Un couplet sans refrain, une douce musique venait d'être interrompue. Diegane revint des nuages et eût face à lui, l'élue de son coeur, la prunelle de ses yeux, le siège de la beauté, la perfection. Il mit tant de flammes dans ce beau regard. Que même, la femme en question en pleura d'amour.
_ Soumaya !
Qui pense connaitre les femmes ne les connaît point. Un regard, un sourire d'une seule femme vous fera oublier en un instant la vertu et la pudeur.
Diegane qui se croyait toujours dans un rêve, priait que son sommeil se transforme en une profonde léthargie. Ce mariage les condamnait à vivre dans un désir inassouvi d'amour absolu.
Il ne s'était une fois retenu d'aller la prendre dans ses bras, la serrer de tout son âme, humer cet odeur flagrant qui lui manquait temps._ Si ça ne tenait qu'à moi, je serais aujourd'hui ici en tant que ta femme, seyal la sey bou rafete, t'obeir, t'être fidèle jusqu'à mon dernier coup de souffle. Mais Dieu en a décidé autrement, enfin celui qui me sert de père. Il a détruit note mariage certe, mais jamais il ne pourra faire pareil avec mes sentiments. Tu as tout fait pour me rendre heureuse. Je n'oublierai jamais ce jour où t'as quitté l'aéroport à dix minutes de ton vol, juste pour une petite migraine que j'avais. Tu as beaucoup trop fait pour moi, Diegane, tu as réduis tes rêves en néant pour moi.
Il prit ses mains qu'il mit sur les joues de Soumaya, lui disant de se calmer.
_ Tu ne peux pas me demander de choisir entre la musique et toi.
_ Tu disais qu'elle était toute ta vie.
_Même si je lui ai offert ma vie, je veux aussi que t'en fasses partie.
Un sanglot qui en avait marre d'être refoulé, surgit de sa bouche. Un mot qui voulait coûte que coûte se faire entendre encombra son souffle. Ceci l'immergea dans l'étouffement sans issue d'un seul halétement.
La voix qui lui est chère dissipa sa crise avec douceur, fidélité de soi, subtilité, et surtout sincérité._ Regardes moi mon amour. Respire Maya fais le pour moi, respire mon bébé. Arrete de te faire du mal.
Sa bouche s'était ouverte sans qu'elle ne puissse dire mot. Diegane reprit en lui caressant la poux.
_Imagines ce jour où tu donneras naissance à notre fille, le fruit de notre amour, une petite Soumaya qui remplira cette maison de joie.
Excepté ses larmes qui coulaient, soumaya ne faisait signe de vie. Diegane les essuya oubliant les siennes qui perlaient à flot.
_Lena, ne me trahis pas. Tu m'avais juré que t'aller vaincre cette maladie, cette fichue drépano que ton ingrat de père t'ait transmise. Tu es ma vie Soumaya, tu représentes tout ce que j'ai de plus chère dans ce monde.
Bien que Maodo Diop n'aimait pas que Diegane défile aux alentours de chez lui, il se trouvait dans l'obligation d'implorer son aide à chaque fois que sa fille faisait une crise. Soumaya refusait de boire ni de manger sans la présence de son homme.
_ Bébé lève toi, tu ne peux mourir.
_ La mort n'est rien comparée à ce que je vis. La mort est une sortie facile et indolore. C'est vivre qui est difficile, vivre avec l'agonie de l'enfermement, vivre séparée de son amour, séparée de l'homme qui fait battre mon coeur. Je t'aime Diegane !
A peine qu'elle finit sa phrase que Diegane captura sa lèvre inférieure avant de mouver sa langue sur ceci. Au moment où elle s'y attendait le moins, Diegane la souleva sans interrompre leur baiser. Les mains Soumaya autour de son coup, il déverrouilla la porte de sa chambre avant d'y pénétrer avec femme d'autrui.