Une bretelle qui glisse et dévoile une jolie épaule, un décolleté plongeant, un sourire ravageur qui me fit soubresauter. Soumaya attendait que l'avion atterrisse pour me dévoiler un érotisme que je n'ai jamais vu chez une femme. Tous ses gestes étaient contrôlés, sa voix fut une mélodie excitante, surtout quand elle prononçait mon nom en laissant le bout de sa langue s'immiscer maladroitement entre ses dents.
Un ouf de soulagement s'échappa de ma bouche quand Sirou gara la voiture devant nous. Gorge se signalait publiquement malgré les efforts que je fournissais. J'ai essayé de diriger mes pensées vers le boulot, détourné ma tête pour éviter de regarder la source de mon désir. J'ai tout fait pour ne pas penser à elle et à son corps mais rien n'y fait, si ce n'est rendre mes pulsions plus consistantes. Depuis notre premier fois, Soumaya me fuyait comme si j'avais la peste. Chaque nuit je dormais courroucé et frustré, j'ai tout tenté mais ma femme se dérobait à ma plus grande déception. Si ce n'était pas cet amour fougueux qui me liait à elle, j'allais me chercher une gonzesse avec qui passer un bon moment. L'abstinence à côté de Soumaya est une terrible épreuve pour moi. Je suis épris d'elle et je la désire au plus haut point. Elle le sait et en joue parfois.
_ Bienvenue chez toi madame.
Je lui ai ouvert la porte de chez nous et la laisse y pénétrer avant moi. Elle semblait perdue et se retournait incessamment sur elle même. On dit que les femmes font plus d'attention sur les détails que nous les hommes. Elles accordent beaucoup plus d'importance aux couleurs et aux goûts. Je ne regrette pas de lui avoir fait cette surprise en tous les cas, elle s'extasiait comme un enfant. Elle sauta sur moi et me couvrit de bisous, j'en profitais pour l'enlacer et la serrer fermement contre moi. Je me demandais ce qu'aurait été cette nuit si Babacar n'avait pas fait les choses comme je lui ai dit. Il avait changé les meubles pour d'autres plus luxueux et plus sophistiqués.
_ Tu aimes ?
_ J'adore !
Elle me regardait sans ciller et mon coeur battait sans modération. Je me perdais dans la douceur de ses lèvres, dans la lumière de son sourire et au charme de son regard si rare qui, selon moi, était unique sur la planète terre et englobait toute la volupté des nuits. Soumaya Diop fut ma dulcinée, un rayon de soleil dont j'étais le seul à jouir de ses brillances et de sa chaleur.
_ La décoration est vraiment belle. Remarqua-t-elle.
_ Tu trouves ?
_ Oui.. Viens, on va aller voir les autres pièces. Disait-elle en me tirant par le bras.
Je la suivit et on fit le tour de la maison. Elle avait demandé d'après sa soeur et je lui ai dit qu'Eva s'ennuyait avec Babacar, elle est repartie chez ses parents et Babacar a fait de même. Je lui ai promis d'aller les prendre moi-même demain à la première heure.
Un homme ne fait jamais une chose pour rien, j'ai tout manigancé pour pouvoir passer une nuit indélébile avec ma femme. Il y avait des pétales de roses partout dans la chambre, et j'adorais cette divergence de lumière qui nous illuminait.
_ J'ai l'impression de revivre notre première nuit à Dubaï.
Elle n'avait pas faut, la chambre ressemblait typiquement à celle que l'on a laissé à Dubaï. Sauf que cette nuit-là elle était une vraie coincée car c'était sa première fois. Je me souviens de ses larmes et de sa petite voix qui me suppliait d'y aller doucement. Il n'y a rien de plus douloureux chez un homme que de voir sa femme pleurer pendant votre nuit de noce, le plaisir et la culpabilité se mêlent tout au cours du rapport. Et ce moment est inoubliable, ce sentiment de fierté que l'on a après avoir déviergé sa douce n'égalera jamais à rien, il reste gravé en nous et on s'en souvient à chaque fois que notre femme nous regarde, nous sourit ou nous fasse un clin d'oeil.
