Avant que le soleil ne soit à l'horizon, une lueur brillante et rosée apparaît dans le ciel et vînt s'écouler au vitres de la chambre des jeunes mariés. C'est dans ces lieux si souverains que l'amour jeune. Ils sont les témoins de ces amours, ils voient passer les amants au premier jour de leur idylles, ils entendent leurs innocentes et tendres promesses, soufflées à l'aube de leur naissantes romances juvéniles.
Soumaya observait la belle vue avant d'apercevoir Ahmadou sortit du dressing, tel un éclair.
Elle maudissait intérieurement son père de lui avoir marier à un inconnnu. Pourquoi Ahmadou et pas Diegane ?
Ce que Moadou Diop ne savait pas, c'est que sa fille avait déjà la maladie incurable, celle de l'amour. Le cygne dit: Lumière ! Et le lys dit: Clémence !
Grand, beau, sublime, riche et charmant, aucune de ces qualités ne manquait à Ahmadou. Il en est juste qu'entre Soumaya et Diegane, s'est le regard et le rayonnement, le sourire de l'aube et l'odeur de la rose.
_ Ça ne t'as pas suffi de me barricader dans cette maison. Ahmadou, c'est toi que je parle, que me veux tu à la fin ?
_ Comme tu refuse de t'alimenter, ils seront saisis jusqu'à nouvel ordre.
Avait-il fini par vociférer. Soumaya le suivait de prêt, tout en le suppliant de lui redonner ses affaires.
_ Soumaya Lena Diop, vas faire ce que tu veux et laisse moi tranquille.
_ Sais-tu au moins toutes les nuits blanches que j'ai passé pour les obtenirs ? Ahmadou t'es pas un sans diplôme, tu sais ce que cela représente pour une personne. Pour l'amour de Dieu, redonne moi ce classeur. Petit qu'il est, il est toute ma vie, il y a tous ce qui m'est chers à l'intérieur.
Elle mit sa fierté de côté et s'agenouilla au pied d'Ahmadou en pleure.
_ C'est vrai, j'ai eu tort de vouloir te tenir tête. Mais punie moi d'une autre manière. Ne..ne..
Ses dernières paroles moururent dans un sanglot. Elle baissa la tête désemparée et perdue.
_ Lève toi.
Elle s' exécuta, essuya ses larmes avec sa paume. Ahmadou la fixait avec un air indéchiffrable, mais lui tenda quand même son classeur.
_ Reprends les.
Le revers de la médaille ne s'était pas fait attendre. Papiers et photos volatisaient à chaque coin de la pièce. Les jambes lui flageolaient et elle fut obligée de s'asseoir.
_ Alors, c'est lui ? Demandait-t-il en saisissant la photo de Diegane.
_ Réponds moi. Cria t'il de nouveau, faisant sursauter Soumaya. Elle leva les yeux et hocha la tête positivement.
_ Tu manigançais ma mort pendant que je me faisais un sang d'encre pour toi.
_ Je ne sais pas de quoi tu parle.
_ Arrête de faire l'innocente. T'étais la seule à savoir où je partais. C'est toi qui a envoyé cet imbécile heurter ma voiture.
Il prit les photos, les dechira un à un. Elle le fixait déchiqueter son coeur. Ahmadou était sans pitié avec le portrait de Diegane.
- Tu peux massacrer une auréole, mais tu ne pourras jamais amortir l'homme au visage mirifique ......cracha Soumaya aigrie.
Ahmadou s' aggrippa sur ses cheveux et la souleva la tête. Ils firent volte face et il prît la parole.
_ Tu me cocufie, et je m'en chargerai de te faire la misère. Quand j'en aurais fini avec vous, oui vous deux, Diegane et toi. T'aurais plus goût à la vie, quant à ce salaud, il va regretter de t'avoir connu un jour. Juste un guet-apens me suffit pour le faire couler, flotter et disparaître.
