose aisé.

Lorsque j'arrive enfin, je me retourne et constate avec horreur que l'homme nous suit toujours. J'aimerais ouvrir la porte principale, mais je ne trouve pas la clef. Évidement, le sac à couches n'étais pas un bon endroit pour les ranger!

Je la trouve enfin et l'insère dans la serrure quand j'entend une voix derrière moi.

-Vous voulez un bonbon?

-OUIIIIII!!! S'écrie Arlo.

-NON!

J'attrape la main d'Élliot et pousse Arlo à l'intérieur avant de les faire monter en vitesse jusqu'à notre appartement, où je nous enferment.

Je dépose Marius dans sa nacelle et fais les cents pas. Je ne peux appeler personne en plus! Tandis que je m'en fait pour notre sécurité, Arlo et Élliot me font une crise car je n'ai pas voulue qu'ils mangent les bonbons.

Quelques heures plus tard, lorsque Tristan reviens, je cours dans ses bras.

-Maëva, j'ai tellement eu peur! Je suis allé à l'école et les garçons n'était pas là! Une chance qu'une surveillante m'a dit qu'ils étaient avec toi!

-Tristan, j'ai...j'ai fais quelque chose d'affreux.

14 ans et disparue, 15 ans et maman tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant