Chapitre 8

1.5K 113 1
                                    

J'entre dans l'école primaire de mon fils et je vais directement dans sa classe. Dans la cour, il n'y à personne. d'habitude, Arlo m'attend à cet endroit, avec une éducatrice.

Dans sa classe non plus il n'y à personne. mon cœur bats soudainement plus vite. Où est mon fils?

Sa professeure arrive quelques secondes plus tard et m'informe qu'Arlo est dans le bureau de la directrice. Avant d'y aller, je passe par les toilettes pour replacer mes cheveux.

Je suis sûre que c'est de ma faute! Comme je ne suis pas arrivée à l'heure, la directrice l'a emmené dans son bureau et elle m'attend de pied ferme pour me reprocher d'être encore en retard.

Je sors des toilettes et je prend le corridor qui mène à son bureau. Sur les murs, des dessins et des bricolages d'enfants sont à l'honneur.

la porte du bureau est ouverte. Je replace mes cheveux une dernière fois avant d'entrer. La directrice affiche un sourire et me demande de m'assoir à côté de mon fils.

Les yeux d'Arlo sont bouffis et remplis de larmes.

-Madame, je suis vraiment désolé! Je sais que je ne suis pas souvent à l'heure, mais je vous assure que je fais de mon mieux!

Elle me coupe la parole en faisant un geste de la main.

-Ce n'est pas pour ça qu'Arlo est ici. Il est là parce qu'il s'est battu.

Arlo!? Se battre!? Ce n'est pas son genre! Je demande à la directrice de répéter ce qu'elle vient de dire et elle confirme: Arlo s'est battu pendant la récréation.

Elle demande à Arlo de m'expliquer la situation, mais voyant que mon fils fixe le plancher et n'ose pas répondre, elle le fait à sa place.

-Une surveillante à vu Arlo frapper un de ses camarades, après l'avoir poussé par terre.

Plus elle avance dans son récit, plus j'ai de la difficulté à croire ce qu'elle me raconte. Pourtant, l'expression de honte d'Arlo confirme ses propos.

Nous sortons de cette rencontre 5 minutes plus tard, avec une promesse de ne plus recommencer et un code de vie.

Moi, je suis furieuse. Pendant le trajet de la garderie, j'essais de raisonner mon fils.

-Pourquoi tu t'es battu? Voyons! Ça ne te ressemble pas du tout! Je te laisse dix secondes pour me dire pourquoi tu à frappé l'autre garçon!

Arlo continu de fixer le trottoir et fini par cracher le morceau.

-Il...il à dit que...sa maman gagnait plus de sous que toi....et qu'on est pauvre.

Je m'arrête sec. Je veux dire quelque chose, mais rien de sors de ma bouche. Je ne sais pas quoi répondre. Je reprend la marche et je prend la main de mon fils dans la mienne.

Je fini par briser le silence après quelques minutes.

-Arlo, Est-ce que tu est heureux? que je demande.

-Oui, mais des fois, je suis fâché contre Élliot! Me répond t-il.

Je lève les yeux au ciel. Ce n'est pas le genre de réponse que je voulais, mais venant d'un enfant de six ans, il ne faut pas que je mette la barre trop haute.

J'essaie une autre approche.

-Mais est-ce que tu est heureux d'habiter avec maman et Élliot? D'avoir un lit pour toi tout seul, de manger tout les jours et d'avoir des jouets?

-Oui! Mais je voudrais avoir plus de jouets! Comme mes amis!

-Tu sais, ce n'est pas parce qu'on a beaucoup de jouets qu'on est heureux! Regarde: moi je n'ai pas de jouet et je suis heureuse!

Mon fils retrouve son sourire et me regarde avec des yeux rieurs.

-Oui, mais les mamans n'ont pas de jouets!

-Tu vois? Tu a plus de jouets que moi maintenant!

Arlo éclate de rire et je le prend dans mes bras en le serrant aussi fort que je le peux.

Je pourrait l'avoir dans mes bras pendant des heures, mais il est plus lourd qu'il y a quelques années! Et puis, nous devons aller chercher Élliot.

***

Nous entrons dans la garderie et nous allons directement dans le local d'Élliot.

En nous voyant, celui-ci cours dans notre direction et saute dans mes bras.

Une fois Élliot récupéré, nous rentrons à la maison.

Durant le trajet en autobus, Arlo me demande si je suis fâchée contre lui.

-Un peu, c'est vrai, mais je te pardonne. Tu a promis que tu ne recommencerais plus. Tu va tenir ta promesse?

-Promis!

Quelques minutes plus tard, nous arrivons enfin à l'appartement et j'aide Arlo à faire ses devoirs.

Une fois les devoirs terminés, je réchauffe des pâtes pour le souper, que nous mangeons en se racontant nos journées.

Pendant que je fais la vaisselle, les garçons jouent dans leur chambre, presque en silence.

Une fois la vaisselle terminé, c'est l'heure pour mes fils de mettre leur pyjama et de se brosser les dents.

Une fois installé dans leurs lits, je leur chante une berceuse, comme tout les soirs, avant de quitter la chambre.

Je reste plante dans le salon pendant quelques minutes puis je retourne dans la chambre.

Arlo et Élliot dorment à poings fermés.

Doucement, je m'assois par terre et je me colle contre le mur, pour les regarder dormir.

C'est fou à qu'el point ils peuvent me rendre folle, mais m'émerveiller en même temps.

Je pensait qu'ils ne se rendait pas compte de notre situation...

Je ne pensait pas qu'Arlo, du haut de ses six ans, en venait aux poings juste pour prouver que je travaille fort pour gagner de l'argent.

Des larmes coulent sur mes joues. À partir de maintenant, je vais commencer à expliquer à mes fils que la vie est plus dure que ce que l'ont crois.

" l'argent ne fait pas le bonheur", mais il aide à ne pas mourir de faim.

Je sèche mes larmes et je sors de la chambre, pour moi aussi, aller me coucher.

J'ai eu assez de questions philosophiques pour aujourd'hui. Je suis crevée.
--------------------------------------------------------------------------------------------
Code de vie: Avertissement dans l'agenda qui doit être signé par les parents, avec la description de ce qui est arrivé.

14 ans et disparue, 15 ans et maman tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant