13- Le slenderman

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Pdv de Rawen

*Bam*

« Aïe ! Tu fous quoi espèce de malade ? Tu peux pas me réveiller normalement c'est trop demandé hein ?

- Ouais désolée, je t'ai vue dans les bras de Ben, j'ai vu l'oreiller, et j'ai pas pu m'en empêcher !

- Dans les bras de...? Ah putain c'était pas un nounours ! Ben t'aurais pu demander au moins !

- Qu'est-ce qu'il y a princesse ? demanda-t'il d'une voix endormie.

- Mais je suis pas ta princesse, merde ! Je te disais donc que tu devrais me lâcher si tu tiens à ton entre-jambe, s'il-te-plaît-merci ! »

Il se dégagea donc tant bien que mal, et me souleva en princesse, ce qui me rappela immédiatement Samuel ; quoique parfois légèrement collant, c'était mon ami et il me manquait terriblement, or j'avais peur de ne jamais le revoir. Je me remis sur pieds plats rapidement et suivis le jeune homme qui nous attendait (Ticci Toby, d'après ses lunettes oranges).

Nous nous rendîmes devant une porte en bois noire, une croix sur un rond y était gravé. En passant la porte, nous arrivâmes dans un petit salon contenant une table basse et deux canapés face à face. Une vive odeur de parfum venant de la porte se trouvant à notre gauche nous attira alors, ma sœur et moi. Je m'avançai pour voir d'où venait cette effluve si enivrante, mais Anna, retenue par Jeff, ne s'approcha pas. Quel rabat-joie celui-ci ! J'allais ouvrir la porte quand une main me tira en arrière et me mit un bonnet vert devant le nez. Ben m'ordonna de ne plus respirer qu'avec, ce que je fis avec plaisir, il sentait si bon !... Hum. L'autre odeur disparue immédiatement et je retirai le bonnet de devant mon nez. Le parfum me semblait désormais un peu fade, à vomir en fait. Tout était bizarre de toutes manières dans ce manoir...

Un homme sortit soudain de la pièce dans laquelle j'allais entrer. Il était grand, comme le Slenderman, mais ce n'était pas lui. Il portait un chapeau et avait une bouche avec des dents aiguisées. Il s'approcha de moi et l'odeur immonde s'amplifia. Il remarqua que je fronçais le nez et se tourna vers mon elfe (non juste l'elfe en fait) d'un air mauvais, avant de m'adresser la parole d'une voix langoureuse :

« Eh bien, je vais de nouveau devoir changer de parfum. Il semblerait que le petit homme vert t'ai détournée de moi... Il est malin. Et voici ta sœur je suppose ? Toute aussi jolie mais... prise à ce qu'il semble. »

Je tournai la tête. Prise ? Oh. Effectivement. Comment n'ai-je pas pu le voir avant ? En temps normal, si un garçon (mis à part Roméo ou Samuel) s'approchait à moins d'un mètre d'elle, il y avait un risque puissant qu'il y perde son entre-jambe au passage... Or Jeff la tenait littéralement prisonnière de ses bras, ou plutôt la protégeait de... euh... du grand bonhomme, vu le regard sombre qu'il lui accordait.

Un autre géant fit alors irruption dans la pièce. Celui-ci était en costard. Son visage était entièrement blanc, et sans le léger creux où ses yeux auraient du se trouver, on ne saurait que fixer. Il s'avança vers le bonhomme qui lui ressemblait et le menaça :

« Eloigne-toi immédiatement de ces jeunes filles, Offendy, elles sont sous ma protection. Si tu ne le fais pas mon frère, je serai obligé de te renvoyer sur les ruines de ton ancien manoir. »

Je savais que le Slenderman était imposant, mais là il faisait vraiment flipper. Offenderman (je supposais que son nom entier était tel puisqu'ils étaient frère) recula et disparu dans la même pièce d'où il était sortit quelques minutes plus tôt, et qui, si j'en jugeais le lit par l'ouverture de la porte, était sa chambre. Ce monstre dormait donc ?

Le Slenderman nous fit nous asseoir autour de la table. Il me semblait que celle-ci, cirée à la perfection, était réservée pour les décisions importante. Que nous valait donc cet honneur ?

Nous ne tardâmes pas à le découvrir ; à peine installés, le Slenderman entama :

« Bonjour à tous, Rawen, Anna. Si je vous ai amenées ici, jeunes demoiselles, c'est pour vous faire part d'une chose très sérieuse, dont seuls moi et mes frères sommes au courant. Il se trouve que le manoir d'Offenderman, en Angleterre, a été détruit, tous ses proxys exterminés. Il vivra donc ici quelques temps. Enfin, venons en au fait. Splendorman et Trenderman, mes deux autres frères, m'ont informés que leurs manoirs aussi avaient été attaqué, mais rien de malheureux ne leur est arrivé. En vérité, il semblerait qu'une mystérieuse association se soit liguée contre les creepypastas. Ils signent leurs meurtres par un H dans un C. Trendy a cherché une signification, et il est resté sur le dernier résulta : creepyhunter. Nous sommes désormais tous sur un terrain d'échec, le jeu a commencé, les blancs ont joué et c'est à notre tour, or nous avons deux atouts. Les crepyhunter ont, d'après Offendy, environ votre âge. Ils vont surement arriver dans votre lycée, Anna et Rawen. Maintenant que nous nous connaissons, ils vont vouloir vous tuer aussi. Je vous demande d'enquêter sur leur identité, et éventuellement, en tant que futures creepypastas, de mettre un terme à leurs activités, à leur vie. Ce que je vous demande peu paraître fou et impensable, mais nous avons besoin de votre aide, et désormais vous de la notre, que chacun le veuille ou non. Sur ce, vous pouvez vous disposer. Oh ! J'allais oublier. Si vous le désirez, vous pouvez m'appeler Slendy, les filles. De plus, deux chambres voisines sont désormais à vos noms, au deuxième étage, mais vous pouvez rentrer chez vous et retourner au lycée... presque normalement. Vous pouvez inventer une excuse pour la disparition d'Anna, non ? Jeff et Ben, vous les présenterez aux autres lorsqu'ils seront rentrés. »

Les garçons nous raccompagnèrent donc jusqu'à la lisère de la forêt, ou presque. Quand à Anna, elle ne fit que mentionner Jeff durant notre retour, et me raconta l'épisode du baiser. Je l'écoutais d'une oreille sourde, plus préoccupée par ce qu'on allait raconter. J'étais plutôt douée pour mentir, et ça passerait crème avec notre mère et nos deux amoureux préférés (Roméo et Lina), mais Sam'... Lorsqu'on savait que c'était lui qui m'avait orienté vers les creepypastas, et qu'il devinait quasiment aussi souvent que ma sœur quand je mentais... Enfin, on verrait bien !

They are creepypastasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant