《Soumaya》《Partie 19》

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Cet homme que j'admirais tant vient de me montrer que l'apparence est trompeuse. Je n'ai jamais cru que Ahmadou pouvait me cacher une chose pareille. Un enfant ! Ou ? Quand ? Et avec qui ? Trop de question de ce genre me taraudaient la tête. Il n'avait que ses yeux pour me regarder, et moi, toujours plongée dans l'incertitude et le choque que m'a filé cette nouvelle, claquetais mes dents comme si j'étais nue dans une bulle froide.

Pendant ce temps le doute s'installait et la confiance que j'avais en lui se dégringolait. Je craignais le pire. Je pensais et repensais à la possibilité que je pouvais être une femme cocue. C'est l'évidence même. Un enfant est l'outil le plus efficace pour garder un homme à ses cotés.

Voit-il toujours la mère de son fils ?

S'il s'avère être vrai que celle-ci est sa maitresse, Ahmadou peut dire Adieu à notre mariage.

Ladite assistante fuyait Ahmadou du regard, sûrement rongée par le regret et la honte. La parole est un fusil. Une fois lâchée, aucune force ne peut l'empêcher d'arriver à destination.

Ahmadou marcha machinalement jusqu'à sa voiture. Sachant que je dois répéter son acte, je trainais mes pieds sans aucun enthousiasme. Il était sur le siège conducteur et avait la tête sur le volant. Je me suis installée à mon tour et ferma la porte sans lui adresser aucun mot. Alerté par le bruit de la porte, il sursauta et posa son regard sur le mien. Je n'avais pas l'intention de briser ce silence, d'autant plus que je n'avais rien à lui dire. Il m'a vraiment déçue.

- Mon cœur !

- Ne m'appelle pas comme ça. Sortis-je en colère.

- Laisses moi t'expliquer Soumaya, je mérite le bénéfice du doute.

- Partons !

- On doit parler, on s'était promis de ne pas nous fâcher pour des futilités.

Ai-je bien entendu ? Il a un enfant caché quelque part et il ose me dire que ce sont des futilités.

- Je ne veux pas parler, tu ne vois pas non ?

Il démarra la voiture et un ouf de soulagement sortit de ma bouche. Je croyais que les cachotteries n'ont pas leur place entre deux êtres qui se sont unis pour l'éternité et se sont promis de vivre dans la richesse et dans la pauvreté, le bonheur et le malheur. Je me rends compte dés lors que je partage le même lit avec un inconnu, je ne connais pas l'homme avec qui je suis mariée. Il m'a caché une partie de sa vie.

Arrivés chez mes beaux-parents, j'ai voulu sortir mais Ahmadou avait verrouillé les portes. Il a voulu me tenir la main mais je fus catégorique la dessus. Il me touchera pas tant qu'il ne me révèle pas la vérité.

_ Chérie ! Ne me fais pas ça, tu vois que je perds la raison quand tu me fais la tête.

A chaque fois que je me fâchais contre lui, il partait le mari6n pour ne revenir que tardivement dans la soirée. C'est ainsi qu'il m'ait avoué qu'il ne supportait pas de cohabiter avec une personne sans lui adresser la parole. Il préférait de loin s'éclipser que de rester dans la maison sachant qu'on est fâché. Il ne supporte pas qu'on lui fait la tête, ça l'affolle.

_ Princesse, crois moi stp. Je n'ai pas d'enfant caché.

_ Et ce que la fille m'a dit ?

_ Ceux ne sont que des balivernes. Elle est juste jalouse de toi et elle veut prendre ta place. Ne prête pas attention à ce qu'elle te dit, je vais la virer de toutes façons. Tu es ma famille, tu es mon tout. Crois moi mon ange, je n'ai que toi.

Je ne sais pas si c'est de la naïveté ou de l'empathie mais je l'ai cru sur le champs. Et puis il me regardait droitement dans les yeux, je ne pouvais lire que de la sincérité en lui. On s'est fait un long câlin avant de nous séparer.

SoumayaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant