CLARA
Des coups frappés à sa porte la tirèrent de ses réflexions. Il était cinq heures du matin. Qui cela pouvait-il bien être ?
Elle posa sa tisane sur la table, resserra autour d'elle les pans de sa robe de chambre et alla ouvrir.
C'était Antoine.
-Je vous en supplie, dîtes-moi que T est avec vous !
A ces mots, elle se figea.
-Je...Non, il n'est pas là. Que se passe-t-il ?
Elle vit Antoine pâlir brusquement.
-Il dormait chez moi. Quand je me suis réveillé, il n'était plus là. Et j'ai trouvé ce mot sur ma table.
Elle pâlit à son tour en lisant le mot.
-Non, souffla-t-elle.
Soudain tremblante, elle éprouva le besoin de s'asseoir.
-Je m'excuse, lui dit doucement Antoine. J'ai pris peur en lisant le mot et...j'espérais vraiment qu'il serait chez vous.
-Ne t'excuse pas, murmura-t-elle. C'est normal que tu aies eu peur. Je te remercie de ne pas avoir prévenu la police.
-Vous...Vous n'allez pas le faire ?
Elle secoua la tête.
-Il serait capable de mettre fin à ses jours en se sentant traqué. Je le connais comme s'il était mon fils, je sais très bien qu'il n'hésiterait pas à se faire du mal s'il était poursuivi.
-J'avais peur que ce ne soit déjà fait, lui dit Antoine.
-J'espère vraiment que tu as tort...
Non, T ne pouvait pas être mort, c'était impossible. Elle refusait d'y croire.
