《Soumaya》《Partie 10》

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Je ne peux tourner la page. Et pourtant tu me détruis sans le vouloir. Si tu savais comme tu hantes mes nuits. Soumaya Lena Diop tu ne vois pas que je suis fou de ta personne, bon sang. Je te veux comme je n'ai jamais voulu une femme. Tu me rends fou, je dois me l'avouer "Yay sama seytané".

N'eût pu en parler de vive voix à sa conjointe, Ahmadou les mâcher tristement sans pour autant les assimiler. Ceux ci se ramifièrent, un sentiment de faiblesse naquit en lui. Et c'était écoeurant pour un homme de se sentir faible envers son épouse. Les paroles inouïes restent sincères à sa propriétaire, de ce fait il les gardait soigneusement dans son coeur, et se contenta de glisser ses mains sur le corps de sa femme qui dormait paisiblement la tête reposée sur son torse. Il n'y a plus dur qu'un amour fort et sincère, un amour sans faille envers quelqu'un qui n'a aucune miette de à t'offrir. Malheureusement, la majorité des cœurs aime ceux qui ne leur appartient pas. Commodément, amour et réciprocité vont de paire.

Quant à Soumaya, elle était en plein récapitulation. Qu'est ce qu'elle faisait à moitié nue sur Ahmadou ? Pourquoi avait elle la tête posée sur son torse et pourquoi Ahmadou la caressait en un si beau matin ? Pourquoi avait elle les lèvres sèches et enflées comme si on venait de l'embrasser ? Pourquoi sa serviette était rehaussée ? Ce flou lui faisait douter de sa sobriété.  Madou sentit qu'elle s'agitait sur lui, la fraîcheur de ses larmes s'abattaient sur lui. D'une main, il renversa leurs positions avant de la voir avec un visage horrifié.

_ Je ne vais pas te demander pourquoi t'es dans cet état, je crois que cela coule de source. Je te prie juste d'essuyer tes larmes pour que l'on puisse discuter calmement.

La réaction de Soumaya était cauchemardesque, elle l'avait surpris avec une gifle dont il ne s'entendait point venant d'elle.

_ Soum.. tu.. tu viens de me frapper.    Il s'affolait.

Il affolait, il avait perdu le contrôle de la situation. Soumaya se déchaînait sur lui en ne manquant pas de lui cracher tout son venin, tout ce qu'elle avait dans le coeur y conclus ses rêves qu'il a brisé, la zizanie qu'il a semé dans sa vie, le fossé qu'il a créé entre elle et Diegane, le depart de celui-ci, tout était finalement de sa faute. C'était si imprévisible, Ahmadou n'avait pu se défendre. Il s'était fait  insulté, giflé et griffé.

_ Je te deteste. Cracha t'elle de la manière la plus odieuse possible. Sa haine était irréfutable... Pauvre de moi, pourquoi suis je tombée sur un moins que rien comme toi, un homme sans aucune valeur morale. Comment as tu pu me faire ça Ahmadou ? Profiter de moi dans mes moments de faiblesses. Hier j'ai perdu une personne qui m'est cher, une nuit où j'avais besoin de réconfort. Mais il se passe que j'ai un nympho qui n'as pas hésité à assouvir ses besoins sexuels sur moi. Je te maudis Ahmadou, je te hais cordialement.

_ Soumaya...

_ MERDE JE TE DIS.. Dieu nous en est témoin, jamais je ne te le pardonnerai AHMADOU. Elle ria nerveusement du déclic qui lui était venu en tête. Pendant que j'y pense, Ahmadou est un nom très saint pour toi, tu ne le mérites pas. Khadim Rassoul est un grand homme, je blâme ton père d'avoir donné ce nom à son cruel de fils.

Il parvint à l'imobiliser après quelques tentatives vaines.

_ Ce n'est pas ce que tu crois Soum. Je t'aime énormément pour abuser de toi, wAllah Azim je ne te ferai jamais une chose pareille. Et ne serait ce que le respect que je porte à ma génitrice, mon idée s'écarte de cet acte abdominale.

Il essaya de refouler une larme mais s'était trop tard. La colère avait battue son summum, il tremblait et essayait de se contrôler malgré tout.

_ Tu sais Soumaya, je ne t'en veux pas de t'être sauvagement déchaînée sur moi. Ton mari ne t'en voudra jamais. Si c'est ce qui peut te rendre heureuse, je suis prêt en a recevoir d'autres.

SoumayaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant