Chapitre 27

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Putain j'ai besoin d'elle c'est vital.

Alec :
En arrivant au urgences, le personnel me pose un millier de question sur mon identité pour pouvoir évaluer mon état de choc mais je n'ai qu'une envie : voir Julie.

Ils me harcelent et prennent mon empressement à voir Julie comme un problème lié au choc ce qui ne me permet pas de gagner du temps. Je me résigne donc à répondre à toutes leurs questions.

-Quel jour sommes nous? Quel est votre nom?  Qu'avez vous fait aujourd'hui ?  Vous rappelez-vous de l'accident?

- Nous sommes le 1er Décembre,  je m'appelle Alec ALLTECH. Aujourd'hui j'ai préparé mon départ pour Paris, je n'ai pas assisté à l'accident j'ai juste retrouvé Mlle Julie RODGER dans l'écurie : elle était inconsciente.

- D'accord merci beaucoup M. ALLTECH. Nous avons encore quelques test à vous faire passer puis vous pourrez disposer.

- Puis-je voir Mlle RODGER ?

- Je viens de vous dire que vous devez attendre la fin de vos examens.

Je crois que je vais casser quelque chose...  personne ne veux me donner des nouvelles de celle que j'aime et ils font tout pour éviter le sujet...  j'ai peur de ce qu'il a pu arriver... Il faut que je trouve un moyen de la rejoindre et vite.

Lorsque je suis enfin seul, je quitte discrètement ma chambre pour me rendre aux ascenseurs. Il y a toujours le nom et l'étage de chaque service près de ces derniers. Une question s'impose alors à moi : en quel service a-t'elle été admise?  Urgence, traumatologie, réanimation, soins intensifs...

-Quelle barbe !!!! Alors aujourd'hui tout m'empêchera de la retrouvée c'est ça !!!! 

- Mais que fais-tu là dans cette tenue ?

- Ben !  Quel soulagement ! Toi ils ont du te dire où elle est !  Dis le moi je t'en supplie !!!

- Alec. Non je ne te dirai rien. Tu l'as fait souffrir et tout ça c'est ta faute. Ça m'étonnerai qu'elle veuille te voir.

- Ben je veux la récupérée, je dois la récupéré...

- Arrête de ne penser qu'à toi merde !
Elle a tellement souffert...  elle a voulu tout porter par elle-même,  je me suis rendu compte qu'un truc clochait mais trop tard... Tout ça c'est ta faute tu m'avais promis de prendre soin d'elle...
Sale égoïste et maintenant tu ne penses qu'à toi !!
Tu "dois" la récupérée c'est ça ?  Et elle t'y a pensé à elle ?
Es-ce qu'elle veut te récupérer? Es-ce que ça va pas plus la faire souffrir ?
Merde mais t'es vraiment qu'un égoïste!

-Elle a besoin de moi autant que j'ai besoin d'elle que tu le veuilles ou non.  Je l'ai vu sur son visage sans moi elle n'est pas elle.

-Sans toi elle était heureuse...

Aïe !  Ça ça fait mal...  avant moi elle était heureuse... j'ai détruit sa vie... je suis qu'un con...

- Maintenant vas-t'en. Retourne d'où tu viens et ne l'approche plus. J'y veillerai. Tu avais promis mec, j'avais finalement réussi à te faire confiance...

En disant cela Ben s'engouffre dans l'ascenseur et demande l'accès au 3ème étage, puis les portes se ferment.

Je vais passer pour un fou mais j'ai l'impression qu'elle a  besoin de moi. C'est peut-être car moi j'ai besoin d'elle mais j'ai la certitude au fond de moi qu'elle a besoin de moi, qu'elle a besoin de mes bras.

Je l'ai fait souffrir j'en suis conscient mais maintenant que je suis entré dans sa vie, je suis le seul qui puisse l'aider à se sentir bien. En tout cas c'est ce qu'elle me fait ressentir et j'ai le pressentiment que c'est réciproque. Un lien spécial nous uni.

Mais es-ce que je ne prends pas juste mes rêves pour des réalités? A-t-elle réellement besoin de moi?
Suis-je réellement devenu indispensable à sa vie comme j'ose parfois l'espérer ?

Trop de questions, trop peu de réponses. Aucune certitudes sur le fait que ma présence près d'elle lui sera bénéfique. Je décide donc de retourner dans ma chambre hôpital pour attendre les autres tests.

Ben :

En arrivant devant la porte de sa chambre je souffle un bon coup. Alec m'a fait de la peine. Malgré la rancœur que j'ai accumulée contre lui, ce que ces yeux m'ont dit m'a bouleversé.

Je ne dois pas me laisser avoir aussi facilement. Il a ruiné la vie de ma meilleure amie.

Je l'aime tant. Elle est si douce, si belle, si patiente envers les autres...  Si je n'étais pas gay je lui aurait déjà passé la bague au doigt. Elle est comme une soeur pour moi mais, sans tous les désagréments de la vie de famille. Il n'y a que du bien qui ressort de ma relation avec elle. Elle m'a sauvé la vie et je lui en dois une; mais je n'ai pas été là pour elle.

Je ne pensais pas un jour voir deux personnes qui se détestaient autant, s'aimer si fort. En si peu de temps Alec a ravagé sa vie et il a envahi son coeur. Je ne le croirait pas si je ne l'avais pas vu.

Mais cette relation la détruite il y a un mois de ça sans que je puisse savoir pourquoi. Maintenant je dois être là.

Je pousse la porte de sa chambre. Cela fait 2heures maintenant qu'elle à été admise et ils viennent à peine de finir une batterie de tests. Elle ne s'est pas réveillée. D'après les médecins elle est trop faible pour cela, elle serait dans une sorte de coma que son corps utilise comme dernière barrière avant de saturer. Ils ne savent pas quand es-ce qu'elle pourrait se réveillé et si elle va se réveillée. D'après eux son état de fatigue est  avancé comme ils l'ont rarement vu chez un patient. Je suis extrêmement inquiet.

Je la regarde, elle semble si faible. Une larme m'échappe. Je vais donc vers elle, lui prends la main et lui caresse les cheveux.

-Tout vas bien se passer maintenant. Je suis là ma chérie. Je ne te lâcherai pas. Toi non plus hein?  Tu te repose et après tu me reviens promis?

Aucunes réactions. Il fallait s'y attendre.

Je me lèves, enlèves mes chaussures et m'allonge derrière elle dans son lit pour la prendre dans mes bras. Je veux qu'elle se sente en sécurité. En me faisant passer pour son fiancé, j'ai obtenu le droit de rester dormir ici.

Alec :

3heures du matin, au service des urgences, après avoir reçu le droit de rentré chez lui.

Je vais m'en aller. Je vais rentrer et prendre le vol de l'aurore pour Paris. Je suis déjà assez en retard comme ça. Je vais juste passé la voir avant. Elle doit dormir maintenant. Je ne risque rien. Je m'assure juste qu'elle va bien puis je m'en vais.

Ben est monté au 3ème étage tout à l'heure. Je suppose donc qu'elle est dans le service correspondant. Je prends l'ascenseur et appuis sur le bouton 3. Arrivé en haut je pense à demander la chambre mais nous ne sommes plus en heure de viste. Je profite donc de l'absence des infirmières pour consulter le registre : Chambre 212, présence du fiancé.  Du fiancé !  Merde alors celle-là je ne m'y attendais pas... Ben ! Ça doit être lui !.... pas besoin de s'inquiéter alors, enfin je crois.

Je me dirige donc vers la chambre 212 à pas de loup. Arrivé devant la porte je me reprends : je suis tout tremblant.

- Ok j'ouvre, je m'assure qu'elle va bien et je repars. Ni vu ni connu.

J'ouvre la porte et reste bouche-bée. Elle est magnifique comme toujours même si extrêmement fatiguée. Mais elle est dans les bras de Ben. Elle a l'air paisible et en sécurité. Elle n'a pas besoin de moi.

Une larme de dépit me surprends, je pensais réellement être le seul à avoir cet effet sur elle. Je suis blessé et jaloux. Je sais que Ben n'est pas attiré physiquement par elle mais la voir dans ses bras, à lui, me rend absolument instable : je ne le supporte pas. Je me retourne vivement et quitte la pièce avec rage. Sans entendre la pleinte qui provient de la chambre.

-Alec...

Les deux personnes qui on changés ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant