Chapitre 15

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T : Tu me menaces ? Tu devrais pourtant savoir que ceux qui s'en prennent à moi ou à ceux que j'aime finissent toujours par payer.

Il n'a visiblement pas compris que j'étais prêt à démolir le premier qui toucherait à Erwan. Dommage qu'il n'ait pas été présent au Chat Noir, il aurait eu un aperçu de la scène.

Ce soir, je suis seul dans mon studio. Je savais qu'Erwan allait à une fête avec ses amis – Sam, Lisa, Flore, Julien et Max – et je voulais le laisser s'amuser. Il en a besoin après tout ce qui s'est passé.

Loris : Je le sais. Mais si tu crois que je vais laisser passer ton jeu stupide, tu te trompes. Tu nous as tous trahis et humiliés. Il est temps que la situation s'inverse, non ?

Je serre les dents.

T : Touche-le et tu verras ce qui t'arrivera.

Le cœur rempli de rage, je me sers un verre d'eau que j'avale d'une traite, puis je me couche et éteins la lumière. Il me faut un moment pour trouver le sommeil, pendant lequel je me tourne et me retourne, mais je finis par m'endormir.

-Tu as tout détruit ! Tu vas me le payer ! A cause de toi, je n'ai plus rien ! Tout ça, c'est ta faute !

Erwan hurle, tandis que la ceinture s'abat violemment sur son dos. Immobile, les yeux écarquillés d'horreur, je suis contraint d'assister à sa violence sur mon petit ami. Parce qu'il m'a attaché pour me forcer à regarder la scène.

-T !

-Arrête !

Je hurle aussi et me débats comme un fou pour tenter d'échapper à mes liens.

-Arrête ! Tu vas le tuer, arrête !

Je le supplie, mais je sais qu'il se délecte de me voir souffrir ainsi. Parce qu'il est et reste un monstre.

-C'est à cause de toi qu'il souffre ! Tu es la cause de tout ça ! Si tu l'avais quitté comme je te l'avais demandé, je n'aurais pas à faire ça !

Je me débats de plus belle. En vain. Les liens sont trop solides.

La terreur.

L'horreur.

La rage.

La douleur.

Le désespoir.

Toutes ces émotions m'assaillent d'un coup.

-T !

Je hurle aussi, sans parvenir à me libérer.

-T ! T, ouvre-moi !

Ouvre-moi ? Ouvrir quoi ?

-T, je t'en supplie, ouvre !

Quoi ?

-T !

Je me réveille en sursaut et entends soudain des coups cognés à ma porte.

-T, ouvre-moi, je t'en supplie !

Erwan. Je bondis de mon lit et cours ouvrir la porte. Derrière un Erwan paniqué se trouve un Loris en colère...dont le visage se fige d'horreur lorsqu'il me voit.

-Entre.

Erwan s'exécute en tremblant. Je fusille Loris du regard.

-Quoi que tu aies fait, si jamais j'apprends que tu t'es encore approché de lui, ça ira très mal pour toi.

Sur ces mots, je lui claque la porte au nez.

Séduction Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant