14 ans et disparue, 15 ans et maman tome 2

Chapitre 24

Après nous avoir posé des questions, les policiers nous laissent partir. J'en profite pour leur demander s'ils avaient des nouvelles d'Élliot, mais on m'a répondue qu'une équipe était sur l'affaire.

Je leur ais aussi parlé du fait que je pensais qu'Olivier étais le kidnappeur qui avait enlevé mon fils. C'est vrai! En tout cas, c'est ce qu'il m'a laissé croire quand je l'ai rencontré dans la ruelle.

Avant de quitter le poste, je passe par la salle de bain. J'ai une tête affreuse. Je ne suis presque pas peignée et j'ai d'énormes cernes sous les yeux. Lorsque je sors de la salle de bain, Arlo et Tristan m'attendent patiemment près de la sortie.

Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me retient ici. Tristan pousse la porte pour sortir, mais je lui demande d'attendre. Il y à quelque chose. Je ne sais pas quoi. J'ai peut-être oubliée mon manteau à la salle de bain?

Impossible! Je l'ai sur moi! À ce moment, une porte claque derrière nous et un policier, accompagné d'une dame dans la quarantaine, entre dans le poste. Je secoue la tête et je m'apprête à sortir, quand je suis retenue par un cris.

-MAMANNNN!!!!

Je me retourne et Élliot cours vers moi, le sourire fendu jusqu'aux oreilles.

-ÉLLIOT!!

Je cours aussi dans sa direction et je me mets à pleurer. Je me jette à genoux et mon fils saute dans mes bras. Lui aussi se mets à pleurer et je le serre encore plus fort.

Tristan et Arlo nous rejoins et la dame qui l'accompagnais s'approche.

-C'est votre fils? Me demande t-elle.

-Oui! Merci de l'avoir retrouvée.

-Avez-vous une preuve? Papiers de naissances, carte d'assurance maladie?

-Heu...non.

Elle prend alors Élliot par la main et l'emmène avec elle, mais mon fils fais tout pour rester dans mes bras. Tristan, rouge de colère, essaie d'expliquer la situation, mais la dame ne l'écoute même pas.

Je tire Élliot vers moi et le prend dans mes bras. La dame, paniquée, m'ordonne de le lâcher, mais je refuse. On ne me l'enlèvera pas une autre fois!

Un agent de police arrive quelques secondes plus tard et demande à parler à la dame en privée. J'en profite pour serrer Élliot contre moi et de le déposer. Je le regarde dans les yeux et lui dis:

-Je t'aime Élliot. D'accord? Je t'aime mon petit homme.

Mon fils me serre dans ses bras et le policier revient avec la dame. Je serre la main d'Élliot dans la mienne en je prie pour qu'elle nous laissent partir.

-C'est bon. Vous pouvez y aller.

Je la remercie grandement et prend Élliot dans mes bras. Tristan me donne un baiser sur le front et appelle un taxi pour rentrer.

Je jure de ne plus jamais, au grand jamais, laisser mes enfants seuls quelque part. Du moins, jusqu'à ce qu'ils soient assez grands.

De retour à la maison, Élliot ne veut pas me lâcher. Dès que je le dépose par terre, il se mets à pleurer et me demande de le reprendre.

Le soir, après le souper, nous regardons un film en famille, collés les un sur les autres.

Une fois le film terminé, les garçons vont se brosser les dents et se mettre en pyjama. Une fois dans leurs lits, je vais les voir pour leur chanter une chanson et Élliot demande à être sur mes genoux.

La chanson terminé, je le dépose dans son lit, mais la peur l'envahit et il commence à pleurer. J'essaie de le rassurer en lui disant que je suis dans la pièce d'à côté, mais il ne veut rien savoir.

Pour le calmer, je lui tient la main et je reste jusqu'à ce qu'il s'endorme, au bout de trente minutes.

A peine me suis-je collée contre Tristan qu'Élliot rapplique devant nous en pleurant et en demandant mes bras.

Impossible de le faire dormir dans son lit. Comme lorsqu'il était petit, je le berce dans mes bras jusqu'à ce qu'il s'endorme et une fois dans les bras de Morphée, je vais le déposer dans son lit.

Malheureusement, quelques minutes plus tard, il revient.

-J'ai fais un cauchemar...Je veux faire dodo ici. Dit-il en pleurant.

Je regarde Tristan un instant et il fait signe que non. Je le supplie, mais il ne craque pas.

-S'il te plait. Juste pour cette nuit! Regarde: il est en larmes. On ne peut pas le laisser comme ça. Pauvre chéris....

-Mais il voudra dormir ici encore demain et ensuite, après-demain! Il ne voudra plus dormir dans son lit! De toute façon, le lit n'est pas assez grand!

Élliot s'accroche à moi solidement et tremble dans mes bras. Je ne peux pas le laisser comme ça. Je supplie Tristan encore et il fini par céder.

-J'ai lu dans un livre de cours que ce n'est pas bon dormir avec les enfants, parce qu'après, ils ne peuvent pas s'en passer!

-Arrête avec tes livres! Mon amour, laisse la technique et fais un peu de pratique. Regarde le: il tremble!

Tristan fixe mon fils en larmes et lâche le morceau. Nous installons Élliot entre nous deux et je le tient dans mes bras, pendant que Tristan lui caresse les cheveux.

Quel bonheur de l'avoir retrouvé sain et sauf. Je ne me l'aurais jamais pardonné s'il lui étais arrivé quelque chose.

Je suis sur le bord de m'endormir quand une voix me réveille.

-Maman, maman! Je veux dormir avec toi aussi.

Arlo se tient à quelques centimètre de mon visage et ne manque pas de me faire une grosse frayeur. Déjà que nous sommes serré, c'est impossible de tenir à quatre dans mon lit simple.

D'ailleurs, Tristan est à moitié sur le plancher, profondément endormis.

-Il n'y a pas de place mon amour. Retourne dans ton lit, tu viendra demain. D'accord?

-Non! S'il te plaît!

Des larmes coulent sur ses joues et il commence à pleurer. Je ne veux pas qu'il réveille Élliot!

Je me lève avec difficulté et je laisse Tristan avec Élliot dans mon lit. Je par dans la chambre de mes fils et je prend le matelas d'Élliot, pour le déposer par terre, a côté du divan.

Arlo s'y couche et moi je dormirais sur le divan. Je suis crevée.

-Maman, viens à côté de moi.

-Arlo, maman est déjà à côté de toi, sur le divan.

-Non, je veux comme Élliot! Viens faire dodo avec moi! J'ai peur.

Je pousse un soupire et vais m'installer sur le matelas, aux côté de mon fils, qui s'endort presque instantanément, comme moi.