19- Premier meurte

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PDV de Ben

Je commençais vraiment à m'inquiéter. Cela faisait bientôt trois jours que la petite princesse n'était pas sortie de sa chambre et je crois que si je ne lui avais pas laissé à manger devant sa porte (elle ne me laissait même pas entrer cette vilaine gamine) elle aurait déjà fait un malaise ou une hypoglycémie...

Au quatrième jour, je restais devant sa porte en attendant qu'elle ouvre pour manger. Quand elle ouvrit la porte je trouvai un zombie décoiffé avec des poches de cernes violettes. Heureusement qu'elle se lavait toujours et qu'elle sentait bon, j'aurais fui !

Elle me regarda sans grande réaction et me fit un sourire timide. Elle était tellement mignonne malgré ses airs de mort-vivante... Je levai la main pour lui caresser la joue et lui demander ce qui n'allait pas quand elle hurla de ne pas la toucher en s'écartant brusquement. Je compris et lui dit qu'elle ne pourrait pas me faire de mal, que son test était réussi et qu'elle n'avait pas de soucis à se faire. Elle pouvait se contrôler, il suffisait de le vouloir et de ne pas avoir peur d'elle-même. Elle me laissa m'approcher et me fit un sourire sincère. Cependant elle ne laissa la porte qu'entrebâillée et en l'ouvrant je me rendis compte qu'elle ne portait qu'un tee-shirt trop large... qui m'appartenait, et une culotte noire à dentelle. Toute gênée, plus par le fait qu'elle portait mon tee-shirt que par sa tenue légère, elle s'écarta en se passant la main dans les cheveux. Je réussis finalement à caresser sa joue et la pris même dans mes bras pour l'allonger sur le lit. Je n'avais pas d'arrières pensées en particulier, je lui demandai donc de me raconter son premier meurtre. Elle me regarda terrifiée, réfléchit et entama son récit.

« La fille que je devais tuer s'appelait Emilie Johnson. C'était une petite peste cherchant sans cesse à faire chier le monde... Elle insupportait ma sœur qui déteste les gens qui se pensent supérieur aux autres et je crois qu'on aurait du inverser les victimes. Quand je suis entrée dans la pièce mes yeux ont mis quelques temps pour s'adapter dans l'obscurité. J'ai vu sur la table un sac nommé "armes à feu" et un autre "armes blanches". J'ai ouvert le premier et y ai trouvé un pistolet silencieux. Des balles empoisonnées. Je m'en suis emparé et j'ai tiré la couverture déposée sur la personne dans le lit. Je l'ai réveillée et lui ai tiré une balle dans la nuque et j'ai attendu. Quand j'ai repris mes esprits j'étais ici et j'avais mal à la tête... Est-ce qu'Anna va bien ? Et euh... Si tu pouvais te pousser, j'ai du mal à respirer... »

Oups, j'avais légèrement oublié que j'étais allongé sur ses s... sur elle ! Je me décalai immédiatement et m'adossai au mur. Je lui annonçai qu'Anna était très contente de sa performance mais que je ne savais pas trop comment la soirée pour fêter leur admission (et oui !) chez les creepypastas s'était finie car ils m'avaient dégagé. Je lui promis que j'avais fait mon maximum pour les empêcher de faire des bêtises mais sachant qu'ils avaient un peu bu... Elle se mit à rire en disant que sa sœur savait ce qu'elle faisait et qu'elle était responsable.

Toutes ces belles paroles me firent penser à Rawen et moi. J'eus soudain très chaud par la faute de mes pensées pas très catholiques et enlevai mon tee-shirt. Au passage je demandai à ma petite princesse d'arrêter de baver en me regardant. C'était tellement amusant la vitesse à laquelle elle prenait un ton écarlate ! Je n'avais qu'une envie, la sau... l'embrasser.

Elle me demanda quand est-ce qu'elles retourneraient en cours et je lui répondit qu'Anna y allait et expliquait que Rawen était malade (une vieille grippe). Dans la soirée elle s'endormit dans mes bras. Il fallait que je l'informe que je n'était pas son lit personnel.

Pdv de Rawen

Je me réveillait dans les bras de Ben. Notre discussion, la veille, m'avait poussée à revenir parmi les vivants, je décidais donc de m'habiller sans prendre le temps de me doucher : j'avais peur d'une éventuelle nouvelle crise de Ben et je pourrais bien me laver dans une autre chambre. J'enfilai un teeshirt large bleu marine coincé dans un pantalon slim gris foncé, passai une couche de mascara sur mes cils et sortie de la pièce. Heureusement que Ben ne s'était pas réveillé, je n'avais pas pris la peine de me préparer dans la salle de bain... mais peut-être l'avais-je fait justement pour qu'il se réveille ? J'étais tellement tordue que je ne me comprenais plus moi-même !

Je m'approchai doucement de la chambre d'Anna et ouvris brusquement en hurlant "Je suis de retour !", mais pas un seul oreiller ne m'arriva dans la figure, et j'avais beau tendre l'oreille, aucun grognement ne se fit entendre. Où pouvait-elle bien être ? Je m'assis dans le couloir, la tête dans les mains, quand j'entendis des petits bruit. Je m'approchai et ces petits bruits se muèrent en gémissements. Oh mon dieu... Cela venait de la chambre de Jeff... Une main m'effleura l'épaule et je me retournai et sursautant. C'était seulement Ben, qui a avait revêtu un jean et une chemise blanche mal fermée. Je lui fis signe de se taire et entrepris de reboutonner sa chemise pour lui (pas que ça me gênait que son torse soit dévoilé, juste une question de politesse) et tendis l'oreille de plus belle, tandis qu'il rougissait légèrement. Je chuchotai :

« C'est pas vrai... C'est bien si elle le veut mais là je me sens mal... Mais, non, ils ne font pas ça c'est pas possible...

- Bah c'est humain ils font ce qu'ils veulent. Par contre là on brise un peut leur intimité... C'est carrément drôle mais ça se fait pas. Viens on retourne dans ta chambre... tu veux que je t'emmène au septième ciel toi aussi ?

- Je voudrais pas te vexer mais je voulais prendre l'air aujourd'hui. Sauf si t'es prêt à m'accompagner à une séance shopping... ou non si tu viens on a qu'à se faire un ciné ! T'inquiète je préfère les films d'horreur que les films à l'eau de rose, ajoutai-je sur un clin d'oeil. »

Les gémissements s'amplifiants, nous sortîmes en courant, morts de rire. Ben enfila des lunettes de soleil pour que ses yeux passent inaperçus et nous nous dirigeâmes vers le cinéma main dans la m... quoi ? En même temps ce n'était pas si grave. Arrivés là-bas, nous choisîmes "The Ring". Au pire je savais à quelle porte toquer si je n'arrivais plus à dormir après ça...

They are creepypastasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant